
Auteur : Louis Dalmas
Preface : Roland Dumas
Date de saisie : 06/10/2008
Genre : Documents Essais d’actualite
Editeur : Tatamis, Paris, France
Prix : 19.90 / 130.54 F
ISBN : 978-2-9523647-9-9
GENCOD : 9782952364799
Sorti le : 06/10/2008
- Le courrier des auteurs : 02/07/2009
1) Qui etes-vous ?
Louis Dalmas, auteur du “Crepuscule des elites”, Editions Tatamis.
2) Quel est le theme central de votre livre ?
Le gouffre qui se creuse en Occident entre les “elites” et leurs peuples
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase du livre, laquelle choisiriez-vous ?
Le plancher qui recouvre le volcan sur lequel dansent les dominants se fissure
4) Si ce livre etait une musique, quelle serait-elle ?
Une sirene d’alarme
5) Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorite ?
Le besoin de sortir de la “pensee unique”
- Le courrier des auteurs : 13/01/2009
Il me semble qu’un fosse se creuse de plus en plus entre une couche dirigeante de nos societes, les soi-disant “elites”, et les peuples. Les gouvernants politiques, les grands patrons, les detenteurs de la richesse vivent sur une autre planete, a des annees-lumiere du vulgum pecus. Dans leurs cocons dores, ils prennent des decisions politiques qu’ils imposent par des mensonges de propagande, des manipulations mediatiques et l’asphyxie intellectuelle de la “pensee unique”. C’est l’approfondissement de cet abime, gros de bouleversements futurs le jour ou les gens ordinaires en prendront conscience, que j’ai essaye d’illustrer dans mon livre “Le crepuscule des elites”. En decrivant les imperfections de l’hegemonie americaine, du mondialisme, de l’Europe des transnationales, de la nouvelle conception “ethnique” du monde. C’est un ouvrage independant et non-conformiste, qui devrait plaire aux libraires, qui sont l’interface incontournable entre une pensee libre et la curiosite des lecteurs.
Louis Dalmas
- Les presentations des editeurs : 01/11/2008
La vie luxueuse des milliardaires, les fortunes brassees en bourse, l’univers clos de la haute finance et de l’autorite, la richesse des amateurs d’art ou les extravagances de la jet-set, autant de mirages qui font partie d’un autre monde. Le monde fastueux de l’argent, hors d’atteinte du commun des mortels. Il se confond avec le monde des abus, des injustices et du mensonge. Le monde grisant du pouvoir. Lui aussi ferme. Distant. Intouchable. Ce monde de l’argent et du pouvoir est celui des “elites” de notre societe occidentale.
Sa difference se creuse avec la realite ordinaire. Le fosse s’approfondit entre les dominants et les domines. Les gouvernants se sont eloignes de leurs gouvernes. En politique, leurs decisions ne refletent plus la volonte des masses, leurs interets ne sont plus ceux du plus grand nombre. Pour se proteger, ils propagent une information faussee. Pour se justifier, ils imposent la pensee unique et reduisent au silence les voix discordantes.
Cette profonde division inegalitaire est le theme de ce livre. Louis Dalmas l’evoque en analysant quelques grands problemes de notre temps : l’hegemonie americaine, l’Europe, le terrorisme, la violence, la conception ethnique des groupes humains, le declin de la justice, la dependance des medias. Sa conclusion merite reflexion. Coupe du concret, le couvercle des “elites” se fragilise : des explosions a venir s’annoncent, qui le feront peut-etre sauter.
Louis DALMAS, en tant que journaliste, a interviewe de nombreux chefs d’Etats et a dirige pendant dix ans l’agence de reportages la plus importante du monde. En tant qu’ecrivain, il est l’auteur de plusieurs livres dont l’un preface par Jean-Paul Sartre.
- Les courts extraits de livres : 01/11/2008
Lettre de Peter Handke
Le 9 juin 2008
Cher Louis
Je suis, mot a mot, d’accord avec ton texte, tes textes (au lieu du “viol” aujourd’hui “l’infiltration”, le pire…). Mais apres mille reflexions, jours et nuits, je ne trouve pas l’entree, la porte, pour ecrire une preface. J’ai realise que je ne suis pas, en etant l’ecrivain que je suis, la bonne personne. Ta facon de t’approcher du crepuscule des “elites” est celle d’un journaliste, juste et clairvoyant, avec le langage d’un bon journaliste que tu manies avec clairvoyance, insolence (surtout, et elle fait du bien !) et precision. Mon langage, au contraire, pourrait seulement devier de ta ligne claire. Il, mon langage, ne peut rien ajouter a ton travail (que je souhaite”immortel” – en tous cas, il peut attendre l’avenir), mon langage (qui n’est pas un langage technique, qui n’a pas des regles, qui n’est meme pas mon langage) mettrait en danger l’impact du tien, le desarmerait. Je ne suis pas la bonne personne pour une preface. Je suis, au contraire, la bonne personne comme lecteur, comme observateur de tes fleches de mots qui mettent presque phrase pour phrase dans le mille. Alors je reste et je resterai toujours ton lecteur (enrichi). Et je suis honore que tu aies pense a moi comme “prefacier”. Mais c’etait une douce et aimable erreur – tu es la fleche qui traverse avec les mots l’air sur un chemin direct, sans aucune deviation, la fleche qui cree l’air – moi, comme ecrivain, je suis la deviation par nature et essence et excellence, le meandre de ma naissance qui cherche, mot apres mot, une direction indirecte, une direction qui n’existe peut-etre meme pas.
Peter Handke.
Poete, romancier, essayiste, auteur de theatre et cineaste autrichien.