Auteur : Nathacha Appanah
Date de saisie : 24/08/2008
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Points
Collection : Points
Prix : 6.00 / 39.36 F
ISBN : 978-2-7578-1004-0
GENCOD : 9782757810040
Sorti le : 21/08/2008
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
Raj, neuf ans, vit a L’ile Maurice. David, dix ans, debarque de [‘Atlantic avec une cohorte de Juifs en exil. Derriere le grillage du camp de Beau-Bassin, Raj observe. Les boucles blondes et les yeux bleus de David le fascinent, le coup de foudre fraternel est immediat. Impatients d’echapper a la gravite de leurs destins et a la violence de leurs univers, ils fuguent…
Nous etions deux enfants du malheur accoles l’un a l’autre par miracle.
Nee en 1973 a l’ile Maurice, Nathacha Appanah vit a Paris et travaille pour une ONG. En trois romans, Les Rochers de Poudre d’Or, Blue Bay Palace et La Noce d’Anna, elle a impose une oeuvre puissante, proche d’Arundhati Roy et de J. M. Coetzee.
Chaque mot nous touche davantage. Nathacha Appanah dit avec une infinie pudeur le remords, le chagrin, la vie qui recommence, les temps qui se rejoignent. C’est un autre voyage.
Le Monde
Prix du roman Fnac 2007
Prix des lecteurs de L’Express 2008
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
J’ai revu David hier. J’etais dans mon lit, j’avais l’esprit vide, le corps leger, juste une douce pesanteur la, entre les yeux. Je ne sais pourquoi j’ai tourne la tete vers la porte, David n’avait pas fait de bruit pourtant, non il n’avait pas fait de bruit, ce n’etait pas comme avant quand il marchait et courait un peu de guingois, et je m’etonnais toujours que son corps maigre, ses jambes et ses bras longs et fins comme les roseaux qui poussent au bord des rivieres, son visage perdu dans ses cheveux doux et aeriens telle l’ecume des vagues, je m’etonnais toujours que tout ca, cet ensemble de choses petites et douces et inoffensives, fasse autant de bruit sur le sol quand David marchait.
David etait appuye contre le chambranle. Il etait grand, ca m’a etonne. Il portait une de ces chemises de lin qui, meme de loin, font envie par leur douceur et leur legerete. Il avait pris une pose nonchalante, les pieds legerement croises, les mains dans les poches. Une sorte de lueur tombait sur une partie de ses cheveux et ses boucles brillaient. Je l’ai senti heureux de me voir, apres toutes ces annees. Il m’a souri.