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Le diable de Milan

Couverture du livre Le diable de Milan

Auteur : Martin Suter

Traducteur : Olivier Mannoni

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Bourgois, Paris, France

Collection : Litterature etrangere

Prix : 25.00 / 163.99 F

ISBN : 978-2-267-01848-6

GENCOD : 9782267018486

  • Les presentations des editeurs : 04/09/2006

Lorsque Sonia, une jeune femme tout juste sortie d’un mariage etouffant et tumultueux, quitte la ville pour aller travailler dans un hotel de luxe a la montagne, elle ne se doute pas un instant de ce qui l’attend. Dans la lourdeur paysanne de l’Engadine, ce vieil hotel charge d’histoire mais dote d’un ” espace-forme ” ultramoderne accueille des patients en cure. Dans ce roman noir et mysterieux, Martin Suter renoue avec l’atmosphere angoissante et le suspense haletant de La Face cachee de la lune et reussit un admirable tableau d’une region montagnarde de la Suisse romande, un univers confine et menacant, ou l’ame des habitants se reflete dans un ciel en mutation constante. Suter met ici sa plume au service d’un veritable travail de peintre, entre le vert sombre des epiceas, le noir des orages, le blanc de la neige et l’argent de cet ” espace-forme ” high tech ou tout semble pouvoir arriver. Ce nouveau thriller psychologique n’en a que plus de relief et d’efficacite et s’acheve sur une scene stupefiante qu’un Hitchcock n’aurait pas reniee.

  • La revue de presse Pascal Bruckner – Le Nouvel Observateur du 16 novembre 2006

Martin Suter, le plus doue des ecrivains suisses alemaniques contemporains, nous revient en grande forme avec un nouveau roman noir particulierement retors…
Toute l’horreur des societes confinees est ici mise en relief : ceux qui revent encore sur la beaute des sommets devraient lire Suter. Il a l’art de transformer nos paradis en gehenne. Son roman laisse dans la bouche un gout metallique, celui du sang et de l’amertume.

  • La revue de presse Andre Clavel – Lire, septembre 2006

L’ange du bizarre se nomme Martin Suter. Ce Suisse allemand, qui vit aujourd’hui entre Zurich et Ibiza, nous l’avons decouvert en 1998 avec l’etourdissant Small World, un polar medical ou Simenon chasse sur les terres d’Esculape pour orchestrer le pathetique naufrage d’un sexagenaire atteint de la maladie d’Alzheimer. Chroniqueur de la memoire troublee, explorateur du cerveau humain et de ses dereglements, Suter a ensuite signe deux Serie Noire pour detraques (La face cachee de la lune et Un ami parfait), ou il a prouve qu’il n’avait pas son pareil pour debusquer les monstres qui sommeillent dans les tenebres de l’inconscient.

Dans Le diable de Milan, il renoue avec l’angoisse, avec la peur et le mystere en y ajoutant une touche de fantastique, facon Ramuz.

  • Les courts extraits de livres : 11/09/2006

Pavarotti se trouvait dans une cage de transport enveloppee dans une serviette eponge et coincee dans un petit sac de voyage Louis Vuitton. Un cadeau que Frederic lui avait fait autrefois et qu’elle n’avait jamais utilise. Sonia trouvait les sacs Louis Vuitton vulgaires et tout juste acceptables pour des transports d’animaux.
Elle etait seule dans un compartiment pour quatre, avait pose son bagage a cote d’elle et laisse sur les sieges qui lui faisaient face son sac a main et sa lecture pour le voyage. Elle esperait dissuader ainsi d’autres voyageurs de venir s’installer dans son compartiment. Il lui fallait encore tenir quatre bonnes minutes avant que le train ne quitte la gare de Coire.
Elle observa le quai a travers le dessin que laissait l’eau sur les vitres. Un adolescent rondouillard jeta une piece dans un distributeur automatique plein de saletes et composa une serie de chiffres. Il ne se passa rien. Il appuya encore. Toujours rien. Cette fois il pressa la touche d’annulation. Rien.
Il regarda autour de lui et croisa le regard de Sonia. Elle haussa les epaules.
Le garcon frappa sur l’armature de l’appareil. D’abord doucement, puis avec une rage croissante.
Surement un sabotage de l’Office federal de la sante publique, songea Sonia, qui ne put s’empecher de sourire. Depuis le matin et l’instant ou elle avait remis a Malou la clef de son appartement, elle etait de bonne humeur. On aurait dit qu’elle s’etait debarrassee d’une charge considerable.
Elle commencait une nouvelle vie avec des bagages legers. Malou mise a part, personne ne savait ou elle etait partie. Et personne d’autre ne connaissait non plus son nouveau numero de portable.
Malou avait pris l’appartement avec tous ses meubles ; elle ne voulait pas s’installer, elle en avait juste besoin pour apporter un peu d’espace dans sa relation intime avec Alfred, lui avait-elle dit. Elle comptait le rendre a Sonia a la fin de la saison d’ete.
Mais Sonia savait qu’elle ne reviendrait jamais plus dans cette rue sinistre.