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Le front Chantilly

Auteur : Peter H. Fogtdal

Traducteur : Monique Christiansen

Date de saisie : 27/11/2006

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Gaia, Larbey, France

Prix : 23.00 / 150.87 F

ISBN : 978-2-84720-051-5

GENCOD : 9782847200515

  • Le choix des libraires : Choix de Marion Gilbert de la librairie TITRE a Marseille, France – 27/11/2006

Ce serait une profonde injustice que le front chantilly, remis en place a l’occasion de la parution du second livre de l’auteur “le reveur de Palestine” passe inapercu, simplement parce qu’il a eu la malchance de sortir en meme temps que le phenomene d ?edition de la rentree litteraire.
Comme dans les Bienveillantes, le heros- narrateur du roman du Danois Peter Fogtdal est un SS, Andreas Spiess, fils de famille Viennois, qui en 1934 abandonne sa fiancee, ses etudes de litterature, sa vie toute tracee de petit bourgeois, et part pour Munich, puis Berlin pour sentir le souffle des vents nouveaux qui ont fait se redresser les Allemands. Fascine par le National socialisme et le charisme d’Hitler, sous l’influence equivoque de son ami Philip, moitie par idealisme, moitie par lachete, il va devenir l’un des acteurs conscients et consentants de la plus horrible entreprise de deshumanisation jamais mise en scene.

Mais contrairement au heros de Jonathan Littell, incarnation du Mal absolu, Andreas est une sorte de Hamlet qui s’observe du dehors, conscient de sa faible capacite a diriger son existence. En 1943, il est Oberleutnant sur le front Chantilly, dans un Danemark place sous la protection du troisieme Reich, une planque, meme si 9 Danois sur 10 sont hostiles a l’occupation allemande. C’est la qu’il se lie d’une improbable amitie avec David Huda, un deracine, ni vraiment Juif, ni vraiment Danois, qui comme lui n’est personne.

Andreas est l’homme sans memoire : deux ans et demi de sa vie ont disparu, remplaces par une sensation de fatigue paralysante qui se transforme en effroyables et sanglants cauchemars des qu’il ferme les yeux. C’est au fil de flashbacks qui font remonter en surface toute la culpabilite refoulee sous d’epaisses couches d’oubli,que se devoile progressivement l’histoire tragique d’une innocence perdue qui oblige chacun de nous a se poser la question :

Aurais je ete meilleur ou pire que ces gens
Si j’avais ete allemand ?

  • Les presentations des editeurs : 14/05/2006

En 1943, l’officier S.S. Andreas Spiess est en poste sur le front chantilly, un front qui n’en est pas un – bien que la population soit hostile – mais plutot un vaste grenier, la reserve alimentaire du IIIeme Reich.
Andreas Spiess tue le temps et, souvent au mepris de la discipline, s’efforce d’adoucir les conditions de vie de ses hommes. Certains pretendent qu’il est alle sur le front de l’Est. Andreas ne se souvient pas.
Il rencontre un jour dans une librairie un homme cultive avec lequel il engage la conversation : David Huda est juif. Une dangereuse amitie nait entre les deux hommes.
En proie a de terrifiantes crises d’angoisse, Andreas cherche refuge dans l’ecriture. Et peu a peu la memoire lui revient. Son enfance en Autriche, son premier amour, le hasard qui lui fait rencontrer Philip en Allemagne, puis ses relations avec les nazis.
Sur le front chantilly, Andreas Spiess est un homme ordinaire qui se laisse porter par le cours des choses, sans veritable conviction. Comme il l’a fait toute sa vie. Se retrouvant confronte au pire.
S’inspirant d’une histoire vraie, Peter H. Fogtdal apporte un eclairage a la fois sur l’Histoire, la propagande et les parcours individuels. Le front chantilly est un roman captivant, profondement humain.