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Le grand incendie

Auteur : Shirley Hazzard

Traducteur : Claire Cera

Date de saisie : 10/07/2007

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Gallimard, Paris, France

Collection : Du monde entier

Prix : 22.00 / 144.31 F

ISBN : 978-2-07-077176-9

GENCOD : 9782070771769

  • Les presentations des editeurs : 14/05/2006

1947 : la paix a un gout etrange. L’Angleterre est en ruine, la Chine attend la victoire de Mao, le Japon est hante par ses crimes de guerre et par Hiroshima. Entre ces trois pays navigue Aldred Leith, sinologue, fils d’un romancier celebre, heros blesse au combat. Comme tous ses contemporains, il oscille entre euphorie et desillusion, soif de vivre et peur du vide. Et il se pose une question lancinante : quel sens donner a cette existence qu’il a failli perdre ? Comment justifier d’avoir survecu ? Et puis, dans le monde d’ambitions et d’intrigues des troupes d’occupation, il croit retrouver une innocence perdue, incarnee par deux adolescents cultives et fervents : un jeune homme voue a une mort prochaine et sa sueur, tout droit sortis d’un conte de fees. Cela peut-il suffire a reconstruire un monde ? Jamais sans doute le climat de l’apres-guerre n’a ete evoque avec une telle precision, une telle intensite charnelle. Mais Shirley Hazzard excelle tout autant a ciseler l’intime sur fond de tourmente collective, donnant a ces destins une portee intemporelle et universelle. Avec cette oeuvre inoubliable alliant richesse poetique et justesse de ton, subtile perfection classique et fulgurances de style, elle s’impose plus que jamais comme une romanciere majeure de notre temps, qu’il est urgent de decouvrir.

Nee en Australie, fille de diplomates, amie de Graham Greene, Shirley Hazzard a beaucoup voyage en Asie et en Europe. Elle est l’auteur de plusieurs romans, dont The Transit of Venus (1981), mais aussi d’essais et de nouvelles. Aux Etats-Unis, Le Grand Incendie a ete couronne par le National Book Award.

  • La revue de presse Andre Clavel – Lire, juillet 2007

Dans son nouveau roman, Shirley Hazzard mele destin et intrigue avec finesse. Un enchantement ! Shirley Hazzard, c’est de la haute couture, et un gage d’elegance. On entre dans ses livres avec l’impression de se glisser sous des lambris ou scintillent encore des oeuvres eblouissantes – celles d’Edith Wharton et de Henry James…
Entre tous ces personnages, les intrigues se nouent et se denouent, rebondissent, se croisent : ce sont les spasmes de la memoire que la romanciere met ici en scene avec un doigte tchekhovien, tout en superposant la valse vertigineuse des amours et la course des astres. Sous le signe de Venus, cette etoile dont la belle Caro semble etre le reflet, pour mieux eblouir les hommes. Restent les paysages, que Shirley Hazzard peint en aquarelliste delicate, dans les remous d’un recit ou tout s’accorde subtilement, emotions, desirs, decors, petites histoires et grande histoire. Oui, c’est bien du cote de Henry James et d’Edith Wharton qu’il faut ranger la trop discrete Australienne, dont les deux livres enchantent. Heureuse Hazzard.

  • La revue de presse Andre Clavel – Lire, novembre 2005

Sur les traces d’un rescape de la Deuxieme Guerre mondiale.

Apres Elliot Perlman et Ambiguites (Robert Laffont), voici Shirley Hazzard, delicate speleologue des ames qui debarque avec un petit bijou couronne aux Etats-Unis par le National Book Award. Le grand incendie dont il est ici question est celui de la Seconde Guerre mondiale. Lorsque s’ouvre le roman, en 1947, la planete n’est plus qu’un tas de cendres. Comment survivre a cette apocalypse ? Comment se reconstruire ? Aldred Leith, le heros, est hante par ces questions-la. A 32 ans, ce sinologue britannique est revenu sonne du combat : la longue cicatrice qui lui laboure la poitrine lui rappelle qu’il appartient a une generation sacrifiee… un roman incandescent, qui brule d’une lumiere noire.

  • La revue de presse Clemence Boulouque – Le Figaro du 4 novembre 2005

… Shirley Hazzard nait en Australie en 1931, ou son pere, un Anglais, emigre dans les annees 20, s’est lance dans le commerce de l’acier. Au lendemain de la guerre, la famille voyage dans tout l’Extreme-Orient. Ce paysage, celui de l’enfance de la romanciere, est aussi celui qui compose Le Grand Incendie – la premiere et partielle traduction en francais d’une oeuvre a decouvrir. Distingue par le National Book Award, le recit, de facture classique, retrace l’amour passionne, et d’abord condamne, entre un vieux jeune homme brise et une tres jeune femme. Leith, age de trente-deux ans, fils d’un ecrivain en vue, a connu la guerre et ne cesse de trainer le deuil de sa jeunesse et du conflit – La paix nous oblige a reinventer, dit-il – une sorte de leitmotiv pacifiste, sotto voce, qui court dans d’autres pages de la romanciere – et, notamment, dans Le Transit de Venus…

  • La revue de presse

Sans doute le Grand Incendie est-il un roman d’amour. En 1947, un heros britannique rencontre au Japon, a quelques kilometres d’Hiroshima, une fillette apportee par les fees. Il a le flanc laboure par les blessures qui auraient du le tuer et l’ont barde de medailles. Comment revenir a la vie civile ? On entrevoit de lui sa discretion intimidante, sa lassitude proche, sa curiosite intacte pourtant. Il porte le prenom inusite d’Aldred. Aldred Leith, 32 ans, a deux fois l’age d’Helen Driscoll, fille d’un couple infect, soeur d’un garcon atteint d’une maladie incurable.

Ambiance de bout du monde, epaves elegantes oubliees par le conflit planetaire, victimes differees. Les morts d’Hiroshima sont omnipresents mais hors champ, le secret entourant la catastrophe et ses consequences est jalousement garde par l’American Bomb Survey, ecrit Aldred a son ami Peter. Puis Aldred s’installe. Helen et son frere sont un miracle de grace, d’innocence et de culture au milieu de la trivialite arrogante des vainqueurs. Aldred devient leur ami, leur passerelle vers l’exterieur… Shirley Hazzard decrit Hongkong et ces annees 47-48 telles qu’elle les a connues, fille de diplomate. Comme Aldred Leith, elle a passe son enfance en Asie. Elle est nee en 1931 ; a l’age d’Helen Driscoll, 15 ou 16 ans, les services secrets britanniques l’ont recrutee. Elle est Australienne, comme Peter Exley, et comme lui, a prefere un jour l’Italie aux antipodes.

Shirley Hazzard n’avait pas publie de roman depuis plus de vingt ans lorsque ce Grand Incendie par quoi nous la decouvrons en France a remporte aux Etats-Unis en 2003 le National Book Award.