Auteur : Tuyet-Nga Nguyen
Date de saisie : 15/02/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : le Grand miroir, Bruxelles, Belgique
Collection : Roman
Prix : 18.00 €
ISBN : 978-2-87415-691-5
GENCOD : 9782874156915
Sorti le : 15/02/2007
- Le choix des libraires : Choix de Karim Azouaou de la librairie ARTHAUD – CHAPITRE a GRENOBLE, France (visiter son site) – 17/11/2008
Ce roman se fonde sur l’experience de vie de Tuyet. Il est le resultat de la transformation, sublimation, par l’art de la vie de l’auteur. Les liens qui unissent le personnage principal, Tuyet, et l’auteur se dissolvent dans une ecriture fictionnelle qui prend sa source en divers points de sensibilite.
Le roman est serti dans un conte (celui situe page 239) qui est emblematique de la quete du personnage, quete de l’origine paternelle, resistance a tout ce qui conduit a l’exil identitaire.
C’est un roman de l’amour, l’amour que l’on rend en echange de celui que l’on a recu, ou du moins que l’on a su recevoir. Dans cette conscience de la reception, cette reconnaissance, il y a la preuve que ce texte est marque de valeurs spirituelles, humanistes. Ce roman consacre au sens precis du terme, l’amour et la vie recus. C’est un acte de re-connaissance, d’une nouvelle connaissance, de recreation, d’abolition du temps, le dernier mot est “eternellement” et en ce sens le roman devient un sceau. Ce roman est le sceau appose sur un pays que la narratrice a quitte et qui a marque son ame. “Parce que les peines que ton pere s’est donnees pour t’elever sont aussi grandes que le Mont Thai Son, l’amour dont ta mere t’a nourri est aussi intarissable que les eaux s’ecoulant de leur source.” (Page 89).
- Le journal sonore des livres : Joachim Salinger – 05/03/2007
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Joachim Salinger – 05/03/2007
- Les presentations des editeurs : 25/02/2007
Une grenade qui explose. Un bonze en torche vivante. 1963- Saigon suffoque. Tuyet aussi, dont les pourquoi ne trouvent aucun parce que. Mais ca ne fait rien : elle n’a que dix ans. Plus tard, elle comprendra tout. C’est ecrit dans le ciel depuis que le ciel existe. Il faut juste attendre.
Tres vite cependant, elle n’est plus une, mais deux. L’une reve encore de poussins, l’autre sait qu’il n’y en a plus. La passerelle ? Un monde ou reel et imaginaire s’entrelacent, ou l’on croise des personnages etranges. Un pays en marche vers son destin, ou flotte la douceur d’un sourire, celui du journaliste francais, son heros (au fait, ce dernier existe-t-il vraiment ?).
Un roman ou les questions surgissent, bruyamment ou en silence, a l’image des bombes qui eclatent ou des souffrances qu’on tait. Une histoire douce-amere narree sur un ton tendre et drole par une enfant eprise de fous rires, de glace parfumee a la solitude et de metaphores.
Bebe maquisard dans le Nord Viet-Nam, Tuyet-Nga Nguyen grandira dans le Sud a l’ombre d’un autre conflit avant de partir, a dix-huit ans, parfaire ses etudes en Europe. Elle a habite aux Etats-Unis ou elle a participe a l’accueil des premiers boat-people, et en Afrique. Elle vit aujourd’hui a Bruxelles.
Ce livre a obtenu le prix Soroptimist 2008 du roman francophone.
- Les courts extraits de livres : 25/02/2007
Il sort un calepin pour noter. J’en profite pour l’examiner de plus pres.
Il me plait beaucoup, avec sa silhouette grande et mince, ses epais cheveux bruns coupes courts, son nez pas trop long et, surtout, ses machoires carrees. C’est tres important pour un homme d’avoir des machoires carrees car elles denotent deux qualites essentielles : la volonte et la droiture. Je n’invente rien du tout. Il n’y a qu’a demander aux parents qui cherchent des maris pour leurs filles : les pretendants qui en sont pourvus auront toujours une longueur d’avance sur les autres. Meme chose quand il s’agit de trouver des associes pour travailler ensemble. En fait, meme chose pour tout et partout. L’affaire est conclue depuis belle lurette et inscrite dans le ciel depuis que le ciel existe. Les liseurs de physionomie dignes de ce nom sont absolument d’accord la-dessus.
Il a fini et range son calepin. Lorsqu’il releve les yeux, je remarque que leur couleur a change et que, de bleu, elle a vire au gris. C’est comme la mer : bleue au soleil et grise sous la tempete. Ca, je peux l’affirmer toute seule parce que j’ai habite a Cap-Saint-Jacques, une ville avec les pieds dans la mer, comme dit Maman.
Peut-etre est-il triste, comme moi. Peut-etre parce qu’on va se quitter.
Je sais que je dois le remercier et lui dire au revoir, mais ma langue me desobeit.
– Ca veut dire neige… Tuyet, ca veut dire neige.
Il lisse ma frange.
– C’est tres joli et cela te va tres bien.
J’ai envie que tout s’arrete, tout, sauf le toucher de sa main sur mes cheveux. Que tout disparaisse, tout, sauf lui et moi et le ciel vetu de bleu et les oiseaux qui chantent. Mais puisque cela n’est pas possible, alors, que tout puisse recommencer, meme a distance, meme en son absence.
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