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Le mangeur

Auteur : Ying Chen

Date de saisie : 10/03/2006

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Seuil, Paris, France

Collection : Cadre rouge

Prix : 14.00 / 91.83 F

ISBN : 978-2-02-085025-4

GENCOD : 9782020850254

  • Les presentations des editeurs : 14/05/2006

“L’etat de mon pere devenait chaque jour plus inquietant. La maladie – faute d’autres mots – resolument progressait. Mais cela ne m’avait pas ebranlee dans ma quietude de fille unique, sure d’etre la plus belle et la seule, aimee telle que j’etais, en entier, sans condition ni rivalite, n’ayant aucun soupcon de trahison, hesitation, calculs ou ressentiment. D’etre aimee simplement, comme une femme pouvait l’etre par un homme, comme un enfant pouvait l’etre par un parent, comme un etre vivant pouvait l’etre par un autre etre vivant quelle que soit leur espece, a un extreme degre.” Le pere de la narratrice, un peintre de renom, est atteint d’une maladie genetique mortelle et, avant de mourir, il devient boulimique. Sa fille, tres inhibee par sa presence, pense meme renoncer a toute relation sentimentale et sexuelle. Elle evoque son amitie pour un compagnon avec lequel elle est tentee d’avoir une liaison. Puis sa decision de vivre avec A., un archeologue. Une nuit est au centre du livre, ou elle attend A. qui finit par la rejoindre. De livre en livre, Ying Cheri poursuit une sorte de monologue interieur situe dans un monde imaginaire, abstrait, douloureux, hante par le deuil, le silence, le reve.

Ying Cheri, nee en Chine, est egalement publiee au Quebec. Son roman L’Ingratitude (1996, Actes Sud), avait ete vivement remarque par la critique et les jures de prix litteraire. Elle a egalement publie La Memoire de l’eau (1992), Les Lettres chinoises (1993), Immobile (1998) et, au Seuil, Le Champ dans la mer (2002), Querelle d’un squelette avec son double (2003), Quatre Mille Marcher, un reve chinois (2004).

  • La revue de presse Sandrine Fillipetti – Le Point du 16 mars 2006

Avec tant d’atrocites anciennes, presentes et futures dans ce que j’appelle ma memoire en trichant un peu, faute de mieux, je recherche maintenant plus que jamais l’oubli et la paix. Troisieme volet d’une reflexion sur la memoire et le temps,… le nouveau roman de Ying Chen articule la quete de sa narratrice autour de la figure de son pere, un peintre celebre atteint d’une maladie mortelle… Ying Chen continue d’interroger la question du rapport au passe et aux origines. Jusqu’au vertige.

  • La revue de presse Josyane Savigneau – Le Monde du 10 mars 2006

Ying Chen, on le sait depuis son premier livre, La Memoire de l’eau, c’est d’abord une musique, un style qui capte le lecteur, l’entraine dans un monde mysterieux, provoque une sensation de trouble qu’on ne cherche pas a dissiper, bien au contraire. On en jouit tout au long d’une lecture qu’on ne peut interrompre. “Je voudrais que chaque phrase, sinon chaque mot, ait un sens double ou ambigu, tout en etant clair et direct. Car c’est ainsi que je percois la realite”, ecrivait Ying Chen dans son precedent roman. Le Mangeur, qui vient de paraitre, est une nouvelle illustration de cette phrase.

Est-ce un reve, un exorcisme, le recit d’une folie, une autobiographie decalee ? Peut-etre tout cela a la fois. Une jeune fille, la narratrice, vit seule avec son pere. Elle a 19 ans, et quelque chose va arriver, en “ce singulier apres-midi”…