Auteur : Hakan Nesser
Traducteur : Marianne Samoy | Agneta Segol
Date de saisie : 07/10/2008
Genre : Policiers
Editeur : Points
Collection : Points. Policiers, n 1990
Prix : 7.00 / 45.92 F
ISBN : 978-2-7578-0814-6
GENCOD : 9782757808146
Sorti le : 25/09/2008
- Les presentations des editeurs : 08/10/2008
LE MUR DU SILENCE
Deux appels anonymes signalent la disparition d’une adolescente sejournant dans un camp de vacances. Bientot, la police trouve un premier cadavre. Van Veeteren, designe pour mener l’enquete, decouvre non pas un camp de vacances, mais une secte tres fermee. Propulse dans un monde de silence aux regles sinistres, l’inspecteur avance a tatons, avec pour seul guide son intuition…
Le silence est parfois tres loquace.
Ne en 1950 en Suede, Hakan Nesser est le pere du commissaire Van Veeteren, heros de romans policiers largement traduits, couronnes par plusieurs prix adaptes a la television suedoise. Son roman Retour a La Grande Ombre est disponible en Points.
Quand une adolescente disparait, quand la mort habite les forets, l’ete nordique glace les sangs. Et le lecteur jubile.
La Depeche du Midi
Traduit du suedois par Agneta Segol et Marianne Samoy
- Les courts extraits de livres : 08/10/2008
La fille du lit numero douze se reveilla tot.
C’etait un matin d’ete. La pale clarte de l’aube se faufila a travers les fins rideaux du dortoir et fit delicatement disparaitre la nuit : elle s’immisca dans les angles et en ota l’obscurite puis huma les reves confiants des autres enfants.
La fille du lit numero douze ecouta un moment leurs respirations tranquilles en essayant de les identifier : Kathrine, allongee comme a son habitude sur le dos, la bouche ouverte, avait un ronflement leger ; Belle sifflait comme un serpent; Marieke, dont le lit se trouvait a droite du sien, lachait un soupir a chaque expiration. Sa chevelure rousse etait etalee sur son oreiller, une goutte de salive brillait a une commissure de ses levres. Elle envisagea un instant de l’enlever avec un bout de son drap, mais y renonca rapidement.
La fille du lit numero douze aurait voulu en parler avec Marieke. Au moins avec elle. Juste un mot. Elle aurait peut-etre du lui laisser un message. Mais, a present, il etait trop tard et la veille au soir sa decision n’etait toujours pas prise. Elle avait longuement reflechi. Pese le pour et le contre. Elle avait couve cette decision difficile jusqu’a une heure avancee en s’agitant dans son vieux lit en fer. Marieke et Ruth avaient demande si elle etait malade, Belle l’avait suppliee, a plusieurs reprises, d’arreter de se tortiller.