Auteur : Sandor Marai
Traducteur : Catherine Fay
Date de saisie : 29/11/2008
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Albin Michel, Paris, France
Collection : Grandes traductions
Prix : 20.00 / 131.19 F
ISBN : 978-2-226-18871-7
GENCOD : 9782226188717
Sorti le : 03/11/2008
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Le choix des libraires : Choix de Anouk de la librairie LA MUSE AGITEE a VALLAURIS, France (visiter son site) – 29/11/2008
Un professeur de latin dans une petite ville hongroise decide de decrire les menus evenements de sa vie et la couleur de ses pensees dans un journal intime. Plus par ennui que par necessite, l’homme d’une cinquantaine d’annees qui commence a rediger ces pages, se trouve dans une station balneaire modeste ou il s’ennuie dans une solitude epaisse, comme il s’ennuie par habitude.
Il se promene, salue poliment ses semblables, evite les rencontres et les conversations s’octroie quelques centilitres de vin au diner. Il a une representation tres stricte et precise de ce que doit etre sa vie et de l’attitude que doit avoir un homme de sa condition.
Tout son etre est regi par une rigueur maniaque, un tantinet meprisante, jusqu’au jour ou un homme en villegiature comme lui, va ouvrir une breche dans ce qui semble si bien regle.
Il semera un doute brulant dans son coeur qui ne s’eteindra plus. De retour de ses vacances, le professeur va retrouver son quotidien, ses collegues, ses eleves, sa petite ville. Et pourtant une verite nouvelle va ronger son ame.
Au fur et a mesure des pages, Sandor Marai, qui ecrit a la premiere personne, nous emporte dans le desespoir abyssal d’un homme qui, malgre une honnetete implacable sur lui-meme, se crevasse comme une main plongee dans la glace. Il revele petit a petit les meurtrissures d’un etre que le manque tue et dont l’ame reclamera reparation. L’amour, devastateur qu’il eprouvera alors, le conduira a une etreinte fatale avec la folie.
Un livre puissant, magnifiquement ecrit.
- Les presentations des editeurs : 20/11/2008
Dans une petite ville de la province hongroise, un respectable professeur de latin mene une vie terne et solitaire, denuee de surprise. Lorsqu’il entreprend de tenir son journal, pour faire passer le temps, cette apparente tranquillite vole en eclats. Au fur et a mesure qu’il confie les menus faits et gestes de ses journees, des bribes de souvenirs d’enfance lui reviennent, la glace qui recouvrait ses emotions se craquelle, et sa propre verite surgit enfin. Cette premiere felure en annonce une autre, qui va faire basculer sa vie : un premier amour, violent, tardif, ravageur…
Sous la forme du journal intime, ce premier roman de Sandor Marai relate de maniere saisissante la renaissance et la descente implacable d’un homme dans la psychose. Il impose d’emblee le talent magistral du grand auteur des Braises, de L’Heritage d’Esther, de Metamorphoses d’un mariage…
- La revue de presse Frederic Vitoux – Le Nouvel Observateur du 27 novembre 2008
De nombreuses references nous viennent a l’esprit. Marai en a-t-il eu lui- meme conscience ? Aucun doute sur l’influence de Freud. Mais, mille fois mieux encore, on songe a Schnitzler et a son exploration de la penombre des ames…
Des references qui s’annulent au bout du compte. En bref, ce premier Marai est deja magistral. Et singulier.
- La revue de presse Dominique Quinio – La Croix du 26 novembre 2008
Avec minutie et un calme detachement, le premier livre de l’auteur hongrois Sandor Marai analyse le douloureux impact de petits evenements presque insignifiants sur les fondements d’une vie reglee comme une horloge…
Le roman detaille ce moment ou un etre humain se defait. Tant qu’il ne se passait rien, le heros pouvait survivre ; il s’est produit quelque chose, si peu que ce soit, et tout se deregle. Depression, melancolie, psychose, maladie mentale… Une lente descente que l’on pressent implacable. D’autant plus terrifiante qu’elle nous est decrite avec les mots tranquilles du quotidien. Le detachement du clinicien d’ou sourd pourtant l’immense compassion de l’auteur pour son personnage.
- La revue de presse Christine Ferniot – Telerama du 19 novembre 2008
Sandor Marai ecrit sur la lenteur, le gris des sentiments et l’economie des gestes. La solitude est son theme favori, les illusions amoureuses sont son obsession. Des son premier roman, ce Premier Amour publie a 28 ans, l’ecrivain hongrois, ne en 1900, dit que le monde est une prison dont on ne peut sortir que par la passion, a condition de la regarder en face…
Adule en Hongrie dans les annees 1930, l’auteur des Confessions d’un bourgeois n’a jamais cesse de decrire les metamorphoses de son pays, passe des annees de guerre a la ferule sovietique. Mais il n’a pas cherche le combat frontal, preferant developper ses histoires autour d’un homme apparemment falot ou d’une femme sans asperites qui doivent tout a coup faire face : au desir, a la guerre, a la trahison…
Son oeuvre magnifique connait une gloire posthume, en France, grace a un editeur tetu, et dans le monde entier.