Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Le sentier des aubepines

Auteur : Claude Rizzo

Date de saisie : 24/09/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Lucien Souny, Saint-Paul, France

Prix : 18.00 €

ISBN : 978-2-84886-230-9

GENCOD : 9782848862309

Sorti le : 24/09/2008

  • Les presentations des editeurs : 14/10/2008

Rosine, jeune veuve, vit avec sa fille Antonia dans un village du Massif du Mercantour. Les epines ameres de l’existence ne l’ont pas epargnee. Elle croit enfin rencontrer, en Giovani Cini, un berger piemontais, le deuxieme grand amour de sa vie. Elle l’epouse et renait ainsi au bonheur.
Une decennie plus tard, la belle saison revenue, Giovanni prend les chemins de l’estive. Le ciel se couvre a nouveau. Rosine se rend aux funerailles de son pere. Elle apprend que son epoux est revenu en son absence. Il a passe la nuit au village avant de disparaitre sans l’attendre. Dans la bergerie, Rosine decouvre Antonia en pleurs. Les propos entre l’adolescente et sa mere tournent a l’affrontement. La jeune fille quitte la maison et prend le chemin de l’exil.
Les mois passent, une naissance inattendue fait suite a une mort mysterieuse mais, sur le sentier des aubepines, le destin n’a pas dit son dernier mot.. Tandis que grandit le petit Adrien, offrant a Rosine quelques annees de bonheur et de complicite, les fantomes du passe ressurgissent et parcourent la vallee. Les uns porteurs de promesses, les autres charges de ressentiments…

Apres le succes de son roman, Le Maltais de Bab el-Khadra (Michel Lafon 2004) et celui de La Secte (Lucien Souny 2007), Claude Rizzo developpe ici un theme qui lui est cher et dans lequel il excelle, celui de la saga familiale. Des familles en proie a des secrets que l’on pensait enfouis a jamais.

  • Les courts extraits de livres : 14/10/2008

Eveillee de sa sieste, Rosine Cini eut un regard vers la pendule. Elle fut surprise d’avoir pu dormir aussi longtemps par une chaleur pareille. Deux taches blanchatres salissaient sa robe aux aisselles. La sueur coulait sur son visage, empruntant le chemin des rides naissantes.
Ce n’est pas Dieu possible. On va mourir cette annee.
La canicule sevissait depuis trois longues semaines, frappant des memes feux le littoral et le Haut Pays. Le ciel semblait avoir perdu ses reperes. Plus de brise marine sur les plages du bas. Pas un seul orage pour les habitants des villages perches. Toutes les fins d’apres-midi pourtant, comme un espoir annoncant la fin du martyre, l’horizon prenait cette teinte violette, prelude aux bourrasques d’ete. Un spectacle son et lumiere de grande qualite, le massif du Mercantour dans le role de cathedrale gothique. Des eclairs, un tonnerre de fin du monde, mais pas une seule goutte d’eau.
Rosine quitta le vieux fauteuil dont la plupart des ressorts avaient rendu l’ame. Elle s’approcha de la porte de la petite chambre, evitant de faire craquer les lames du plancher. Elle ecouta. Aucun bruit dans la piece.
Laissons-le dormir. Qu’il n’aille pas s’attraper une insolation en courant dehors a une heure pareille.
Elle revint s’asseoir, mit ses lunettes auxquelles il manquait une branche et ouvrit le Nice-Matin de la veille. Un journal que lui offrait M. Contes, son voisin le plus proche.