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Le siecle de saint Bernard et Abelard

Auteur : Jean Jolivet | Jacques Verger

Date de saisie : 02/11/2006

Genre : Histoire

Editeur : Perrin, Paris, France

Collection : Tempus, n 156

Prix : 9.00 / 59.04 F

ISBN : 978-2-262-02581-6

GENCOD : 9782262025816

Sorti le : 02/11/2006

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  • Le journal sonore des livres : Lu par Julien Dailliere- 29/01/2007

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Julien Dailliere – 29/01/2007

  • Le journal sonore des livres : Lu par Emmanuel Verite- 21/12/2006

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Emmanuel Verite – 21/12/2006

  • Les presentations des editeurs : 18/11/2006

Le XIIe siecle n’est pas seulement le siecle de saint Bernard. Sans doute Bernard de Clairvaux incarne a la perfection le message culturel et religieux de la reforme monastique. Mais des voix nouvelles s’elevent desormais du cote des ecoles et des villes, que Bernard ne fera pas taire. Elles parlent aussi, mais autrement, de l’homme et de Dieu, du peche et de la liberte. Eloquente et passionnee, celle de Pierre Abelard les domine. On l’entend aussi dans ce livre qui raconte l’histoire de la chretiente au XIIe siecle et donne acces, par le recit du conflit entre Bernard de Clairvaux et Abelard, aux racines des compromis et des malentendus entre l’Eglise et le monde moderne.

Jacques Verger, agrege d’histoire, ancien membre de l’Ecole francaise de Rome, est specialiste de l’histoire religieuse et culturelle des derniers siecles du Moyen Age. Il a notamment publie Les Universites au Moyen Age.
Jean Jolivet, agrege de philosophie, docteur es lettres, est specialiste des religions et philosophies dans le christianisme et l’islam au Moyen Age.

  • Les courts extraits de livres : 18/11/2006

Si nous avons retenu et reuni sous un meme titre Abelard et Bernard, ce n’est pas seulement ni meme principalement parce que ces deux hommes se sont heurtes en un affrontement dramatique, le 3 juin 1140, au concile de Sens, en presence du roi Louis VII et de nombreux eveques. Cette affaire celebre, terminee par la victoire apparemment complete de l’abbe de Clairvaux, a longtemps enflamme la passion des historiens qui, au gre de leurs convictions personnelles, saluaient le triomphe du heraut de la foi ou deploraient l’ecrasement de la raison et de la liberte. Meme si ces outrances polemiques ne sont plus guere aujourd’hui de saison, on reste cependant tente de faire du concile de Sens comme un symbole de toute l’histoire de l’Eglise et de la pensee chretienne au XIIe siecle. N’en exprime-t-il pas a merveille le foisonnement et les tensions internes dans cette opposition sans merci de l’ancien et du nouveau, du cloitre et de l’ecole, de la feodalite et de la ville ?
Pourtant, sans nier la gravite des contradictions qui s’etaient accumulees entre Abelard et Bernard et encore moins la realite d’un conflit spectaculaire dont l’enjeu considerable fut d’ailleurs assez bien percu des contemporains eux-memes, nous avons essaye de voir plus loin.
Il nous est apparu en effet que l’experience historique d’Abelard et de Bernard etait loin de s’epuiser dans ce qui s’est passe et dit – ou tu – entre eux a Sens. Tous deux appartenaient en fait au meme monde, meme s’ils y occupaient des positions distinctes. Ils s’y enracinaient par leurs origines de maniere analogue et meme si leurs evolutions ulterieures ont largement diverge, ils n’en ont pas moins continue a participer des memes grands mouvements historiques : essor de l’Occident, reforme de l’Eglise. Aucun des deux n’a ete rejete en marge de ces progres et de ces transformations. Ils se sont opposes, certes, mais pas simplement comme un homme de l’avenir et un homme du passe. Ils ont essaye, chacun a sa maniere et dans les limites de sa propre experience sociale et culturelle, de s’adapter aux exigences nouvelles du temps et de repondre pour leur part aux questions que se posait une societe aux prises avec les consequences de son propre developpement.
Telle est donc la raison fondamentale du choix fait ici de deux hommes (au lieu d’un seul, comme dans les autres volumes de la collection) : pouvoir evoquer a la fois ce qui s’exprime de dynamisme historique dans la rupture et l’affrontement et ce qui s’investit de la richesse du reel dans la diversite des destins et des oeuvres.

Extrait de l’introduction