Auteur : Jean Perol
Date de saisie : 23/08/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : la Difference, Paris, France
Collection : Litterature
Prix : 20.00 €
ISBN : 978-2-7291-1689-7
GENCOD : 9782729116897
Sorti le : 23/08/2007
- La Radio des libraires : Rosa Tandjaoui de la librairie DES ORGUES a PARIS, France – 27/11/2007
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Rosa Tandjaoui – 27/11/07
- Le journal sonore des livres : Jean Perol – 07/09/2007
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Jean Perol – 07/09/2007
- Le journal sonore des livres : Jean Perol – 06/09/2007
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Jean Perol – 06/09/2007
- Les presentations des editeurs : 07/09/2007
Si Un ete memorable, premier roman de Jean Perol, fut le roman de la douleur noire, peut-etre Le soleil se couche a Nippori est-il le roman de la douleur rouge. Et de toutes celles d’un homme devenu adulte, dans un temps qui a perdu ses illusions. Les traverse la chaude lumiere des amours, de quelques femmes aimees, et d’une plus que les autres, Eiko, qui marque a jamais une vie. Sa presence, sensuelle et independante, habite ce livre et ce recit, histoire d’une passion hors des sentiers battus. Ce roman est aussi axe sur un pays singulier, le Japon, qui se revele au jeune journaliste Jean-Marc Despierre, nomme correspondant permanent de son journal a Tokyo. Les malheurs de son enfance et les differentes educations affrontees lui ont charpente un esprit d’independance, rebelle et lucide. Il va s’immerger dans le Japon comme dans une partie inconnue de lui-meme. Decouverte fixee en des pages difficiles a oublier, qui permettent de voir ce pays dans toutes ses verites. Une culture, un exil, des reportages qui, au fil du temps, lui donneront d’autres points de vue, ou des points de vue critiques, sur la vie et un pays, le sien, la France, qu’il a fui a cause des degouts de sa jeunesse et de vieilleries insupportables a ses reves et ses emportements.
Un livre dense, magnifique, des personnages inattendus, un parcours peu ordinaire de la seconde moitie du XXe siecle le long des chemins d’Asie. Un livre qui confirme un auteur soucieux d’une ecriture exigeante et d’une liberte sans concessions.
Jean Perol a publie de nombreux ouvrages (recueils de poemes, essais, roman -parmi lesquels Ruptures, Histoire contemporaine, Asile exil, A part et passager, Un ete memorable…,), parus en majorite chez Gallimard et a La Difference. Il a recu les prix Mallarme, Max Jacob et AU.TR.ES meilleur roman 1998. Il a vecu plus de vingt-cinq ans a l’etranger.
- La revue de presse Pierre-Jean Remy de l’Academie francaise – Le Nouvel Observateur du 29 novembre 2007
Mais c’est bien sur le Japon qui est au coeur du formidable bouquin qu’est Le soleil se couche a Nippori…
Au-dela du roman d’apprentissage, c’est le roman d’une vie. Et c’est la vie entiere d’un double de l’auteur que charrient ces presque six cents pages, dans un tohu-bohu historique et amoureux…
Il y a du bruit et de la fureur dans ce gros livre-la, qu’on aurait voulu voir caracoler en tete de cette rentree litteraire ou l’on nous parle d’abondance de si vieux jeunes gens, quand a 75 ans Jean Perol est un si jeune auteur dont on a le sentiment de decouvrir un epoustouflant premier roman.
- La revue de presse Monique Petillon – Le Monde du 12 octobre 2007
Le soleil se couche a Nippori est un ambitieux roman-monde, qui ne manque ni de souffle ni de puissance : une vie d’homme, a l’aune d’un “siecle de sang”, de Nankin a Hiroshima. “Chacun a droit a ses larmes. A sa douleur, dit-il. Chaque peuple a droit au respect, a la compassion, mais doit admettre d’etre soumis au jugement des autres.” C’est aussi le roman de la belle Eiko – celebration de l’amour fou et des “alleluias charnels” -, seule reponse a la mort. “Placer toute sa vie sous le signe de l’intensite poetique, cela la rend passionnante, audacieuse avec des blessures, des folies. C’est rester fidele au message de Rimbaud, “Saluer la beaute”.”
- Les courts extraits de livres : 07/09/2007
Au sortir de la carlingue, des le premier pas dans la nuit : la moiteur des typhons de l’automne. L’avion avait atterri a Tokyo dans un brouillard de pluie fine. Pluie qui suit les typhons lancant encore leurs dernieres rafales, gifles inattendues, leurs derniers tourbillons qui s’apaisent et s’eloignent. Vaste traine d’eau qui les accompagne, avant le grand ciel bleu retrouve, purifie, ou ils disparaissent. Brume d’eau suspendue dans l’air, la chaleur nocturne, et dont les projecteurs des pistes et des terrasses de l’ancien aeroport de Haneda semblaient ouvrir sur la nuit, dans la lumiere de leurs faisceaux, les lents rideaux ondulants.
Il se sentait loin et quelque peu tabasse. Le de avait roule, et le de, c’etait lui. Correspondant permanent. Une nouvelle vie allait pour lui debuter au Japon. Heureusement le chauffeur du bureau du journal l’attendait des le controle des douanes franchi. Il y avait donc encore, s’etait-il etonne, dans cet etranger denomme lointain par les bureaux de Paris, des chauffeurs qui vous accueillaient casquette a la main ? Apparemment, cela avait l’air de survivre, meme en ces annees soixante, meme au Japon qui n’avait jamais ete colonise et plutot colonisateur. Mais la race blanche, ca deteint partout. Venerable voiture noire astiquee, chauffeur autochtone, casquette, bagages qu’on s’empressa de lui porter, il ne put s’empecher de les saluer en secret, ces derniers relents de vieilles habitudes coloniales en voie d’extinction. Ultimes et desuets vestiges du vieux statut de l’homme blanc. Abattu par l’histoire, l’homme blanc. Plus de mista, plus de missie, le temps des gloires etait passe. Trop de morts, trop d’empires ecroules dans les fracas de la Deuxieme Guerre mondiale. Une nouvelle fois, un monde nouveau se croyait neuf.
La fin des empires avait entraine aussi celle des paquebots. De ces longs voyages deracinants sur les mers, son enfance avait beaucoup reve, au temps des grands atlas republicains aux terres d’empires marques de rose. Pour venir au Japon, il fallait maintenant prendre l’avion. Ca vous raccourcissait la terre et vos reves d’enfant. Un an avant sa nomination, les dernieres liaisons des Messageries Maritimes avaient ete supprimees, et les premiers Boeing internationaux, loin des navires et des reves perdus, commencaient a prendre possession du ciel.
Il ne connaitrait donc jamais les hauts paquebots, leurs cheminees fumantes, les adieux de leurs sirenes, leur patiente avancee par le canal de Suez, l’ocean Indien, le Pacifique, jusqu’a cette lente entree attendue dans la rade de Yokohama. Ni non plus, bien sur, au cours d’une traversee qui n’en finissait plus, les rencontres, soirees, et les femmes en blanc sur le pont des premieres classes tout aux soleils durs de leurs partages de midi. Moeurs touchantes elles aussi disparues dans les secousses de l’Histoire. Fini le temps de regarder filer les vagues, de contempler les soleils croitre ou decroitre, d’epier les blessures dans les yeux des femmes, leurs reves d’adultere fouettes par l’espace et disperses sur les sillages dans la mer. Il ne connaitrait pas. Et bien que tout cela fut encore perceptible dans l’air du temps, comme touchable du bout des doigts, deja il fallait arriver vite, etre rentable vite, lance vite dans l’avalement de la machine. La technique devorait le sentiment, le temps se vidait, perdait le temps, comme du sang. Des sa premiere venue au Japon, il est donc betement arrive d’un bond, pressurise, grondant, mais d’un bond. On l’avait prive du plaisir des preliminaires. On ne voyage plus, on arrive. Il n’avait pas voyage, il arrivait. Morand, homme presse plein de contradictions, avait eu, comme toujours, la formule heureuse.
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