Auteur : Caroline Eliacheff | Daniel Soulez-Lariviere
Date de saisie : 03/01/2007
Genre : Documents Essais d’actualite
Editeur : Albin Michel, Paris, France
Collection : Essais cles
Prix : 20.00 €
GENCOD : 9782226175144
Sorti le : 03/01/2007
- Le journal sonore des livres : Julien Dailliere – 29/01/2007
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Julien Dailliere – 29/01/2007
- Les presentations des editeurs : 14/01/2007
Alors que notre societe prone le culte du gagnant, la figure de la victime en est arrivee a occuper celle du heros. La mediatisation des catastrophes a revele que l’unanimite compassionnelle etait en train de devenir l’ultime expression du lien social. Et les demandes de reparation aupres des psychiatres et des juristes sont sans fin. Jusqu’ou irons-nous dans cette victimisation generalisee ?
Caroline Eliacheff, psychanalyste, et Daniel Soulez Lariviere, avocat, croisent leurs experiences et leurs disciplines pour demonter et explorer ce courant qui a emerge dans les annees 80 sur tous les fronts et se nourrit de l’ideal egalitaire et de l’individualisme democratique. Ils denoncent les dangers que nous fait courir ce primat du compassionnel et de l’emotionnel qui, parfois deja, affecte l’interet des victimes et pourrait se retourner contre la societe tout entiere.
- La revue de presse Francois Sureau – Le Figaro du 1er mars 2007
Daniel Soulez-Lariviere est avocat, Caroline Eliacheff est psychanalyste. Ils travaillent a la frontiere de l’intime et du social, du prive et du public, de la vie et de la societe politique, la ou l’individu se trouve confronte a la loi. Ils ont rapporte de leurs experiences ce livre magistral, qui pose nettement, de maniere assez inhabituelle en France, la question de la nature et du fonctionnement de la democratie. Le diagnostic est simple : l’esprit victimaire, par lequel une personne (ou un groupe), arguant d’un trouble personnel, non seulement exige une reparation reelle du corps social mais encore soumet a sa preeminence symbolique l’ensemble des mecanismes institutionnels et politiques, est a la fois destructeur de la democratie, en general, et dangereux pour les victimes elles-memes, en particulier…
On lit entre leurs lignes un peu de la sagesse de Salomon, ce roi qui, dans le mepris de principe pour le desir individuel, a fait naitre chez la mere de l’enfant en litige un comportement libre et responsable, servant a la fois, pour finir, le bien prive et le bien public.
- La revue de presse Alain Salles – Le Monde du 18 janvier 2007
Apres le “temps des assassins”, annonce dans Les Illuminations de Rimbaud, voici Le Temps des victimes, analyse par la psychanalyste Caroline Eliacheff et l’avocat Daniel Soulez Lariviere. Les deux auteurs ont croise leur experience et leurs competences pour essayer de comprendre ce phenomene : l’omnipresence des victimes dans la societe d’aujourd’hui. Mme Eliacheff et Me Soulez Lariviere n’hesitent pas a employer un discours critique pour denoncer “la face sombre du mouvement victimaire”…
Selon les auteurs, les juges ont laisse les recours des parties civiles se developper, car cela leur a permis de developper leur pouvoir. Mais le balancier est alle trop loin : “Les victimes exercent sur les juges une quasi-menace, beaucoup plus explicite encore que celle des politiques jadis sur les juridictions d’exception.”
- Les courts extraits de livres : 14/01/2007
Tous victimes
Il parait aller de soi aujourd’hui que les personnes ayant subi un prejudice sont des victimes. Mais ca n’a pas toujours ete le cas ! Avant les annees 80, on parlait peu des victimes. On differenciait aisement les dissidents politiquement opprimes des pays totalitaires, les classes laborieuses socialement opprimees, les victimes de catastrophes naturelles ou d’accidents. On pouvait lutter pour plus de justice sociale, compatir lorsque la victime etait proche et avoir pitie de populations indifferenciees touchees par des causes lointaines.
Le mot victime ne faisait partie ni du vocabulaire psychiatrique ni du vocabulaire psychanalytique. On utilisait un autre mot, traumatisme, issu du vocabulaire savant (du grec trauma : blessure) et passe avec succes dans le langage commun avant d’etre peu a peu delaisse. Comment est-on passe du traumatise a la victime ?
Le role de la psychanalyse et de la psychiatrie
Des la seconde moitie du XIXe siecle, la psychiatrie puis la psychanalyse ont joue un role majeur dans la reconnaissance du traumatisme psychique et la comprehension de ses mecanismes. Les psychiatres anglais, francais, allemands et americains de la fin du XIXe siecle se sont d’abord interesses aux sequelles psychologiques chez les accidentes du chemin de fer. A commencer par le psychiatre allemand Hermann Oppenheim qui, des 1884, a parle de nevrose traumatique pour designer des troubles causes par les accidents ferroviaires : cauchemars, souvenirs intrusifs, humeur instable, hypersensibilite, repli sur soi, en distinguant pour la premiere fois des blessures physiques les consequences psychologiques. Puis la guerre de 14-18, avec ses centaines de milliers de traumatises, a ete le champ d’observation privilegie des psychiatres et des psychanalystes. La description clinique des troubles psychiatriques des combattants s’est affinee, car il s’agissait non seulement d’observer mais de depister les simulateurs pour les renvoyer au combat. Freud, lui, a bouleverse la notion de traumatisme.
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