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Le tigre blanc

Auteur : Aravind Adiga

Traducteur : Annick Le Goyat

Date de saisie : 11/09/2008

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Buchet Chastel, Paris, France

Collection : Litterature etrangere

Prix : 22.00 / 144.31 F

ISBN : 978-2-283-02332-7

GENCOD : 9782283023327

Sorti le : 11/09/2008

  • Le choix des libraires : Choix de Jerome Peyrelevade de la librairie LA MUSE AGITEE a VALLAURIS, France (visiter son site) – 16/10/2008

Belram Halwai vient d’une des regions les plus pauvres d’Inde. Sa seule chance est d’avoir appris a lire et a ecrire avant d’etre retire de l’ecole pour travailler. Son intelligence precoce et sa volonte de sortir de la cage a poule le poussent a affronter son destin. Il parvient a devenir chauffeur et part pour Delhi avec son maitre. Si sa situation s’ameliore, il a de plus en plus conscience de son etat d’esclave. Deux Indes coexistent, celle des Tenebres, et celle de la Lumiere. L’une se meurt au service de l’autre, et c’est tout le pays qui est gangrene par la corruption et la violence. Belram, qui a decide d’echapper a cette fatalite, est pret a tout, meme au pire, jusqu’a la mort, y compris celle des siens s’il le faut. Chaque generation donne naissance a un tigre blanc. Il devra etre celui-la.

Un premier roman puissant, ecrit par un jeune indien au talent incontestable et prometteur. L’auteur decrit et analyse son pays loin des images d’Epinal occidentales. Le lecteur est happe par cette ecriture de roman noir, par ces analyses lucides de sociologue affute, par un pays qu’il redecouvre sous un nouveau jour, par quelques envolees philosophiques autant qu’humoristiques, par les destins de ces personnages en lutte perpetuelle pour la survie.

  • Les presentations des editeurs : 18/09/2008

Le tigre blanc, c’est Balram Halwai, ainsi remarque par l’un de ses professeurs impressionne par son intelligence aussi rare que ce felin exceptionnel.
Dans son Bihar natal misereux, corrompu et violent, Balram est pourtant oblige d’interrompre ses etudes afin de travailler, comme son frere, dans le tea-shop du village. Mais il reve surtout de quitter a jamais les rives noiratres d’un Gange qui charrie les desespoirs de centaines de generations. La chance lui sourit enfin a Delhi ou il est embauche comme chauffeur. Et tout en conduisant en driver zele, au volant de sa Honda City, M. Ashok et Pinky Madam, Balram Halwai est ebloui par les feux brillants de l’Inde recente des nouveaux entrepreneurs.
L’autre Inde, celle des trente-six millions et quatre dieux, celle des castes, des cafards, des taudis, des embouteillages monstres, des affames, des eclopes et des laisses-pour-compte de la Shining India du XXIe siecle, finit par avoir raison de son honnetete. Car, de serviteur fidele, Balram bascule dans le vol, le meurtre et pour finir… dans l’Entreprise…
Roman obsedant ecrit au scalpel et a meme la chair du sous-continent, Le Tigre blanc, conte moderne, irreverencieux, amoral mais profondement attachant de deux Indes, est l’oeuvre du plus doue des jeunes auteurs indiens.

Ne a Madras en 1974, Aravind Adiga vit a Bombay. Le Tigre blanc est son premier roman.

Roman traduit de l’anglais (Inde) par Annick Le Goyat

  • La revue de presse Emilie Musset – Le Point du 18 decembre 2008

Aravind Adiga livre un premier roman brillant et incisif qui met au jour les dysfonctionnements de la plus grande democratie du monde. Cinquieme auteur indien a recevoir le Booker Prize, ce journaliste de 34 ans qui a etudie a Columbia et a Oxford s’inscrit dans la lignee de Naipaul, Salman Rushdie, Arundhati Roy et Kiran Desai. Prometteur

  • La revue de presse Andre Clavel – L’Express du 12 novembre 2008

Ne a Madras en 1974, aujourd’hui installe a Bombay, Aravind Adiga est en effet un sacre trouble-fete, et son Tigre blanc se pare des pires noirceurs pour depeindre l’envers de ce miracle economique indien dont parlent les amateurs de cliches…
C’est le portrait d’un Rastignac oriental que brosse Adiga dans ce conte sulfureux qui fustige les archaismes religieux et la corruption affairiste d’un pays ou l’on gagne a jouer sur les deux tableaux, car l’entrepreneur indien doit etre a la fois loyal et vereux, sincere et sournois.

  • Les courts extraits de livres : 18/09/2008

A l’intention de :

Son Excellence Wen Jiabao
Cabinet du Premier ministre
Pekin
Capitale de la Chine, nation eprise de liberte.

De la part du :

Tigre blanc
Intellectuel
Entrepreneur
Residant dans le centre mondial de la technologie et de l’externalisation
Electronics City Phase I (sis Hosur Main Road)
Bangalore, Inde.

Monsieur le Premier ministre,
Ni vous ni moi ne parlons l’anglais, cependant certaines choses ne peuvent se dire que dans cette langue.
L’ex-femme de mon ex-employeur le defunt M. Ashok, Pinky Madam, m’a appris l’une d’elles. Et, ce soir, a 23 h 32 il y a dix minutes, les mots me sont venus tout naturellement a l’esprit, quand j’ai entendu la presentatrice de All India Radio annoncer : Le Premier ministre Jiabao se rendra a Nangalore la semaine prochaine.
En verite, j’utilise cette expression chaque fois que de grands hommes, dont vous etes, visitent notre pays. Je n’ai rien contre les grands hommes. A ma maniere, monsieur, je me considere meme comme l’un des votres. Mais, des que je vois notre Premier ministre et ses distingues acolytes se rendre a l’aeroport en limousine noire, faire des salutations – des namastes, comme on dit chez nous – devant les cameras de television, et expliquer combien l’Inde est morale et angelique, je ne peux m’empecher de prononcer ces paroles en anglais.
Car vous allez bientot visiter notre pays, n’est-ce pas, Votre Excellence ? En general, pour ce genre de nouvelles, on peut se fier a notre radio nationale.
Je plaisante, monsieur.
Ha !