
Auteur : Louise Welsh
Traducteur : Celine Schwaller
Date de saisie : 07/11/2007
Genre : Policiers
Editeur : Metailie, Paris, France
Collection : Bibliotheque ecossaise
Prix : 18.00 / 118.07 F
ISBN : 978-2-86424-628-2
GENCOD : 9782864246282
Sorti le : 11/10/2007
- Le choix des libraires : Choix de Christophe Dupuis de la librairie ENTRE-DEUX-NOIRS a LANGON, France – 17/09/2008
William Wilson, telepathe et illusionniste comme cela devrait etre indique en haut de l’affiche, vivote en faisant des cachets miteux que lui propose son soi-disant impresario. C’est comme ca qu’il se retrouve un soir a faire la premiere partie (avant les stripteaseuses) dans un club de Soho pour le depart en retraite d’un flic londonien. L’organisateur de la soiree, qui a remarque que ses dons de telepathes tenaient surtout aux portefeuilles derobes a l’assistance avant le spectacle, lui demande tres fermement de voler le portefeuille de l’invite d’honneur. Wilson s’en acquitte et s’envole le lendemain pour un bon plan a Berlin… malheureusement, les ennuis vont le rattraper…
J’avais boucle l’aventure du club de Soho dans un coffre soigneusement ferme dans un coin de ma memoire. Je visualisais ce coffre. C’etait un vieux coffre de marin. Le bois sec etait ecaille par e temps, barde de fines bandes noires en acier. Un solide cadenas etait accroche a son loquet metallique. Je l’ai deverrouille pour ouvrir le couvercle et j’ai entrepris d’examiner ma situation. Ce deuxieme roman traduit en France de l’auteur marque par la destinee de son personnage et la description de sa carriere. Avec une histoire racontee sur plusieurs periodes, Louise Welsh embarque son lecteur dans ce polar au faux rythme lancinant et a l’excellent final ou le protagoniste principal se sert parfaitement de son metier pour s’en sortir.
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
Lorsque William Wilson, un jeune prestidigitateur alcoolique dans la deche, decroche un contrat dans un cabaret a Berlin, il croit que sa chance a tourne. En effet, au cours de son dernier spectacle a Glasgow, il a rencontre des spectateurs qu’il prefererait oublier. Entre autres, il a subtilise pour le compte d’un ami un portefeuille contenant la photo d’une femme, et son client a ete assassine. Dans les bas-fonds de Berlin, entoure de femmes ambigues et d’escrocs, il perd son coeur et la tete. Cependant il a du talent, surtout pour ce tour de prestidigitation qu’on a surnomme le “Tour maudit” et c’est la qu’il va etre rattrape par les secrets et que la frontiere entre le theatre et la realite va s’estomper pour lui.
Illuminee par le charme decadent du theatre burlesque, cette aventure contemporaine tient le lecteur en haleine jusqu’a l’explosion finale.
Louise Welsh vit a Glasgow. Elle est l’auteur de plusieurs best-sellers et a recu le prix du Crime Writers’ Association Creasy Dagger et le Saltire First Book Award. Le Tour maudit est son deuxieme roman traduit en France.
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
GLASGOW
Les roues de l’avion ont touche la piste, et la secousse m’a reveille.
“Je vous envie, c’est un don du ciel.”
La blonde assise a cote de moi a souri. Je me suis passe la main sur le visage.
“Pardon ?”
“Vous avez dormi comme une souche depuis Tegel. Vous avez de la chance, je ne dors pas comme ca dans mon propre lit.”
En temps normal, je lui aurais peut-etre demande comment elle dormait dans le lit des autres, mais j’ai garde ma brillante remarque pour moi et j’ai attendu que le pilote nous pose en douceur apres quelques a-coups : un vol comme les autres. Le signal des ceintures de securite s’est eteint et les commerciaux se sont leves pour recuperer leurs sacs dans les coffres a bagages situes au-dessus. Un telephone portable s’est allume en carillonnant et un homme a dit : “Je te rappelle dans dix minutes. Je suis dans l’avion.” Il a ri. “Non, c’est bon, on a atterri.” Ma voisine insomniaque s’est levee et j’ai sorti ma valise d’accessoires rangee sous le siege devant moi. Elle m’a semble lourde, mais je n’y avais rien ajoute a Berlin, a part l’enveloppe bourree a craquer de billets de banque que je n’avais pas pris la peine de compter.
La queue de passagers a avance lentement dans l’allee avant de descendre l’escalier metallique puis sur le tarmac. Personne n’a embrasse la piste d’atterrissage. J’ai resserre mon manteau autour de moi et j’ai garde les yeux baisses.
Une longue file de bagages tournait en brinquebalant sur le tapis roulant, mais j’avais laisse ma valise cassee ainsi que son contenu dans une chambre d’hotel a Berlin.
Le controleur de la station de taxis etait protege des elements par une veste fluorescente qui semblait etre une piece de son uniforme et par une vieille casquette a carreaux qui n’en faisait pas partie. Il a claque la portiere du taxi derriere le passager installe en toute securite a l’avant puis s’est tourne vers moi.
“Vous allez ou ?”
“Glasgow.”