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Le triumphe des vertuz : troisieme traite, Le triumphe de justice

Auteur : Jean Thenaud

Date de saisie : 08/07/2007

Genre : Litterature Etudes et theories

Editeur : Droz, Geneve, Suisse

Collection : Textes litteraires francais, n 589

Prix : 73.67 / 483.24 F

ISBN : 978-2-600-01124-2

GENCOD : 9782600011242

Sorti le : 31/05/2007

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Apres avoir offert en 1517 au jeune Francois Ier le premier volume de son Triumphe des Vertuz, constitue des deux traites du Triumphe de Prudence et du Triumphe de Force, Jean Thenaud s’attelle a la redaction de la seconde partie. Le 28 fevrier 1518, la naissance du premier Dauphin Francois lui impose d’adapter son projet initial a l’actualite. Au printemps 1519, il presente au roi les troisieme et quatrieme traites du Triumphe des Vertuz.
Aussi, davantage que les deux traites qui le precedent, le Triumphe de Justice constitue-t-il un miroir des princes, dans lequel l’instruction morale apparemment destinee a l’enfant exhorte en fait le roi lui-meme et l’enjoint a s’acquitter avec excellence de sa haute tache. Ici comme ailleurs, Jean Thenaud recourt a son contemporain Erasme, dont l’Institutio Principis Christiani, sortie de presse en mai 1516, rejoint ses preoccupations.
Ayant procure l’edition du Triumphe de Prudence (TLF, 489) ainsi que celle du Triumphe de Force (TLF, 550),Titia J. Schuurs-Janssen et Rene E. V. Stuip donnent maintenant l’edition critique du troisieme traite, que viendra completer celle du Triumphe de Temperance.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

[Epitre dedicatoire]

[B vo] L’an immediatement preterit et passe – ma plus que tresillustre dame, seppe perdurable et tige incomparablement precieuse de Fimperialle monarchie, sacree majeste et treschrestienne puissance de France, qui de present florist en vostre tresflorissant rameau et augustal filz Francoys, par la grace de Dieu vivant roy de France – desireux de faire foy de la perdurable et treshumble obeissance que vous doy, prins (en craincte et paour) ma plume ruralle, pour au long traicter et mettre par escript les Triumphes de Vertuz, scelon que vostre treshaulte et glorieuse intelligence me les avoit divisez. Et parautant que la celsitude de la matiere et la divise d’icelle requeroit bien cent Platons, Aristotes et Xenophons, aussi craignant que le susdict traicte vint entre les tresvictoneuses mains de vostre susdict Auguste, en qui tout le bien de la foy de Minerve et de la glorieuse proesse affluent et superhabundent, et a qui chascun jour les turbes des orateurs, poetes et senateurs dedient livres moult precieux, enrechiz et floretez de elegans et nouveaulx termes, pour herberger son tresserenissime nom on plus hault lieu du temple de perdurable renommee, comme cil qui est seul digne de regner sur tous roys, je eu paour de parachever et plus grande craincte de vous presenter ce que avoie escript de Prudence et Force, que reduysoye scelon mon pauvre pouoir a la gloire perdurable de voz Apollo et Dyane (o tresfeconde et dive Lathone).
Toutesfoys par la beneficence de Dieu et la vostre, me vint celluy heur (que prefere a tous aultres) que non seulement sa lucide science et royalle intelligence print plaisir, esbat et passetemps on premier volume, mais l’approuva et clarifia. Ce que feist aussi Pinconcussible columpne de sa justice, monsieur le chancellier, plus stable et droicturier que Solon, Ligurgus et Fabrice [C ro] si que despuys n’a este homme si arrogant ou temeraire qui aye ause improuver mon petit labeur approuve par cil duquel l’approbation est une terrestre predestination3.
Et qui plus est, me feist commandement de parachever au plus tost qu’il me serait possible, en continuant mon stille, les vertuz de Justice et Temperance, ce qu’ay faict. En monstrant premierement comment le tresflorissant floron de son sacre liz, monsieur le daulphin, le chier tresor, la claire perle et le pris sans pris de France, duquel avoie predict par espoir desireux on prologue du premier volume la tant desiree et heuree naissance, perviendra avecques palme de victoire par la puissance de ses inexpugnables escutz semencez de fleurs de liz sideralles et de daulphins asurez, au throsne de Justice heroique ou legalle, pour presider a tous heroes justiciers preteritz et futurs. Aussi comment la dive royne, fleur odoriferante, redolente, triumphante, et sur les perfectes roynes et emperieres florissante, reluist on throsne de Temperance. Et combien que on prologue du premier volume eusse determine de aultrement distribuer lesdietz triumphes, toutesfoys assez scait vostre tresinexcogitable et profonde sapience la cause et raison de la variation du propoz.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

[Epitre dedicatoire]
[B vo] L’an immediatement preterit et passe – ma plus que tresillustre dame, seppe perdurable et tige incomparablement precieuse de Fimperialle monarchie, sacree majeste et treschrestienne puissance de France, qui de present florist en vostre tresflorissant rameau et augustal filz Francoys, par la grace de Dieu vivant roy de France – desireux de faire foy de la perdurable et treshumble obeissance que vous doy, prins (en craincte et paour) ma plume ruralle, pour au long traicter et mettre par escript les Triumphes de Vertuz, scelon que vostre treshaulte et glorieuse intelligence me les avoit divisez. Et parautant que la celsitude de la matiere et la divise d’icelle requeroit bien cent Platons, Aristotes et Xenophons, aussi craignant que le susdict traicte vint entre les tresvictoneuses mains de vostre susdict Auguste, en qui tout le bien de la foy de Minerve et de la glorieuse proesse affluent et superhabundent, et a qui chascun jour les turbes des orateurs, poetes et senateurs dedient livres moult precieux, enrechiz et floretez de elegans et nouveaulx termes, pour herberger son tresserenissime nom on plus hault lieu du temple de perdurable renommee, comme cil qui est seul digne de regner sur tous roys, je eu paour de parachever et plus grande craincte de vous presenter ce que avoie escript de Prudence et Force, que reduysoye scelon mon pauvre pouoir a la gloire perdurable de voz Apollo et Dyane (o tresfeconde et dive Lathone).
Toutesfoys par la beneficence de Dieu et la vostre, me vint celluy heur (que prefere a tous aultres) que non seulement sa lucide science et royalle intelligence print plaisir, esbat et passetemps on premier volume, mais l’approuva et clarifia. Ce que feist aussi Pinconcussible columpne de sa justice, monsieur le chancellier, plus stable et droicturier que Solon, Ligurgus et Fabrice [C ro] si que despuys n’a este homme si arrogant ou temeraire qui aye ause improuver mon petit labeur approuve par cil duquel l’approbation est une terrestre predestination3.
Et qui plus est, me feist commandement de parachever au plus tost qu’il me serait possible, en continuant mon stille, les vertuz de Justice et Temperance, ce qu’ay faict. En monstrant premierement comment le tresflorissant floron de son sacre liz, monsieur le daulphin, le chier tresor, la claire perle et le pris sans pris de France, duquel avoie predict par espoir desireux on prologue du premier volume la tant desiree et heuree naissance, perviendra avecques palme de victoire par la puissance de ses inexpugnables escutz semencez de fleurs de liz sideralles et de daulphins asurez, au throsne de Justice heroique ou legalle, pour presider a tous heroes justiciers preteritz et futurs. Aussi comment la dive royne, fleur odoriferante, redolente, triumphante, et sur les perfectes roynes et emperieres florissante, reluist on throsne de Temperance. Et combien que on prologue du premier volume eusse determine de aultrement distribuer lesdietz triumphes, toutesfoys assez scait vostre tresinexcogitable et profonde sapience la cause et raison de la variation du propoz.