
Date de saisie : 09/10/2006
Genre : Documents Essais d’actualite
Editeur : Max Milo, Paris, France
Collection : Mad
Prix : 20.00 / 131.19 F
ISBN : 978-2-914388-94-8
GENCOD : 9782914388948
- Les presentations des editeurs : 09/10/2006
Des jeunes filles obligees de raser les murs parce qu’elles ne s’habillent pas comme il faut, des professeurs de lycee censes justifier un cours d’histoire sur les croisades, des eleves qui refusent de dessiner une carte de France parce que ce n’est pas leur pays, des menaces, parfois physiques, contre des enseignants qui evoquent un texte de Voltaire sur Mahomet… Doit-on jouer un requiem pour l’ecole laique ?
Qui peut soutenir qu’il ne se passe rien d’inquietant dans certains colleges et lycees ? Certainement pas les auteurs du “rapport Obin”, commande puis occulte par l’Education nationale, sur Les Signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les etablissements scolaires. Redige a partir d’une enquete de terrain sur tout le territoire francais, par une equipe d’inspecteurs generaux, ce texte conclut a la necessite, pour l’institution scolaire et l’ensemble de ses acteurs, de reaffirmer les valeurs fondamentales de la Republique, au premier rang desquelles la laicite.
20 personnalites reagissent. Elles commentent, chacune selon leur optique, la banalisation de l’insulte raciste et antisemite dans certains lycees, la montee du sexisme, l’appauvrissement du niveau linguistique des eleves…
Dans certaines academies, il n’est pas un etablissement scolaire qui ne connaisse, avec plus ou moins d’intensite, des tensions semblables a celles qui sont ici decrites. Mais ce n’est pas une fatalite, dit aussi le “rapport Obin” et, avec lui, ses commentateurs.
- Les courts extraits de livres : 09/10/2006
Extrait de la presentation generale de l’ouvrage de Paul-Francois Paoli et Alain Seksig :
Laicite et parents d’eleves
La circulaire d’application de la loi du 15 mars 2004 sur la laicite a l’ecole, elaboree par les services du ministere de l’Education nationale, mentionne que la loi ne concerne pas les parents. Le propos, lapidaire, parait ne souffrir aucune discussion. Pourtant, des precisions s’imposent si l’on ne veut pas, une fois de plus, voir s’instaurer la confusion et son cortege de conflits.
La loi ne concerne pas les parents en effet, des lors que ceux-ci se rendent a l’ecole pour accompagner, chercher leur enfant, rencontrer l’enseignant de la classe, participer a des reunions d’information dans le preau de l’ecole ou dans la salle de classe de leur enfant, a l’initiative des enseignants ou des associations de parents d’eleves. Pour reprendre l’eclairante distinction du prive et du public telle qu’explicitee par Elisabeth Badinter dans sa contribution au Guide republicain diffuse dans l’ensemble des etablissements scolaires, ici les parents disent je. Ainsi, que des peres ou des meres d’eleves arborent en ces occasions des signes ostensibles d’appartenance religieuse ne doit pas, en regle generale, leur interdire d’acceder a l’ecole ou de participer a ces reunions, au demeurant essentielles a une bonne comprehension mutuelle des attentes respectives des enseignants et des parents, et a la bonne marche de l’ecole.
La loi ne concerne pas les parents non plus dans le cas ou ceux-ci sollicitent le suffrage de leurs pairs pour les representer dans les conseils d’ecole ou les conseils d’administration des colleges et lycees. Certes, on peut comprendre les reticences de nombre d’enseignants et de parents d’eleves a voir sieger dans ces instances, pour peu qu’ils soient elus, des parents porteurs de signes ou tenues par lesquels ils manifestent ostensiblement une appartenance religieuse, selon les termes de la loi qui s’appliquent aux eleves. Mais on ne voit guere ce qui permettrait de remettre en cause la decision des electeurs. S’ils ne disent plus je, ces parents expriment un nous qui signifie nous, les parents d’eleves.