
Auteur : Helene Grimaud
Date de saisie : 14/03/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Pocket, Paris, France
Collection : Pocket. Best, n 13099
Prix : 5.80 / 38.05 F
ISBN : 978-2-266-16576-1
GENCOD : 9782266165761
Sorti le : 15/02/2007
- Les courtes lectures : Lu par Agathe L’Huillier – 08/06/2007
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Agathe L’Huillier – 08/06/2007
- Les presentations des editeurs : 03/04/2007
Comment surmonter ses doutes ? Comment elever son ame ? Comment definir la passion, voire l’amour ?
Telles sont les questions que se pose Helene Grimaud, au cours d’un triple voyage : voyage en Italie dont elle nous fait partager les beautes; voyage initiatique jalonne de rencontres avec de curieux personnages qui la renseignent sur le sens de la vie; voyage interieur enfin ou, au terme de sa quete, elle montre comment retrouver le chemin du bonheur. Ou comment unir, dans la meme ferveur, la musique, le monde sauvage et une passion absolue pour l’existence.
Une vraie histoire, et un beau livre, avec par endroits des fulgurations d’ecriture et d’images.
Andre Tubeuf – Le Point
Un portrait intime et inattendu : entre douceur penetrante du regard et acuite de la vision du monde.
Bertrand Dermoncourt – L’Express
Egalement chez Pocket : Variations sauvages.
- Les courts extraits de livres : 03/04/2007
En Afrique, au contraire, on sentait bien que le Createur s’en etait donne a coeur joie : que l’on considere en meme temps le coup de la girafe, les grandes oreilles et la trompe de l’elephant, le ying de la corne du rhinoceros et le yang de sa queue, voire le rire bossu de la hyene. L’Afrique, c’etait l’humour debride du Bon Dieu. Et le baobab ? Il n’y avait qu’un esprit forge d’innocence pour inventer le baobab, extraire du chaos l’a-peu-pres d’une forme geometrique, ce gros rectangle vertical un peu ventru tout herisse de branches crepues, de dreadlocks vegetales. J’ai toujours pense, en regardant ces musiciens des Caraibes taper sur leurs steel-drums pour en essorer ce son cristallin, aquatique, que le souvenir immemorial du baobab, l’arbre roi de leur terre native, leur avait souffle l’idee de cette coiffure. Encore aujourd’hui, lorsque je desirais me representer le paradis, je jetais derriere mes paupieres, ensemble, des baobabs et des gnous, de rousses girafes et de formidables elephants. L’Afrique avait du etre dessinee par un seraphin greffier, attentif a noter le story-board de la Genese.
Evidemment, l’Afrique.
Oui mais la foret apache.
Ou l’Europe aux alluvions d’esprit.
Le temps passait et je ne me decidais pas a pousser la porte de cette agence de voyages, sur Broadway, vers la 11e rue. Il etait midi. J’ai fait quelques pas sur le trottoir. Au pied d’un gratte-ciel en reconstruction, il y avait un de ces restaurants qu’on trouve partout aux Etats-Unis, concu comme une sorte de wagon : longue vitrine, long bar en zinc et, comme des compartiments, des tables inserees entre des banquettes pour deux. Les tabourets de bar, en metal blanc, etaient visses au sol. J’ai jete mon sac et je me suis juchee sur l’un d’eux, avec la sensation de m’installer dans une autre histoire, une autre vie. En meme temps, j’avais l’impression de m’extraire definitivement de cette bulle de temps parfaitement hermetique, sans fenetre, sans soupirail dans laquelle les mois precedents m’avaient enfermee – en vacances, ou plutot en vaguances, si je pouvais inventer un neologisme.