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L’enchanteresse de Florence

Auteur : Salman Rushdie

Traducteur : Gerard Meudal

Date de saisie : 02/10/2008

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Plon, Paris, France

Collection : Feux croises

Prix : 23.00 / 150.87 F

ISBN : 978-2-259-19345-0

GENCOD : 9782259193450

Sorti le : 02/10/2008

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  • Les presentations des editeurs : 02/10/2008

Curieuse apparition que ce jeune homme blond fierement dresse sur un char a boeufs et sur le point d’entrer a la cour du grand Moghol, au coeur des Indes. Le voyageur se fait appeler Mogor dell’Amore et pretend detenir un secret. Ce qu’il va reveler a l’Empereur est une histoire fantastique : il affirme etre le fils de l’Enchanteresse de Florence, princesse moghole oubliee, maitresse sulfureuse d’un soldat florentin, a la beaute envoutante et aux pouvoirs mysterieux.
Sa legende est nimbee d’une aura de magie, d’enigme et de mensonge. L’empereur ne sait que croire, jusqu’a ce que l’Enchanteresse a la jeunesse eternelle, le visite en reve… Son histoire nous emmene sur les traces d’un destin fabuleux et relie un Orient conquerant et contemplatif a l’Occident sensuel et terrible de la Renaissance florentine. D’une cour l’autre, au rythme des complots et des intrigues, on croise sorcieres et felons, l’ombre de Savonarole, les Vespucci ou Machiavel, personnages troubles qui peuplent la legende de l’Enchanteresse de Florence.
Rushdie s’adonne ici a la magie, compose une oeuvre foisonnante et prouve une fois encore une puissance creatrice hors du commun.

  • La revue de presseFrancois Busnel – L’Express du 30 octobre 2008

Tout commence a la facon des Mille et Une Nuits. Un mysterieux etranger qui se fait appeler Mogor dell’Amore, a moitie magicien, a moitie aventurier, arrive a la cour d’Akbar avec le titre, usurpe, d’ambassadeur d’Angleterre. Demasque, il ne doit son salut qu’a l’invraisemblable histoire qu’il conte au souverain : celle des liens secrets qui unissent la cite imperiale de Sikri et la plus belle ville d’Europe, Florence. Akbar ecoute avec gourmandise. Le lecteur, captive, tourne avec la meme joie des pages explosives de sensualite et d’onirisme. Salman Rushdie, au mieux de sa forme, entrelace destins imaginaires et realite historique…
Plus taquin que sulfureux, Rushdie s’autorise une nouvelle pique a l’encontre des fondamentalistes de tous pays en faisant allusion, au detour d’une page, aux Versets sataniques. Mais, surtout, il nous instruit en nous divertissant. C’est la le grand merite de ce romancier majeur. Les mots, plus surement que n’importe quelle femme amoureuse, peuvent ensorceler. L’ecrivain, lorsqu’il est passe maitre dans l’art delicat de domestiquer les mots, tisse alors un charme qui detourne de l’inessentiel et ramene a soi-meme. C’est ce qu’a parfaitement compris Salman Rushdie…

  • La revue de presse Lila Azam Zanganeh – Le Monde du 3 octobre 2008

Voici venu, en terre moghole, un voyageur florentin, charlatan polyglotte ou enchanteur, revetu d’un costume d’Arlequin et conteur d’une folle histoire qui pourrait lui rendre gloire ou lui couter la vie. Voici venu aussi, dans le vaste palais de Fatehpur Sikri, un roi tout-puissant qui n’aime, entre toutes ses femmes, que celle qu’il a inventee, Jodhabai, dont la feminite eclatante s’eveille au commandement seul de sa volonte. Et voici venue enfin une princesse aux yeux noirs, Qara Koz, dont la beaute sans pareille fit basculer la destinee d’un empire, et qui serait, peut-etre, la mere du voyageur florentin et la grand-tante disparue du roi moghol. C’est a la croisee de ces trois fables que se deploie, comme dans un lointain murmure, le dernier roman de Salman Rushdie, fresque fantastique debutant dans la capitale de l’Empire moghol au XVe siecle, avant de s’etendre vers la Florence de Machiavel et des Medicis, en passant par la Turquie des combats maritimes et des heros legendaires…
Et soudain, voici que la realite elle-meme devient imaginaire. Comme ce peintre de la cour moghole achevant le cycle des “Aventures de la princesse aux yeux noirs” qui, par amour, disparait “accroupi comme un petit crapaud” dans la marge de l’une de ses propres oeuvres. “Au lieu de faire exister une femme imaginaire, Dashwanth s’etait metamorphose en personnage de fiction, sous l’impulsion (comme dans le cas de l’empereur) de l’irresistible puissance de l’amour.” Reflet, sans doute, de Rushdie lui-meme a sa table de travail, c’est la le portrait millenaire de l’artiste en enchanteur enchante, informant le chaos du monde pour y penetrer enfin, et s’y perdre.

  • La revue de presse Andre Clavel – Lire, octobre 2008

De l’Italie a l’Inde des Grands Moghols, Salman Rushdie fait revivre le XVIe siecle et signe l’un de ses meilleurs romans. Entre merveilleux et satire sociale…
C’est sur ces enigmes que se noue le roman, qui fait magistralement revivre l’Orient et l’Occident du XVIe siecle, entre bordels et harems, palais et gondoles, complots et epidemies de peste. Avec des ombres celebres qui se faufilent dans les coulisses, Machiavel, les Medicis, Dracula ou Savonarole. Sur son tapis volant, Rushdie fait des prouesses. Et d’une histoire a l’autre, il fredonne sans cesse le meme refrain : un fabuleux eloge de la feminite…
Au passage, le sulfureux auteur des Versets sataniques ne resiste pas au plaisir de fustiger, par-dela les epoques, le fanatisme religieux et l’intolerance enturbannee…
L’enchanteresse de Florence est un des meilleurs romans de Rushdie. Avec cette conclusion, qui est la cle de toute bonne litterature : La verite se cache dans les histoires les plus mensongeres du monde.

  • Les courts extraits de livres : 05/10/2008

Aux dernieres lueurs du jour finissant, le lac miroitant qui s’etendait pres du palais semblait se transformer en une mer d’or liquide. Un voyageur qui serait passe par la au coucher du soleil – et celui precisement qui arrivait en ce moment meme sur le chemin longeant le lac – aurait pu croire qu’il s’approchait du trone d’un monarque si fabuleusement riche qu’il pouvait se permettre de deverser dans un immense cratere une partie de ses tresors afin de plonger ses hotes dans la stupeur et l’emerveillement. Et ce lac, pourtant tres etendu, n’etait sans doute qu’une goutte provenant d’une mer de richesses bien plus vaste, si vaste que le voyageur etait a mille lieues de pouvoir imaginer l’etendue de l’ocean originel. Et aucun soldat ne montait la garde sur les rives de ces eaux dorees : le roi etait-il donc si genereux qu’il autorisait tous ses sujets et peut-etre meme etrangers et visiteurs comme le voyageur ici present a puiser librement dans les fabuleuses ressources du lac ? Ce devait etre un prince considerable, un veritable Pretre Jean dont le royaume perdu, paradis enchante et legendaire, renfermait d’incroyables merveilles. Peut-etre, se disait le voyageur, la fontaine de jouvence se trouvait-elle derriere ces murs, et la legendaire entree du paradis etait-elle toute proche ? Mais le soleil plongea sous la ligne d’horizon, l’or disparut de la surface de l’eau et sombra dans les profondeurs. Sirenes et serpents veilleraient sur lui jusqu’au retour de l’aube. D’ici la le seul tresor disponible n’etait plus que l’eau elle-meme, et ce cadeau, le voyageur assoiffe l’accepta avec reconnaissance.