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L’enfant des tenebres

Auteur : Anne-Marie Garat

Date de saisie : 28/06/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Actes Sud, Arles, France

Collection : Domaine francais

Prix : 24.00 / 157.43 F

ISBN : 978-2-7427-7410-4

GENCOD : 9782742774104

Sorti le : 04/04/2008

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L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)

  • Le choix des libraires : Choix de Claire Strohm et Robert Roth de la librairie AU MOULIN DES LETTRES a EPINAL, France (visiter son site) – 17/09/2008

Anne-Marie Garat ne se contente pas d’evoquer l’Allemagne totalitaire. Ses personnages entrainent le lecteur dans une sombre traversee d’un continent, ou les feux de la Grande Guerre sont a peine eteints, ou couve le malheur comme autant de foyers prets a l’embraser.
De Londres a Berlin, de Paris a Budapest, jusque dans des bourgades alpines ou italiennes, la terre et les hommes se preparent a bruler encore au sens propre, comme au sens figure. Si nombre de consciences sont encore assoupies, la resistance au mal deja s’organise.
Dans un style exigeant, aux accents proustiens qui suspendent le temps pour mieux restituer sa part d’ombre, la romanciere egare le lecteur dans un monde d’illusion, peuple de vrais espions et de faux semblants. La vie comme au cinema. On songe parfois au Hitchcock anglais, au Fritz Lang americain et a une certaine partie de chasse orchestree par Jean Renoir. Anne-Marie Garat aurait pu inscrire sous le titre de son livre : La regle du jeu.

  • La voix des auteurs : Anne-Marie Garat – 17/09/2008

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Anne-Marie Garat – 29/05/2008

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

1933-1934… Apres le desastre de la Grande Guerre, un crepuscule tragique s’annonce, dont peu anticipent les menaces… Vingt ans ont passe depuis Dans la main du diable et Camille Galay, la petite Millie d’alors, debarquee de New York, erre dans Paris, la ville de son enfance, hantee par la mort de son ami Jos, un photographe hongrois qu’elle a suivi jusqu’en Alabama, et a qui elle a promis de rapporter a Budapest un certain etui de cuir rouge…
De toute l’Europe convergent des personnages qui s’ignorent encore, bientot emportes, sous le double sceau de l’amour et du crime, dans une meme aventure qui a pour theatre les villes modernes, sur les murs desquelles revenants et spectres projettent leurs ombres fantastiques. Dans les chancelleries, dans les gares aussi bien que dans les plus luxueux palaces, au bord du lac de Constance ou de Geneve, en Toscane, dans un immeuble ouvrier de Berlin, dans une maison abandonnee des Fagnes de Belgique, jusque dans le grenier de la demeure ancestrale du Mesnil, dans ses bois d’automne, c’est une chasse a l’homme qui s’engage.
Car il y a un petit bureau des morts dans l’horreur de la guerre, ou chacun a rendez-vous avec soi, avec l’Histoire. Il y a un pont a traverser pour affronter les fantomes du passe, et ceux du present, pour apprendre que fictions du reel et cauchemars ont une realite, dont chacun doit etre temoin. Enfants des tenebres, les monstres n’ont peut-etre pour visage que celui du plus familier, du plus anonyme des etres…
Apres Dans la main du diable, Anne-Marie Garat poursuit, avec L’Enfant des tenebres, une ambitieuse traversee du siecle, confrontant tourments individuels et destinees sentimentales a la remanence du Mal, dont elle questionne l’inscription dans le temps long de l’Histoire.

Auteur d’une oeuvre litteraire de tout premier plan, Anne-Marie Garat a obtenu le prix Femina pour son roman Aden (Le Seuil, 1992) et conquis un large public avec Dans la main du diable, paru en 2006 chez Actes Sud (Babel n 840), ou elle a egalement publie de nombreux titres, dont Les Mal Famees (2000 ; Babel n 557) et Nous nous connaissons deja (2003 ; Babel n 741).

  • La revue de presse Christine Rousseau – Le Monde du 18 avril 2008

Tout juste deux ans apres, avec L’Enfant des tenebres, la reponse est la, eclatante et magistrale. Eclatante d’abord parce qu’on retrouve avec bonheur tous les ingredients qui ont fait la force de son premier volet. Soit une foule de personnages (une vingtaine pour les principaux, plus d’une cinquantaine pour les secondaires) decrits – tout comme les decors et les atmospheres – avec un sens et un souci du detail constants et jamais gratuits ; une intrigue proliferante dans laquelle cette diabolique romanciere jongle avec tous les genres (comedie, roman social, politique, d’espionnage…) pour mieux les subvertir…
A priori donc, rien ne semble reunir une jeune fille en quete d’identite aux allures de Lee Miller, une styliste de mode sans scrupules, une libraire aux faux airs de Mathilde Monnier ou un espion seducteur et chasseur dans l’ame. Si ce n’est la remarquable dexterite d’une romanciere qui sait, dans une langue somptueuse, tisser finement ces destins dans un entrelacs d’intrigues politico-sentimentales et de chasses-croises impitoyables. Et avec eux entrainer ses lecteurs dans un tourbillon romanesque etourdissant. Du grand art.

  • La revue de presse Christine Ferniot – Telerama du 9 avril 2008

L’auteur promet deux autres volumes, pour embrasser tout le XXe siecle, se glissant dans l’ombre de Hugo et de ses Miserables. Si le projet est pharaonique, le resultat est enthousiasmant. L’auteur soigne le detail, sans se noyer dans la documentation. L’Enfant des tenebres sait nous parler a la fois de destins individuels et d’ambitions collectives, de police secrete et de trains de la mort, de forets automnales et de tristes nuits du chasseur.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Virginia Woolf sortit a cinq heures. A l’instant, l’averse cessa. Plus une goutte, vraiment, cela tenait de l’intervention divine ; si etonnant, si ravissant qu’Elise eut a l’esprit une action de grace. Longtemps elle etait restee sur le trottoir d’en face, guettant la porte de la Hogarth Press… Sans impatience, sans meme regarder l’heure a sa montre : cela offense le temps. Cela distrait de l’attente et deprecie son dessein, dont l’indecision fait le charme. Derriere les vitres embuees, elle voyait s’agiter de grandes ombres sous les lampes ; des typographes occupes au marbre, des employes a la casse ou de jeunes auteurs venus porter leur manuscrit ; peut-etre parmi eux l’editeur Leonard Woolf lui-meme ? Le soir venait. Aux etages, les bureaux des avocats Dollman et Pritchard etaient eclaires. Mais la-haut, vitres noires, c’est donc que personne ne se tenait dans les appartements, qu’il n’y avait ce jour-la ni visite ni reunion privee : alors Mrs Woolf serait bien dans son antre, au fond du couloir, son bloc-notes sur les genoux, sa petite machine a ecrire a cote d’elle.
Jamais Elise n’aurait ose franchir le seuil de la Hogarth Press, mais elle imaginait tres bien cette sorte de debarras en demi-sous-sol, chichement eclaire d’une verriere, ou Virginia Woolf ecrivait ses livres en fumant des cigarettes, parmi les vieux meubles et les piles d’invendus emballes dans du papier brun. Elle savait surtout que, vers cette heure du soir, il lui arrivait de quitter la salle humide et sombre pour aller marcher un peu, prendre l’air dans le quartier, ou rendre visite a quelque connaissance. Ce soir, peut-etre celle-ci obeirait-elle au besoin de se degourdir les jambes, ou a cette necessite plus mysterieuse du travail des ecrivains qui, par moments, les jette dehors… Rien ne l’en assurait, au contraire. Mille raisons pouvaient s’y opposer, qu’Elise n’avait pas a conjecturer, ni a conjurer par d’absurdes operations magiques, ni a redouter puisqu’elle n’avait rien a exiger ni a quemander. A quoi s’ajoutait que, demain, elle rentrait a Paris, comme prevu. Cela mettait son prix a l’essai, elle n’aurait pas deux fois a tenter sa chance… Venir la rien que pour voir Mrs Woolf sortir de chez elle ! C’etait tellement ridicule, a son age, de guetter ainsi a la derobee, comme une timide ecoliere, une amoureuse transie. Transie et trempee, en depit du vaste parapluie que, la voyant partir sous la pluie, lui avait prete le portier de l’hotel ; toujours prevenant Sparrow, qui offrait des pastilles a la menthe et cirait ses chaussures… Please, Miss, bave my umbrella ! Malgre quoi elle avait les pieds sauces, la goutte a son nez, qu’elle ne mouchait pas : comment se moucher, encombree comme elle l’etait de ses emplettes, avec ce manche a tete de canard tenu a deux mains, droit contre l’averse ? Ridicule. A ses yeux exclusivement, parce que les rares passants fuyant sous leur propre parapluie n’avaient pas un regard pour elle : ils se moquaient bien qu’une quelconque Elise Casson fit le planton dans l’espoir d’apercevoir la grande Virginia Woolf.

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