
Auteur : Noel Walterthum
Date de saisie : 20/05/2007
Genre : Essais litteraires
Editeur : De la lune, Levallois-Perret, France
Prix : 10.50 / 68.88 F
GENCOD : 9782916735191
- Les courtes lectures : Lu par Charlotte Thomas – 31/05/2007
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Charlotte Thomas – 31/05/2007
- Les presentations des editeurs : 26/05/2007
Leo et l’ecole
Il ne faut plus laisser croire que l’ecole est le dernier rempart culturel et educatif ! Mais de quelle culture parle-t-on ? Les enseignants sont-ils suffisamment tournes vers le monde exterieur, participent-ils encore objectivement a la vie politique et sociale ? N’est-il pas aberrant de voter a gauche et de se comporter comme un petit roitelet dans sa salle de classe ? Qui donne l’exemple, quelles valeurs circulent effectivement ? Peut-on parler d’egalite, quand la gestion de l’heterogeneite est si difficile, de justice, quand l’aide aux devoirs n’est pas generalisee, que l’attribution des classes se fait a l’anciennete, que grand nombres de collegues restent figes dans la meme classe durant toute leur carriere ?
Peut-on parler de citoyennete sans veritables dialogues politiques et echanges ? D’adhesion a un projet quand certains sont encore hors la loi, ignores de leur hierarchie ?
Dans ce livre, Noel Walterthum porte une reflexion pertinente sur la crise qui secoue l’ecole et appelle a lutter contre la dilution des reperes, la morale de l’argent facile et de la consommation effrenee.
Directeur d’ecole, Noel Walterthum est egalement compositeur. Il a publie notamment Angles (1976), Les murs, (1988) et Le Voleur de temps (2004) aux editions Pierron. Leo et l’ecole est son premier Essai.
- Les courts extraits de livres : 26/05/2007
Tout le monde aimerait etre different.
Mais a l’epoque des copies et du mimetisme, le style et l’originalite se perdent. C’est le regne des grandes marques, des etoiles filantes, des footballeurs qui ne chantent plus l’hymne national, des nouveaux riches qui jouent a avoir de la classe, des artifices en tout genre…
A cote de ce monde la, la vieille ecole… Avec ses programmes d’un autre temps, quand on pouvait encore prendre le temps d’apprendre, quand il n’y avait pas la pression du chomage. Les etudes longues ou le monde du travail. Les cols blancs des bureaux ou les bleus des usines…
Deux micro-societes dans la difference du regard.
Celui du maitre ou de la maitresse qui te dit de t’asseoir devant ou derriere, qui est de bonne ou mauvaise humeur; qui a envie ou pas, qui s’investit ou pas. En prime, le mepris, les noms d’oiseaux, le tutoiement facile, les metaphores osees, le sourire : en option…
Il n’y a pas d’egalite des chances.
Deja a la naissance ! T’as des parents, une famille. On t’aime, on te regarde.
Les enfants des banlieues trainent dehors et brulent des voitures parce qu’ils n’ont aucun statut. Comme bien souvent leurs meres, victimes de leurs conditions de femme. Il faut redonner un sens a la cellule familiale car c’est par elle que passe une education reussie.
Pourquoi ne pas donner un salaire a la maman qui choisit d’elever ses enfants, plutot que de la voir travailler au SMIC dans un emploi pas toujours desire, avec des horaires inadaptes au suivi scolaire et familial ?
Il serait peut etre bon aussi d’insister davantage sur les responsabilites des parents. Vouloir des enfants est un engagement important, une decision qui ne doit pas etre prise a la legere. Elle ne devrait pas etre un calcul mais un acte d’amour.