Les 12 royaumes. Volume 2-2

Par-dela l’ombre de la lune, un monde extraordinaire attend d’etre decouvert : le monde des 12 royaumes.
Un monde peuple de creatures fantastiques et ou chaque etre a sa place. Un monde regi par douze rois, charges de faire regner la loi et la justice.
Qu’un seul d’entre eux renie son destin, et l’harmonie sacree des 12 royaumes sera rompue.
Viendra alors l’heure du chaos…

Je demeurerai toujours a vos cotes et je vous jure obeissance et fidelite. Par cette simple phrase, Taiki, le tres jeune kirin du royaume de Tai, designera le prochain roi. Il doit le choisir parmi une foule de pretendants, rassembles sur le mont Ho. Or Taiki doute, Taiki hesite…
Il attend un signe du Ciel, LE signe clair qui dictera son choix. Mais le Ciel reste muet…

Traduit du japonais par Fumihiko Suzuki, Denis Roger et Patrick Honnore

Yoko est une adolescente comme les autres, si l’on excepte sa chevelure rouge flamboyant et ses horribles cauchemars. Un jour, un etranger, Keiki, fait irruption dans sa classe et lui prete allegeance, avant de lui ordonner de le suivre. La jeune femme, desemparee, hesite, mais une horde de monstres envahit son lycee, la contraignant a fuir avec l’inconnu, et surtout, pour la premiere fois de sa vie, a se battre.
Le cauchemar devient realite, et Yoko se retrouve bientot seule, dans un pays inconnu infeste de demons prets a la devorer. Comment est-elle arrivee la ? Quel est ce monde ? Qui est Keiki, l’homme qui l’a enlevee tout en la considerant comme une sorte de reine ? Sans but et affamee, Yoko se met en route. C’est le debut d’une longue quete solitaire a la decouverte de son identite…
La serie offre aux adeptes de la culture manga un autre type de decouverte, plus litteraire mais tout aussi efficace. Les Douze Royaumes constituent une oeuvre litteraire dense et complexe, aux fondements politiques s’inspirant de la Chine ancienne.

A noter : Une nouvelle sortie DVD en coffret collector du film d’animation de la serie en avril 2007 chez Kaze Production.

Taiki, aujourd’hui nous allons au temple isole Hoto ou de la Grande Traversee, dit Teiei. Le solstice d’ete etait deja passe de quelques jours : le moment etait arrive.
Taiki, qui venait de terminer son petit dejeuner, posa ses baguettes sur la table.
-… Bien.
Il avait deja pressenti que ce serait pour aujourd’hui. Il s’etait reveille plus tot qu’a l’accoutumee et Sanshi l’avait habille de vetements plus luxueux.
Yoka lui donna quelques petites tapes dans le dos.
– Ne te tracasse pas, tout ira bien.
– Tu vas venir avec moi ? Elle lui adressa un sourire.
– Oui, et je resterai a tes cotes, ne t’inquiete pas.
– Et Sanshi aussi ?… demanda-t-il a Teiei.
Il s’attendait a ce qu’elle lui reponde par la negative, mais a sa grande surprise elle acquiesca.
– Bien sur. Elle t’accompagnera, mais elle restera cachee dans ton ombre, tu ne pourras pas la voir. Sache seulement qu’elle sera en permanence avec toi.
Taiki poussa un soupir resigne. Cachee dans mon ombre, cela voulait dire qu’elle ne pourrait pas lui prendre la main, ni lui caresser le dos pour le rassurer.
-… Bien.
Taiki suivit le sentier qui menait au temple, accompagne de Yoka, Teiei et des quelques nyosen qui avaient a charge d’encenser l’autel. La petite troupe s’arreta devant la porte a l’extremite du village-sanctuaire des Armoises.
L’une des nyosen s’en approcha, tira la lourde barre qui bloquait l’ouverture, et les deux battants pivoterent lentement sur leurs gonds. Taiki suivit leur mouvement des yeux. Il lui revint alors en memoire le paysage desertique du labyrinthe exterieur qu’il avait apercu du haut d’un rocher. Mais lorsque la porte fut grande ouverte, ce qu’il decouvrit etait bien different de son souvenir.
Les rochers moussus etaient certes toujours la, dresses en parois ondulees bordant le pre, mais le lieu etait maintenant chamarre de mille couleurs ! Par dizaines, des tentes aux tons les plus varies etaient disseminees sur l’etendue herbeuse, et dans les airs flottaient d’innombrables drapeaux barioles. On y voyait aussi des chevaux cotoyant d’etranges montures, tous recouverts de harnais scintillant au soleil et de couvertures bigarrees, les uns et les autres parques dans des enclos autour desquels s’affairaient une multitude d’hommes et de femmes aux allures disparates.
Une veritable ville avait pousse la !