Auteur : Evelio Rosero
Traducteur : Francois Gaudry
Date de saisie : 06/03/2009
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Metailie, Paris, France
Collection : Bibliotheque hispano-americaine
Prix : 17.00 / 111.51 F
ISBN : 978-2-86424-659-6
GENCOD : 9782864246596
Sorti le : 28/08/2008
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Le choix des libraires : Choix de Jacques Griffault de la librairie LE SCRIBE a MONTAUBAN, France (visiter son site) – 18/12/2008
San Jose, bourgade colombienne tranquille ou les jours s’ecoulent mollement. Ismael, instituteur a la retraite, comble le vide du temps immobile grimpe sur une echelle a cueillir des oranges, ce qui lui permet, surtout, d’epier sa voluptueuse voisine qui offre sa nudite au soleil et a ses regards.
Ce calme est mis a mal et a sac par l’intrusion de bandes armees qui se succedent sans meme que l’on puisse les distinguer : paramilitaires, trafiquants, guerilleros. Des habitants sont assassines, d’autres enleves. La confusion est totale. Elle l’est aussi dans la tete d’Ismael, le narrateur, qui perd la memoire et ses reperes mais decide de rester au milieu du village en ruine pour attendre le retour de sa femme qui a disparu.
Pathetique, balbutiant, claudiquant, delirant mais aussi revolte, Ismael se traine d’une ruine a l’autre dans son Eden devenu un enfer ravage par la violence aveugle et la brutalite corruptrice.
Un roman qui a recu le Prix Tusquets a Guadalajara en 2006. Le jury etait preside par Alberto Manguel !
Vous hesitez encore ?
N.B. Evelio Rosero est ne a Bogota en 1958. Il a recu le Prix national de litterature du ministere de la culture de Colombie en 2006. Il est traduit en France pour la premiere fois.
A decouvrir !
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
La vie pourrait sembler idyllique a San Jose, petite bourgade colombienne, ou Ismael, un vieil instituteur a la retraite, coule des jours paisibles avec sa femme Otilia. A la grande honte de celle-ci, il passe ses journees a cueillir des oranges et a epier sa belle voisine qui se prelasse nue au soleil. Mais lorsque des bandes armees que rien ne distingue – paramilitaires, guerilleros, narcotrafiquants – font irruption, tout se deglingue. Des habitants sont sauvagement assassines, d’autres enleves, des rancons sont reclamees par les ravisseurs, la peur regne sur les esprits. Ismael commence a perdre la memoire et la raison, il ne retrouve plus le chemin de la maison, ne reconnait plus les visages, il s’egare dans ses souvenirs et dans les rues du village a la recherche de sa femme qui a disparu. Les habitants s’enfuient, mais il decide de rester au milieu des ruines pour attendre le retour d’Otilia, sa seule et derniere boussole. Vieillard titubant, pathetique, bredouillant, mais revolte jusque dans son propre delire, Ismael est le narrateur de ce chaos sanglant ou le village de San Jose apparait comme un concentre chauffe a blanc d’une Colombie ravagee par la violence et les prises d’otages.
“Les Armees est l’un des romans latino-americains les plus importants de ces dernieres annees.”
Rafael Lemus, Courrier international
Evelio Rosero est ne en 1958 a Bogota, ou il vit. Auteur de nombreux romans, il a recu le Prix national de litterature et pour ce dernier roman le Prix Tusquets 2006.
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
C’etait comme ca : chez le Bresilien les perroquets riaient tout le temps, je les entendais du mur de mon verger, grimpe sur l’echelle ou je cueillais des oranges que je jetais dans un grand panier de palme. De temps a autre je sentais dans mon dos les trois chats qui m’observaient, perches dans les amandiers. Que me disaient-ils ? Rien, je ne les comprenais pas. Un peu plus loin, ma femme donnait a manger aux poissons du bassin, nous vieillissions ainsi, elle et moi, les poissons et les chats, mais ma femme et les poissons, que me disaient-ils ? Rien, je ne les comprenais pas.
Le soleil commencait a briller.
La femme du Bresilien, la svelte Geraldina, cherchait la chaleur sur sa terrasse, completement nue, allongee a plat ventre sur un couvre-lit rouge a fleurs. Pres d’elle, a l’ombre rafraichissante d’un kapokier, les mains enormes du Bresilien effleuraient sagement sa guitare et sa voix se melait, placide et insistante, au doux gloussement des perroquets. Ainsi s’ecoulaient les heures sur cette terrasse, au soleil et en musique.
Dans la cuisine, la belle petite cuisiniere – on l’appelait la Gracielita – faisait la vaisselle, juchee sur un escabeau jaune. Je la voyais par la fenetre sans vitre de la cuisine donnant sur le jardin. A son insu elle roulait des hanches en lavant les plats; sous sa courte robe d’un blanc eclatant, chaque partie de son corps se dandinait au rythme frenetique et consciencieux de la besogne : assiettes et tasses etincelaient entre ses mains brunes, de temps en temps surgissait un couteau a dents, brillant et joyeux, mais comme ensanglante.
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