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Les Bains de Kiraly

Auteur : Jean Mattern

Date de saisie : 17/08/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Sabine Wespieser editeur, Paris, France

Prix : 17.00 €

ISBN : 978-2-84805-066-9

GENCOD : 9782848050669

Sorti le : 17/08/2008

  • Le choix des libraires : Choix de Andre Zaradzki de la librairie LE CHANT DE LA TERRE a PONT-SAINT-ESPRIT, France (visiter son site) – 03/09/2008

Un premier roman lumineux, d’une ecriture fluide, elegante sans appret, qui parle de silence, d’incommunicabilite, de culpabilite ; mais aussi d’amour ; un traducteur incapable de mettre des mots sur les traumatismes de son enfance et qui trahit deux fois (sa femme enceinte et son ami); mais un rendez-vous avec ses origines lui ouvre une porte et lui laisse esperer “trouver un autre chemin”. Bravo encore une fois a l’editrice Sabine Wespieser pour la qualite de son catalogue.

  • Les presentations des editeurs : 21/06/2008

LES BAINS DE KIRALY. Gabriel a bien tente de croire au bonheur. Subjugue par Laura, il s’est arrime a son rire et s’est employe a vivre au present. Mais du jour ou elle lui a annonce qu’elle attendait un enfant de lui, il a pris la fuite, sans un mot…
Quand, apres des mois d’errance dans Londres, il echoue par hasard dans une synagogue, les chants des hommes l’apaisent, et liberent enfin sa parole. Il se lance alors dans l’ecriture de cette longue confession, ou le silence et la culpabilite dansent un vertigineux pas de deux.
De lui, de son enfance solitaire, de sa soeur ainee fauchee par un chauffard ivre, de ses parents mures dans leur deuil, de leur refus de rien lui reveler sur leur passe, il n’a jamais pu parler, ni a Laura, ni a son ami Leo. Jamais il n’a pu exprimer la verite de ses sentiments. Et, si des mots il a fait son metier, c’est pour traduire ceux des autres, barricade derriere une montagne de dictionnaires.
Quand, a la faveur d’une rencontre des traducteurs de Thomas Mann en Hongrie, une clef de son passe lui est revelee dans un cimetiere de Budapest, ses souvenirs se bousculent : les phrases murmurees par ses parents dans une langue etrangere, la saveur de la cuisine magyare, la fascination pour la litterature de la Mitteleuropa qu’avait su eveiller en lui le vieux libraire du pays champenois ou il a grandi…
Evoquant le desarroi existentiel et sentimental de cet homme fragile livre a lui-meme, Jean Mattern ecrit avec des accents justes et mesures un lumineux roman des origines.

JEAN MATTERN est ne en 1965 dans une famille originaire d’Europe centrale. Il vit a Paris avec sa femme et ses trois enfants et il travaille dans l’edition. Les Bains de Kiraly est son premier roman.

  • La revue de presse Francois-Guillaume Lorrain – Le Point du 18 decembre 2008

L’ecriture soulage de ce qu’on n’a jamais su dire. Charge de la litterature etrangere chez Gallimard, originaire d’Europe centrale, l’auteur ne nie pas la part de l’autobiographie. Mais il a su donner une forme romanesque subtile a un sujet essentiel, nos ruses avec le langage. Il s’y colle avec une honnetete, une exigence et une langue admirables. On pourra y lire le recit d’un deuil impossible, d’une quete des origines et de la verite.

  • La revue de presse Emilie Grangeray – Le Monde du 19 septembre 2008

Meme s’il est responsable des acquisitions dans la prestigieuse collection “Du monde entier” chez Gallimard, c’est certainement le plus discret des editeurs. Et c’est de meme, sans avertir personne, que Jean Mattern sort son premier roman. Un recit qui lui ressemble : simplement raffine et plein de pudeur…
C’est l’histoire de cet homme perdu, flottant entre deux rives et quelques langues, que livre ici Jean Mattern. L’histoire d’un homme qui doit reapprendre a parler, malgre les secrets qui ont regne dans sa famille et, qu’au fond, il ne veut percer : “Il y a une part d’illusion a croire que la decouverte de nos origines peut nous permettre d’exister, ou meme de savoir qui l’on est”, explique-t-il. Lui-meme s’est construit malgre les silences, mais, de son passe, Jean Mattern ne parle guere. Parce que c’etait la regle a la maison, mais aussi a cause de cette retenue qui le caracterise et l’honore. Et puis parce qu’il n’aime pas le melange des genres – il a d’ailleurs choisi le roman et non l’autofiction…
Sabine Wespieser avait raison de croire en ce roman (deja vendu en trois langues) pour ouvrir sa rentree. Mieux, elle confiait : “Je suis sure qu’il ne s’arretera pas la.” L’interesse confirme : C’est vrai, une autre histoire s’ecrit deja.

  • Les courts extraits de livres : 21/06/2008

Un pas devant l’autre. Quoi de plus simple. On pose un pied, le talon d’abord, le deroule, l’autre pied se souleve alors, l’alternance est naturelle, et la mecanique du corps, parfaitement rodee. Aucune commande nerveuse complexe et aucun effort de notre volonte ne sont necessaires afin de nous porter en avant. C’est heureux : il existe des buts que l’on n’a pas envie d’atteindre, et des chemins que l’on ne veut pas parcourir.
Comme ces centaines de metres, depuis l’entree du cimetiere jusqu’a la tombe de Marianne, que seule l’inconscience de mon corps me permit de franchir. Mon corps avait la memoire des gestes a accomplir pour avancer, tenir debout. Pas moi. Je ne me souviens de rien. J’aimerais tant pouvoir refaire ce chemin, et cette fois, peser le poids de chaque foulee. Un pas apres l’autre, sur le gravier, en regardant droit devant. Il n’y aurait plus de cercueil en bois clair, mais je ferais comme si. Je ne regarderais plus le bout de mes chaussures noires pour eviter le regard des autres. Il n’y aurait personne d’autre au bord de la tombe, je serais seul. Seul a essayer de comprendre ou ce genre de chemin peut mener un garcon de dix ans.