
Auteur : Dinaw Mengestu
Traducteur : Anne Wicke
Date de saisie : 23/08/2007
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Albin Michel, Paris, France
Collection : Terres d’Amerique
Prix : 21.50 €
ISBN : 978-2-226-17976-0
GENCOD : 9782226179760
Sorti le : 23/08/2007
- La Radio des libraires : Philippe Leconte de la librairie LE LIVRE ECARLATE a PARIS, France – 26/10/2007
Telecharger le MP3
Philippe Leconte – 26/10/07
- Les presentations des editeurs : 10/07/2007
Un homme coince entre deux mondes vit et meurt seul.
Cela fait assez longtemps que je vis ainsi, en suspension.
Ne en 1978 a Addis-Abeba, Dinaw Mengestu et sa famille ont quitte l’Ethiopie, alors en proie a une terrible revolution, pour les Etats-Unis en 1980. Diplome de la Columbia University, il a enseigne la litterature anglaise a Georgetown University, il collabore a divers magazines dont Harper’s et Rolling Stone (ou il a publie des reportages sur le Darfour et le Tchad). Le New York Times vient de solliciter sa collaboration. Les belles choses que porte le ciel, est en cours de traduction dans une dizaine de pays.
- La revue de presse Christophe Mercier – Le Figaro du 23 aout 2007
Les belles choses que porte le ciel, salue outre-Atlantique par une presse enthousiaste, marque l’apparition d’une nouvelle generation d’auteurs americains issus de l’emigration : les Africains arrives depuis vingt ans, a la suite de bouleversements politiques dans leur pays, et qui n’ont rien a voir avec les Africains Americains d’origine, lesquels ne voient pas toujours d’un bon oeil ces nouvelles communautes de couleur. Dinaw Mengestu ne propose pas de solution, ne fait pas de theorie. Il se contente de parler de solitude, d’exil, de raconter une histoire d’espoir, malgre tout, et de faire vivre quelques personnages empetres entre leurs reves et leurs souvenirs. Aucun effet de manches, mais une discretion, une modestie affichees, garantes de l’authenticite de ce recit grave, sobre, lancinant.
- La revue de presse Valerie Marin La Meslee – Le Point du 5 octobre 2007
Comment ai-je pu en arriver la ? Ce recit d’une integration ratee au reve americain, du point de vue de ceux qui vivent suspendus entre deux mondes, offre une peinture humaine, sensible et tendrement lucide de la diaspora africaine. Elle montre a quel point les nouveaux venus se heurtent plus encore aux barrieres socio-economiques de toute immigration du tiers-monde qu’au seul probleme racial. C’est dire que les deplacements de populations et la mondialisation sont passes par la et que l’Amerique a change depuis ce temps ou le grand ecrivain noir americain James Baldwin (Harlem, New York, 1924- Saint-Paul-de-Vence, 1987) rejoignait comme tant d’autres le Paris des annees 50 pour fuir la violence segregationniste.
- La revue de presse Raphaelle Rerolle – Le Monde du 28 septembre 2007
Pour un si jeune homme (29 ans tout mouille), Dinaw Mengestu semble avoir compris quelque chose d’essentiel : on ne parle jamais si bien des choses tristes qu’avec le sourire. Dut-il s’agir d’un sourire voile – juste de quoi mettre quelques millimetres et beaucoup de dignite entre le malheur et soi. Aussi cet Americain d’origine ethiopienne a-t-il choisi la legerete (ou son apparence) pour evoquer la situation des immigrants, dans un pays comme les Etats-Unis. Illusions, desillusions, sentiment de vivre en marge et perpetuel bannissement, voila ce qui emerge de ce premier roman fantaisiste et melancolique, tout baigne d’un calme etrange et d’un certain fatalisme. C’est par la voix de son heros, l’epicier Sepha Stephanos, que l’auteur reussit a imposer ce rythme et cette tonalite particuliers…
A lui tout seul, il est l’ombre de ces millions d’immigrants decus, humilies.
- La revue de presse Fabienne Pascaud – Telerama du 19 septembre 2007
A travers l’histoire d’amour a peine vecue d’un jeune epicier pauvre de Washington, Mengestu brasse avec maestria politique et sentimental, Shakespeare et Tchekhov. Il dessine d’inoubliables portraits d’exclus de la modernite, perdus entre deux mondes, suspendus dans l’espace et le temps.
- Les courts extraits de livres : 10/07/2007
Lorsque les travaux dans la maison eurent suffisamment progresse pour que Judith puisse emmenager, vers la fin du mois d’octobre, je commencai a la voir plus frequemment dans le quartier. Je l’apercevais souvent en train de lire, assise sur l’un des bancs, devant le general Logan, en fin d’apres-midi, nullement genee par les hommes ivres qui dormaient ou titubaient autour d’elle. Un tourbillon de feuilles mortes et de detritus s’elevait de temps a autre au pied du socle de la statue de Logan et voletait dans l’air, comme deliberement, pour attirer l’attention. Judith, cependant, paraissait aussi indifferente a ce qui l’entourait que le general Logan lui-meme, perche sur son cheval ; elle avait les jambes bien croisees, avec une chaussure qui pendait un tout petit peu a son pied, et elle bougeait legerement la tete chaque fois qu’elle tournait une page. Je l’admirais de loin ; sa facon de s’asseoir, sure d’elle, oublieuse du monde, ses cheveux parfois souleves par un coup de vent, revelant alors les longues lignes elegantes de son cou. Elle balayait ses cheveux en arriere d’un geste net qui suggerait une concentration totale sur ce qui se trouvait devant ses yeux.
Elle prit l’habitude de s’arreter de temps a autre a l’epicerie l’apres-midi pour prendre du lait ou des bonbons pour sa fille, et nous bavardions alors brievement sur le temps, le quartier, les enfants.
Vous avez des enfants ? me demanda-t-elle un jour.
– Pas a ma connaissance. Mais j’y travaille.
– Dommage. C’est plus facile si on les connait.
– J’essaierai de m’en souvenir, la prochaine fois. (…)
– Informations legales – Programmation : Olf Software – Accessibilite, CSS et XHTML : Gravelet Multimedia