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Les bisons du coeur brise

Auteur : Dan O’Brien

Traducteur : Laura Derajinski

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Biographies, memoires, correspondances…

Editeur : Au diable Vauvert, Vauvert, France

Prix : 23.00 / 150.87 F

ISBN : 978-2-84626-135-7

GENCOD : 9782846261357

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  • Le journal sonore des livres : Lu par Joachim Salinger – 31/05/2007

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Joachim Salinger – 31/05/2007

  • Les presentations des editeurs : 17/05/2007

Buand Dan O’Brien s’installe dans le ranch de Broken Heart, il realise son reve : vivre au pied des Black Hills, les terres indiennes de Sitting Bull.
Mais les grandes plaines du Dakota ont subi le genocide indien et le massacre des bisons, elles sont sterilisees par l’agriculture et l’elevage bovin intensifs. Dan connait la dure vie des cow-boys, ruines par les emprunts et les fluctuations du marche.
Le coeur brise de Broken Heart, c’est lui, ce fermier amoureux de la vie sauvage qui souffre pour retablir l’ecosysteme originel de ce pays sans fin, ce cow-boy devenu professeur de litterature et d’ecologie pour payer les traites de son ranch.

Ce livre est son histoire, celle d’un homme qui, pour redonner vie a la prairie, a rendu aux bisons leurs terres ancestrales.

Eleveur, fauconnier et ecrivain emblematique du grand Ouest americain, Dan O’Brien a publie plusieurs recits et romans. Specialiste des especes en voie de disparition, il enseigne l’ecologie des Grandes Plaines et la litterature. Il a cree la Wild Idea Buffalo Company, pour commercialiser les bisons qu’il eleve a l’indienne.

  • Les courts extraits de livres : 17/05/2007

Ces quinze dernieres annees, c’est un ami qui m’a donne un coup de main au ranch : Erney Hersman. Il m’a aide dans tous les domaines. Il est honnete, digne de confiance, bon avec les betes, et sobre. Il n’est pas taille dans le meme bois que nous autres. Il ne reve pas d’une maison plus belle, d’une nouvelle voiture ou d’un ranch bien a lui. S’il a un defaut, c’est de n’avoir jamais eu beaucoup d’ambition. A presque soixante ans, Erney est ralenti par les douleurs. Mais il n’a jamais ete tres rapide. En fait, comme il le dit lui-meme, il a passe sa vie a essayer de trouver un moyen d’eviter le boulot. Il hoche la tete s’il me voit courir, marcher ou soulever des halteres. Pourquoi s’embeter a faire de l’exercice quand on a un bon fauteuil et une tele ?
En fait, je n’ai pas la tele. Lui, si. Et depuis qu’il a fait installer le cable, c’est meme un vrai junkie. Ce differend cathodique n’est qu’un element parmi d’autres pour illustrer nos personnalites antithetiques. Je deteste rester les bras croises, mais Erney, lui, ca ne le gene pas du tout (il n’y a qu’a voir les piles de vaisselle dans son evier). Il ne fait jamais plus que le necessaire et du coup, y a gagne une reputation de champion du systeme D. Il vit dans une cabane de vingt metres carres a l’est de chez moi. Nous l’avons construite il y a dix ans selon ses desirs : deux pieces, l’une pour mettre un lit sureleve, une douche et des toilettes, l’autre pour la tele et le poele. J’ai essaye de le persuader de la faire plus grande mais Erney, vivant selon le principe du ca devrait tenir le temps de trouver mieux, a maintenu qu’il voulait une petite cabane comme ca.
Environ une fois par an, il ramasse les journaux et les pelures de bananes qui trainent par terre, mais a ma connaissance, Erney n’a jamais fait le menage chez lui. Il collectionne les objets insolites et fabrique des mouches. Pendant l’hiver, il execute des commandes pour des centaines de mouches qui, au printemps, seront livrees au magasin local. Sur les etageres branlantes de sa cabane, dans des boites a cigares ou des Tupperware, sont entasses plusieurs milliers de dollars en plumes d’oiseaux ou poils d’animaux, achetes par correspondance ou ramasses sur les bas-cotes des routes. 80 % de la fortune d’Erney provient de plumes qu’il noue, attache, enroule, colle et transforme en superbes mouches.