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Les deferlantes

Couverture du livre Les deferlantes

Auteur : Claudie Gallay

Date de saisie : 03/03/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Rouergue, Rodez, France

Collection : La brune

Prix : 21.50 / 141.03 F

ISBN : 978-2-84156-934-2

GENCOD : 9782841569342

Sorti le : 03/03/2008

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  • Le choix des libraires : Choix de Gaelle Farre de la librairie LA DERIVE a GRENOBLE, France (visiter son site) – 12/09/2009

La narratrice a souffert, son mari est mort, de maladie, et elle ne s’en remet pas. Elle etait prof de biologie a l’universite d’Avignon. Elle est venue s’installer a La Hague, dans le Cotentin, elle est employee par le centre ornithologique, et sillonne la lande a longueur de journee.

Un jour, Lambert arrive. Nan, une figure du village, le prend pour un certain Michel. Qui est Michel, qui est Lambert ?

Commence une terrible quete : Lambert veut la verite sur la disparition de son frere Paul, il ne croit pas reellement qu’il soit mort dans un naufrage avec ses parents. Une terrible chasse aux secrets debute, sur fond de terre sans pitie “On parlait de La Hague, de la lande, de cette terre rude et forte devant laquelle les hommes ne pouvaient que s’incliner.”

Les deferlantes, c’est un roman de 500 pages, ou tout se deroule “souplement”, calmement, malgre les tempetes et le vent ; mais ou on est happe, on veut nous aussi la verite et savoir comment ces deux personnages, fascinants, et etrangers a cette terre, vont s’en sortir, comment la narratrice va revenir a la vie, quelle verite Lambert va-t-il mettre au jour ? Comment les personnages qui les entourent vont reagir, Lili au cafe, le Vieux et la Vieille, qui ne vivent plus ensemble depuis des annees, Nan qui hait la Vieille… et Morgane et Raphael… des personnages que l’on a l’impression de connaitre et dont on partage les tourments.

Et sur un fond de polar, de la sagesse a revendre, de la douleur, de la douceur aussi, et une ecriture encore plus belle que dans ses romans precedents, Claudie Gallay m’a conquise avec ce roman !

  • Le choix des libraires : Choix de Valerie Ehrhardt de la librairie AU POIVRE D’ANE a LA CIOTAT, France – 12/09/2009

Fuyant son passe, la narratrice se refugie sur un bout de terre, en pointe du Cotentin, a La Hague. Habite par quelques hommes cette terre en tempete, ventee et apre est son lieu de travail, elle y etudie les oiseaux, mais aussi les habitants, leurs liens et leurs secrets. Lambert, enfant du pays, revient apres quarante annees d’absence pour vendre la maison familiale. Il est hante par le drame de son enfance, en quete de coupable et de reponses au sujet de la mort de ses parents et de la disparition de son frere en mer.

La narratrice va alors tisser sa toile, remonter le fil de l’histoire, d’observations en questionnements ; patiente et habitee, elle va mettre a jour et faire la paix.

De rebondissements en revelations, la narratrice nous promene a La Hague, d’un personnage a l’autre, d’un secret a une parole murmuree dans un beau roman, fin et sensible, sensuel et mysterieux.

  • Le choix des libraires : Choix de Helene Camus de la librairie TOURNEZ LA PAGE a COMBOURG, France (visiter son site) – 12/09/2009

Cela se passe a La Hague, pres de Cherbourg ; cela commence par une tempete, furieuse, inhumaine, immuable dans sa violence comme celle qui trente ans plus tot avait arrache a la vie une famille de ce village isole a la proue de la terre. La narratrice s’est refugiee la, en rupture de banc avec l’enseignement, dans un travail de terrain : ornithologue, elle compte, recompte, observe, dessine les oiseaux proteges de ce bout de littoral. Elle berce surtout son chagrin de la perte amoureuse immense, profonde comme les creux de ces vagues monstrueuses qui assaillent les cotes. Alors la chronique de cette presque ile aux habitants taiseux, farouches, replies sur leurs secrets se deroule au rythme d’une saison ou les oiseaux migrateurs se refugient pour pondre et couver. Lambert, un “etranger”, revient sur ces lieux qui furent ceux de son enfance, celle ou il perdit lors de cette maudite tempete sa famille justement et les langues peu a peu se delient, lentement, agressivement. Nous ignorons le prenom de cette femme qui s’est greffee la, c’est elle qui raconte, mais nous vivons avec elle dans ce refuge qu’elle a trouve, en compagnie de ces deux-la, frere et soeur, marginaux, romantiques vrais (si le terme n’avait pas depuis longtemps ete si galvaude), Raphael et Morgane. Raphael est sculpteur et nous suivons en parallele ses moments intenses de creation, comme un refrain qui rythmerait le deroulement du recit.

Rien de mievre dans cette ecriture, elle coule, enlace, emporte, heurte parfois et c’est grande joie de retrouver chapitre apres chapitre ces personnages qui nous offre un tel moment d’evasion.

  • Le courrier des auteurs : 12/09/2009

Amis Libraires, vous avez porte mes Deferlantes, vous les avez soutenues, transmises. Vous etiez la bien avant, depuis longtemps, mais la, vous avez fait bloc. Depuis des mois je me demandais comment vous remercier, tous, sans en oublier un. Avec cette lettre, la chose devient enfin possible.
Merci donc, infiniment. Je porte dans ma memoire chacun de vos visages, je pourrais renouer les fils et remonter le temps, patiemment, jusqu’au premier d’entre vous. Vos librairies sont des nids, certaines vastes comme des musees, et d’autres si petites, si discretes, et je m’en souviens tout autant. Certains soirs, apres les lectures, ont surgi de vos reserves du pain, des vins, des fromages… Ca s’est souvent fini tard, parfois sur les trottoirs, un verre a la main, une cigarette que l’on sort fumer. Des discussions interminables ou l’on se rencontre sans se connaitre et on n’arrive plus a se quitter.
Claudie Gallay

  • Le journal sonore des livres : Lu par Claudie Gallay – 12/09/2009

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Claudie Gallay – 08/02/2008. Cette chronique a ete produite en partenariat avec l’editeur

  • Les presentations des editeurs : 12/09/2009

La Hague… Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu’il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignee d’hommes. C’est sur cette terre apre que la narratrice est venue se refugier depuis l’automne. Employee par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La premiere fois qu’elle voit Lambert, c’est un jour de grande tempete. Sur la plage devastee, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit a moitie folle, croit reconnaitre en lui le visage d’un certain Michel. D’autres, au village, ont pour lui des regards etranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son pere, l’ancien gardien de phare. Une photo disparait, de vieux jouets reapparaissent. L’histoire de Lambert intrigue la narratrice et l’homme l’attire. En veut-il a la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsedantes du vent, chacun semble avoir quelque chose a taire.

Dans ce livre dense en personnages et en rebondissements, Claudie Gallay nous convainc une nouvelle fois de la singularite de son univers romanesque. Les deferlantes est son cinquieme roman publie dans la collection La brune, apres l’excellent accueil de ses deux derniers, Seule Venise et Dans l’or du temps.

Nee en 1961, Claudie Gailay vit dans le Vaucluse. C’est l’un des auteurs majeurs de La brune. Les deferlantes est son cinquieme livre dans la collection, dont les deux derniers, Seule Venise (2004, prix Folies d’encre, Babel 2006) et Dans l’or du temps (2006, a paraitre en Babel en mars 2008), ont conquis les lecteurs.

  • Les livres, le web et les media : 12/09/2009

Decouvrez la chronique sonore de Claudie Gallay produite pour notre partenaire www.libfly.fr

  • La revue de presse Josyane Savigneau – Le Monde du 4 juillet 2008

Bien qu’il soit gros, donc un peu encombrant, c’est le roman qu’il faut emporter en vacances – ou acheter sur place si l’on reste en France -, car on ne peut que le lire d’une traite, suivre avec passion la narratrice dans un petit village cotier du Cotentin, a la pointe de la Hague, riche de mysteres. Meme si l’on n’a generalement pas le gout des romans touffus, a multiples personnages et rebondissements, on est conquis par Les Deferlantes, de Claudie Gallay. Elle qui vit loin au sud de la Hague, dans le Vaucluse, donne avec ce cinquieme livre, a 47 ans, un texte de maturite et de parfaite maitrise du recit. Si l’on a deja lu Claudie Gallay, on connait les subtilites de sa narration, sa maniere de faire surgir les souvenirs, de laisser aux sentiments leurs ambiguites, de reveler des secrets enfouis…
Les Deferlantes est un magnifique roman maritime, bien qu’on reste sur la cote. La mer et le vent sont ici des personnages a part entiere.

  • La revue de presse Christine Ferniot – Lire, avril 2008

Une intrigue qui commence la ou se termine la terre : des personnages ecorches vifs, une nature omnipresente et hostile. Claudie Gallay confirme son talent avec ce nouveau roman…
La premiere idee romanesque lui est venue d’un poeme de Prevert, une histoire de gardien de phare qui aimait tellement les oiseaux qu’il etait pret a eteindre le fanal, certaines nuits, pour qu’ils ne s’ecrasent plus contre sa lumiere aveuglante. Elle avait choisi le lieu, le coeur d’une intrigue, il lui manquait la voix. C’est celle d’une femme, fumeuse et rauque, tenanciere de bistrot, qui allait lui offrir la bonne musique…
Pour Les deferlantes, la romanciere s’est rendue sur place a toutes les vacances scolaires, installee dans une chambre avec vue sur le phare. J’ecrivais au rythme des marees, precise-t-elle. Et c’est Jacques Prevert qui devient cette fois son ombre tutelaire, lui qui aimait ce coin sauvage pour y rever.

  • Les courts extraits de livres : 12/09/2009

La premiere fois que j’ai vu Lambert, c’etait le jour de la grande tempete. Le ciel etait noir, tres bas, ca cognait deja fort au large.
Il etait arrive un peu apres moi et il s’etait assis en terrasse, une table en plein vent. Avec le soleil en face, il grimacait, on aurait dit qu’il pleurait.
Je l’ai regarde, pas parce qu’il avait choisi la plus mauvaise table, ni pour cette grimace sur le visage. Je l’ai regarde parce qu’il fumait comme toi, les yeux dans le vague, en frottant son pouce sur ses levres. Des levres seches, peut-etre plus seches que les tiennes.
J’ai pense qu’il etait journaliste, une tempete d’equinoxe, ca pouvait faire quelques bonnes photos. Derriere la digue, le vent creusait les vagues, boutait les courants, ceux du Raz Blanchard, des fleuves noirs venus de tres loin, des mers plus au nord ou des trefonds de l’Atlantique.
Morgane est sortie de l’auberge. Elle a vu Lambert.
– Vous n’etes pas d’ici, elle a dit en lui demandant ce qu’il voulait.
Elle avait le ton maussade des jours ou elle devait servir des clients quand le temps etait mauvais.
– Vous etes la pour la tempete ? Il a fait non avec la tete.
– Alors c’est pour Prevert ? Tout le monde vient la pour Prevert…
– Je cherche un lit pour la nuit, il a fini par dire. Elle a hausse les epaules.
– On fait pas hotel.
– Je peux trouver ca ou ?
– Il y en a un au village, en face de l’eglise… ou alors a la Rogue. A l’interieur des terres. Mon patron a une amie, une Irlandaise, elle tient une pension… Vous voulez son numero ?
Il a hoche la tete.
– Et manger, c’est possible ?
– C’est trois heures…
– Et alors !
– A trois heures, c’est jambon-beurre.
Elle a montre le ciel, la barre de nuages qui avancait. Le soleil filtrait un peu par en dessous. Dix minutes encore et il ferait nuit.
– Ca va etre le deluge ! elle a dit.
– Le deluge n’empeche rien. Six huitres avec un verre de vin ?
Morgane a souri. Lambert etait plutot beau gosse. Elle a eu envie de lui tenir tete.
– En terrasse, on sert seulement les boissons.
Je buvais un cafe noir a deux tables derriere lui. Il n’y avait pas d’autres clients. Meme a l’interieur, c’etait vide.
Des petites plantes au feuillage gris prenaient racine dans les fissures des pierres. Avec le vent, elles semblaient ramper.
Morgane a soupire.
– Faut que je demande au patron.
Elle s’est arretee a ma table, ses ongles rouges pianotant sur le rebord de bois.
– Ils viennent tous pour Prevert… On viendrait la pour quoi hein ?
Elle a jete un coup d’oeil par-dessus son epaule et elle a disparu a l’interieur. J’ai cru qu’elle ne reviendrait pas mais elle est ressortie un moment apres avec un verre de vin, du pain dans une soucoupe et les huitres sur un tas d’algues, elle a tout pose devant lui.
Le numero de l’Irlandaise aussi.
– Le patron a dit, D’accord pour les huitres mais dehors, c’est sans nappe… et il faut faire vite parce que ca va tomber.
J’ai commande un deuxieme cafe.
Il a bu le vin. Il tenait mal son verre mais c’etait un macheur d’huitres.
Morgane a empile les chaises, elle les a toutes poussees contre le mur et elle les a entravees avec une chaine. Elle m’a fait des signes.
D’ou j’etais, je voyais tout du port. La Griffue, c’est la qu’on habitait, elle avec son frere Raphael, au rez-de-chaussee, moi seule dans l’appartement au-dessus.
Cent metres apres l’auberge, juste le quai a traverser, une maison batie en bout de route, presque dans la mer. Avec rien autour. Les jours de tempete, seulement le deluge. Les gens d’ici disaient qu’il fallait etre fou pour habiter dans un tel endroit. Ils lui avaient donne ce nom, la Griffue, a cause des bruits d’ongles que faisaient les branches des tamaris en grincant contre les volets.
C’etait un ancien hotel avant.
Avant, c’etait quand ?

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