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Les derniers jours de Pompei

Auteur : Edward George Bulwer Lytton

Date de saisie : 09/02/2007

Genre : Jeunesse a partir de 13 ans

Editeur : Ecole des loisirs, Paris, France

Collection : Classiques abreges

Prix : 6.00 / 39.36 F

GENCOD : 9782211085571

Sorti le : 18/01/2007

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  • Les courtes lectures : Lu par Sylvain Elie – 16/09/2008

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Sylvain Elie – 27/02/2007

  • Les presentations des editeurs : 16/09/2008

En l’an 79, Pompei est une cite insouciante, cosmopolite et prospere ou se nouent, comme partout, de tendres histoires d’amour, telle celle qui unit Glaucus et Ione. Mais, jaloux, le tuteur de Ione, Arbaces, fait tout pour s’opposer a leur amour. Ce maitre es sciences occultes fait avaler a son rival un breuvage qui donne tous les symptomes de la folie. Condamne pour un meurtre qu’il n’a pas commis, Glaucus est jete dans l’arene en pature a un lion etrangement indifferent. C’est qu’une menace plane sur la ville…
Les Derniers Jours de Pompei, l’un des premiers romans archeologiques du XIXe siecle, fut un ouvrage vite populaire : le lecteur de l’epoque se passionnait pour les fouilles qui venaient de commencer a Pompei et voyait renaitre sous ses yeux une Antiquite moins figee, plus quotidienne, que celle qu’il avait approchee jusqu’alors. Le talent de Bulwer-Lytton brassait en virtuose les ingredients du suspense : une histoire d’amour contrariee, de la magie, le martyre des premiers chretiens, les jeux du cirque et, surtout, la catastrophe finale. La fortune du livre se poursuivit grace au cinema ou il connut de multiples adaptations, notamment celles de Marcel L’Herbier et de Sergio Leone.

Cette collection se propose de rendre accessibles aux jeunes lecteurs de grandes oeuvres litteraires. Il ne s’agit jamais de resumes, ni de morceaux choisis, mais du texte meme, abrege de maniere a laisser intacts le fil du recit, le ton, le style et le rythme de l’auteur.

  • Les courts extraits de livres : 16/09/2008

LA BOUQUETIERE AVEUGLE

Tout en bavardant de tout et de rien, les deux jeunes gens se promenerent dans les rues d’un quartier rempli des plus attrayantes boutiques.
– Ne me parle plus de Rome, disait Glaucus, le plaisir est imposant et pesant dans ses sublimes murailles : meme dans l’enceinte de la cour, meme dans la maison doree de Neron, meme au milieu des splendeurs nouvelles du palais de notre Titus, la magnificence a une majeste ennuyeuse qui lasse les yeux et l’esprit. Ces Romains qui contrefont mes ancetres d’Athenes se montrent si lourds en toutes choses !
Glaucus et Claudius approcherent alors d’un attroupement. A l’endroit ou les portiques d’un temple jetaient une ombre propice, se tenait une jeune fille. Elle avait une corbeille de fleurs sur le bras droit et, dans la main gauche, un petit instrument de musique a trois cordes, aux sons duquel elle joignait les modulations d’un air etrange et a demi barbare. Elle invitait les spectateurs a acheter ses fleurs, et plus d’un sesterce tombait dans la corbeille, soit pour rendre hommage a sa musique, soit par compassion pour la chanteuse, car elle etait aveugle.
– C’est ma pauvre Thessalienne, dit Glaucus en s’arretant. Je ne l’ai pas vue depuis mon retour a Pompei. Sa voix est douce : ecoutons-la.

Achetez mes fleurs, douces choses,
Elles ont leur langage aussi :
Nous sommes les lis et les roses,
Fleurs du plaisir, non du souci.

– Je te prends ce bouquet de violettes, douce Nydie, fit Glaucus en fendant la foule. Ta voix est plus charmante que jamais.
La jeune fille aveugle tressaillit en reconnaissant la voix de l’Athenien ; une vive rougeur colora son cou, ses joues et ses tempes.
– Tu es donc de retour ? lui dit-elle tout bas.

  • Les courts extraits de livres : 16/09/2008

Pompei etait la miniature de la civilisation de cette epoque. Dans ses etroites mais elegantes boutiques, dans ses petits palais, dans ses bains, dans son forum, dans son theatre, dans le raffinement et les vices de sa population, on voyait un modele de tout l’Empire. C’etait un jouet d’enfant, une lanterne magique, un microcosme ou les dieux semblaient prendre plaisir a refleter la grande representation de la terre… et qu’ils s’amuserent plus tard a soustraire au temps. Dans la baie unie comme la glace se pressaient les vaisseaux de commerce et les galeres resplendissantes d’or que les citoyens riches entretenaient pour leurs plaisirs ; les bateaux de pecheurs glissaient rapidement, et l’on apercevait au loin les hauts mats de la flotte dont Pline avait le commandement.
Attirant son compagnon loin de la foule, le Grec dirigea ses pas vers un endroit solitaire du rivage.
– Dis-moi, Claudius, fit le Grec apres un long silence, as-tu jamais ete amoureux ?
– Oui, tres souvent.
– Celui qui a souvent aime n’a jamais aime.
– Serais-tu donc serieusement epris ?
– En realite, je ne le suis pas, mais le serais volontiers si j’avais l’occasion de voir l’objet de mes desirs.
– L’objet est aise a deviner. N’est-ce pas la fille de Diomede ? Elle t’adore et ne le cache pas. Elle est a la fois jeune et riche.
– Non. La fille de Diomede est belle, je l’avoue, mais elle porte toute sa beaute sur son visage : ses manieres n’ont rien d’une vierge, et son esprit n’est cultive que dans la science du plaisir.
– Tu es un ingrat. Dis-moi alors quelle est la vierge fortunee.
– Ecoute, Claudius, il y a quelques mois, je sejournais a Neapolis. Un jour, je suis entre dans le temple de Minerve pour offrir mes voeux a la deesse. Un profond soupir a interrompu ma priere, et j’ai vu derriere moi une femme. Elle avait releve son voile ; elle aussi priait. Nos regards se sont croises, et j’ai eprouve une etrange emotion de tendresse sacree. J’avais l’impression de la connaitre…