Auteur : Anne W. Millyard
Illustrateur : Josee Bisaillon
Traducteur : Claudine Vivier
Date de saisie : 14/01/2008
Genre : Jeunesse a partir de 6 ans
Editeur : 400 COUPS (QUEBEC), Montreal, Canada
Prix : 8.00 / 52.48 F
ISBN : 978-2-89540-152-0
GENCOD : 9782895401520
Sorti le : 31/12/2007
- Les presentations des editeurs : 15/01/2008
Anne Millyard tient a presenter ses excuses a Hans Christian Andersen pour avoir librement adapte son classique de la litterature jeunesse. Les themes de la loyaute, de la vanite et de la securite d’emploi sont encore et toujours de l’heure, mais quelques ajustements s’imposaient.
Le nouvel empereur, avec sagesse, humour et elegance (dans sa toque de pere Noel ornee d’un diamant), transforme cette lecon de morale de la fin du dix-neuvieme siecle en une belle demonstration de pedagogie contemporaine.
Ce conte est inspire des Habits neufs de l’empereur, classique de la litterature jeunesse. Dans le conte original, ecrit par Hans Christian Andersen, le celebre auteur fait le tour de l’ame humaine et nous convie a un spectacle singulier ou il est question d’orgueil, de loyaute et de la capacite a faire confiance a son propre jugement. L’empereur y decouvre que sa vanite lui coutera tres cher.
Dans la presente version, librement et joyeusement adaptee par Anne Millyard – qui tient d’ailleurs a s’excuser aupres d’Andersen – il en va tout autrement. Choquee dans son jeune age par l’humiliation du pauvre empereur, dont le chatiment lui semblait injustifie (qu’en est-il des malhonnetes et laches ministres ?), Anne a voulu lui donner une seconde chance. Ici, plutot que de se laisser duper, le potentat reflechit, trouve une solution a son probleme et se tire d’une situation difficile avec beaucoup d’elegance. Les autres personnages perdent la face… mais gardent leur boulot. Pour ce qui est des tailleurs, eh bien ! ils se remplissent les poches et disparaissent, mais tout le monde y trouve son compte.
Anne Millyard a savamment transforme une lecon de morale de la fin du dix-neuvieme siecle en une belle demonstration de pedagogie contemporaine.
LES AUTEURS
Anne Millyard a grandi a Berlin. A l’age de neuf ans, elle ecrit un roman epique de 89 pages manuscrites dans son cahier d’exercices, malheureusement reste enfoui au fond de son pupitre. Bilingue depuis l’enfance, elle obtient un diplome en traduction, puis etudie les arts et le design. Alors qu’elle travaille dans le domaine du cinema a Munich, elle rencontre son futur epoux, un Canadien qui l’emmenera vivre a Toronto en 1958. Deux enfants et dix-sept ans plus tard, elle fonde avec Rick Wilkes la petite maison d’edition qui deviendra Annick Press et publiera plus de six cents titres de litterature jeunesse, dont certains ont connu un immense succes. Depuis 2000, Anne Millyard profite de sa retraite pour ecrire, peindre et decouvrir les nouveaux auteurs.
Josee Bisaillon a grandi a Saint-Hyacinthe ou, plutot que de suivre les traces de son pere veterinaire, elle choisit de decouper des animaux en papier : ils sont plus colores, faciles d’entretien et en tres bonne sante. Ses illustrations, melange de collages, de dessins et de montages numeriques, nous emportent dans un univers si bariole, si foisonnant, qu’il est difficile de croire que tout cela sort d’une seule et meme tete ! Pas etonnant que Josee ait le fou rire si facile. Les habits presque neuf de l’empereur est son premier album.
- Les courts extraits de livres : 15/01/2008
Il etait une fois, il y a de cela tres longtemps, un empereur.
Il avait un beau royaume, des sujets contents, et la vie etait belle.
Cet empereur travaillait fort, mais il avait une manie : il adorait se regarder dans le miroir.
Il n’y a pas de mal a se regarder dans la glace direz-vous, et vous aurez raison. Mais il y passait un temps fou chaque matin et chaque soir. Et il n’etait jamais aussi heureux que lorsqu’il n’y voyait que sa propre personne : pas l’empereur avec sa mere, ni l’empereur avec son petit dejeuner, ni l’empereur avec son canard, ni meme l’empereur avec son cheval ! Non, ce qu’il aimait voir, c’etait l’empereur dans sa nouvelle toge pourpre au collet d’argent; ou l’empereur dans sa nouvelle pelerine aux manches ourlees de rubis. Il possedait une telle garde-robe qu’il aurait pu fournir un costume a tous ses sujets pour l’Halloween.
Il finit par passer tant de temps a examiner, a palper et a soupeser des etoffes precieuses, sans compter les mesures et les essayages, qu’il ne lui restait plus une minute pour administrer son royaume. Alors, un beau jour, il fit appeler le ministre des Parapluies et des Souliers perdus, le ministre du Cabinet de curiosites, le chef-cuistot, l’intendant des ecuries et le jardinier pour leur refiler toutes ses taches.
Ainsi, le ministre des Parapluies et des Souliers perdus et le ministre du Cabinet de curiosites s’occupaient desormais d’ouvrir toutes les lettres de la grand-mere de l’empereur, le chef-cuistot d’inaugurer les nouvelles routes en coupant le ruban avec ses ciseaux de cuisine et l’intendant des ecuries de saluer la foule du haut du balcon aux grandes occasions. Quant au jardinier, il avait herite des finances du palais et il faisait des merveilles !