Auteur : Jean-Paul Goux
Date de saisie : 25/06/2009
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Actes Sud, Arles, France
Prix : 18.00 / 118.07 F
ISBN : 978-2-7427-8121-8
GENCOD : 9782742781218
Sorti le : 07/01/2009
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- Le courrier des auteurs : 14/01/2009
Je pensais que je ne vous verrais pas pendant quelque remps : vous savez bien que j’evite toujours de venir chez vous quand j’ai un livre qui sort. J’aurais l’impression bien genante de vous forcer la main pour que vous vous occupiez de mon livre.
Mais tout meme, a propos de ces Hautes Falaises, je voulais vous dire : je suis tres heureux de la couverture. N’est-ce pas qu’elle est tres belle ? Je voulais appeler mon livre La Falaise morte : c’etait une mauvaise idee, car c’est un livre heureux, lui aussi. Une histoire d’amitie, cette amitie que nous avons sans doute tous connue, nouee dans l’enfance et continuee dans l’adolescence, et puis interrompue brutalement, mais, ici, renouee bien des annees plus tard. Une vraie amitie, avec les reconforts qu’elle apporte, les decouvertes fondatrices qu’elle permet, mais ou peut jouer aussi – et c’est le cas pour Simon qui evoque ses retrouvailles avec Bastien, quarante ans apres l’avoir perdu de vue – ce sentiment tres particulier de l’ascendant que l’un peut exercer sur l’autre et qui exige l’espace d’un livre pour etre approfondi. Et puis, il y a plein d’autres choses qui surgissent de la memoire de Simon, a l’occasion de ses retrouvailles avec Bastion : sur la beaute, le masculin et le feminin, l’architecture, les paysages, les annees politiques, le sentiment du temps…
Je crois finalement que je vais venir vous voir : comme c’est un livre heureux, je serai heureux de vous en parler.
Jean-Paul Goux
- Les presentations des editeurs : 28/12/2008
LE POINT DE VUE DES EDITEURS
Presque quarante ans apres la separation qui a sonne le glas d’une amitie de jeunesse, un coup de telephone de Bastien convoque brutalement Simon a un rendez-vous, contraignant ainsi ce dernier a renouer avec le souvenir de cet ami disparu qui, apres avoir fait naitre chez l’enfant solitaire qu’il etait un reve de beaute, de communaute et d’harmonie, devait, a la fin de l’adolescence, le laisser aux prises avec l’enigme d’un abandon aussi soudain que definitif.
Dans l’espoir d’obtenir enfin l’explication a un evenement qui a pris en otage une partie de sa vie, Simon se resout a accepter l’invitation de Bastien a venir le rejoindre sur les lieux de l’enfance et a confronter le demon de l’interpretation aux surprises du reel…
Radiographie de toute relation humaine en ce qu’elle recele toujours d’insondable mystere, rememoration, ecorchee vive, d’une experience de fascination restituee au fil d’une ecriture musicale, ample et precise, cet etonnant roman d’apprentissage a rebours replace magistralement le principe d’incertitude au coeur des preoccupations de la fiction.
De Jean-Paul Goux, Actes Sud a deja publie La Commemoration (1995 ; Babel, 2005), La Maison forte (1999), L’Embardee ou les Quartiers d’hiver (2005). Et, dans la collection Babel, Les Jardins de Morgante (1999) ainsi que Memoires de l’enclave (2003).
Ne en 1948, Jean-Paul Goux vit a Paris.
- La revue de presse Jean-Claude Lebrun – L’Humanite du 25 juin 2009
Comment en effet restituer l’intrication d’images, de sensations, d’imaginations et de pensees qui a chaque seconde constituent notre etre ? Jean-Paul Goux releve a son tour le gant. Sa phrase serpentine donne a voir cette maniere de continue presence du passe, passant et repassant sur les memes scenes en un travail de continuelle reecriture…
La tres grande reussite de Jean-Paul Goux tient dans sa maniere lumineuse, d’apparence parfaitement naturelle, de s’enfoncer dans cette matiere d’une belle densite. Et de suggerer si remarquablement le travail qui s’y opere.
- La revue de presse Jean Soublin – Le Monde du 8 janvier 2009
Avec un talent qui rappelle de nouveau certaines reussites de Proust, l’auteur a pour ainsi dire ancre son histoire dans un lieu, rendu feerique par les descriptions de Bastien autant que par les reveries melancoliques de son admirateur. Il s’agit de la maison de vacances ou la vaste famille du premier se rassemble pour des jeux fascinants, des explorations audacieuses, des rites et des rires…
La puissance du lieu s’enracine naturellement dans l’extraordinaire talent evocatoire de l’auteur. Ses longues periodes sinuent sur plusieurs pages en se gardant bien de decrire : elles celebrent, elles invoquent – au sens sacre – ce qu’elles peignent, qu’il s’agisse d’une foret, d’un jardin ou d’un orage. Et comme rien n’est gratuit dans cet ouvrage, comme rien n’est laisse au hasard, chaque description est rapportee au personnage qui contemple, a la resonance en lui de la beaute, de l’harmonie ou de la violence constatees. C’est plus qu’un plaisir : une lecon.
- Les courts extraits de livres : 28/12/2008
Nous l’ecoutions – comment faire autrement pour savoir ou il en etait maintenant ? -, Simon disait qu’on l’avait appele au telephone, un soir, quelques semaines plus tot, qu’il avait immediatement reconnu la voix disant seulement, sans rien ajouter : “C’est Bastien a l’appareil…”, et qu’il etait reste lui aussi un moment silencieux parce que la voix lui paraissait d’autant plus extraordinairement familiere que ce prenom n’evoquait rien pour lui. Il reconnaissait, comme s’il les avait entendues depuis toujours, ces qualites, ces particularites si difficiles a nommer mais grace auxquelles chaque voix est pour nous exactement personnelle : une voix profonde et claire, portee par un ton rieur, un peu ironique mais chaleureux, sans lourdeur expressive, sans emphase sentimentale, une voix magnifiquement libre et qui flottait, sans attaches, immaterielle, puisqu’il echouait a l’associer a un visage connu – une voix qui etait pour lui si intimement proche qu’elle ne pouvait qu’appartenir au temps “d’avant” : non pas a tel moment ou a telle periode clairement reperables de sa vie, mais a ce temps sans contours ni reperes exacts qu’une sorte de sens subtil en nous permet de situer par sa distance d’avec le moment present, sa proximite ou son eloignement. Il lui avait semble qu’il etait sur le point de placer quelque part dans la duree de “l’avant” le temps ou la voix qui se taisait toujours avait ete si intimement liee a sa propre vie qu’elle avait pu rester ainsi inoubliable, lorsque la voix au telephone avait dit : “Le Port-de-Grace, le Funi, l’Epine…”
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