Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Les messageries maritimes

Couverture du livre Les messageries maritimes

Auteur : Marie-Francoise Berneron-Couvenhes

Preface : Michel Roussel

Date de saisie : 27/02/2007

Genre : Sciences humaines et sociales

Editeur : Presses de l’Universite Paris-Sorbonne, Paris, France

Collection : Histoire maritime

Prix : 45.00 / 295.18 F

ISBN : 2-84050-479-0

GENCOD : 9782840504795

Sorti le : 15/02/2007

  • Les courtes lectures : Lu par Lise Maussion – 13/03/2007

Telecharger le MP3

Lise Maussion – 05/03/2007

  • Les presentations des editeurs : 13/03/2007

L’attrait des croisieres et des paquebots de reve ou de legende, qui flottent encore dans les imaginaires, ne doit pas occulter l’origine premiere des grandes compagnies de navigation marchandes, telle que la Compagnie des Messageries Maritimes, dont la creation en 1851 resulta a la fois de la revolution technique de la vapeur, du grand mouvement industriel, bancaire et commercial de la seconde moitie du XIXe siecle et d’une volonte politique de l’Etat, desireux de se doter d’une marine marchande moderne a l’egale de la Grande Bretagne.
Ce livre relate l’une des pages les plus riches du shipping en France, en retracant l’essor, de 1851 a 1894, de la Compagnie des Messageries Maritimes, qui fut la premiere compagnie de navigation francaise de grande taille et l’une des plus importantes que la nation ait connue. Il etudie l’internationalisation rapide des Messageries Maritimes, qui, en tant qu’armement commercial, etendirent leur reseau sur l’ensemble des oceans du globe, contribuant ainsi a la defense du pavillon francais et epousant les grands flux commerciaux et migratoires du monde. Rayonnant de Marseille jusqu’aux confins de la Mediterranee, de l’ocean Indien, du Pacifique et de l’Atlantique, a destination de l’Indochine, de la Chine, du Japon, de l’Australie et de l’Amerique Latine, les lignes creees par les Messageries Maritimes n’apparaissent-elles pas comme les deux mains de la France qui se rejoignent a l’autre bout de la terre ?
Il est en outre question de la naissance des concessions de service public dans le secteur des transports par mer, des premieres lignes postales regulieres aux dessertes entre la metropole et l’empire colonial. A partir de sources inedites et des apports de la comptabilite d’entreprise, sont definies la croissance, l’organisation et la strategie d’une entreprise capitaliste pionniere dans sa branche. Enfin, l’ouvrage n’omet pas une etude sociale de la vie des hommes, equipages et passagers, embarques a bord des paquebots, fleurons de la marine marchande francaise du XIXe siecle.

  • Les courts extraits de livres : 13/03/2007

De 1851 a la fin du XIXe siecle, le developpement de la Compagnie des Messageries Maritimes s’inscrit dans un contexte technologique et economique favorable a une importante expansion geographique. Un faisceau de facteurs entraine une dilatation du commerce mondial qui emprunte pour une grande part la voie maritime. Les voies ferrees atteignent desormais les ports, les routes maritimes les relaient. A partir de 1869, le lac mediterraneen disparait, le verrou de Suez saute et ouvre une ere nouvelle de la geographie des transports par mer, evitant aux navires une circumnavigation seculaire et confortant le choix irreversible de la navigation a vapeur, synonyme de rapidite et de regularite. De plus, la poursuite de l’industrialisation conduit les Etats europeens a exporter des produits manufactures et a importer des matieres premieres. Cette double recherche de debouches et de matieres premieres trouve sa resolution dans le commerce colonial et dans le commerce avec les Nouveaux Mondes. Ni la concurrence exacerbee ni le ralentissement relatif des affaires, lie a la Grande Depression europeenne, n’entament l’internationalisation de la Compagnie des Messageries Maritimes.
Les services de la compagnie s’etendent des rives de La Plata aux mers de Chine et du Japon, de la mer du Nord a la Nouvelle Caledonie. Ce reseau de lignes regulieres etait en effet le plus important par l’etendue, qu’aucune autre compagnie francaise ne desservit jamais. Si leur vocation premiere consistait a assurer le service maritime postal en Mediterranee, les Messageries Maritimes ne tarderent pas a desservir des horizons plus lointains. La compagnie multiplie les conventions avec l’Etat pour la desserte de l’Atlantique Sud, ouverte en 1860, de l’Extreme-Orient en 1862, de l’ocean Indien en 1864. Elle developpa alors un reseau etendu de lignes regulieres postales, subventionnees par l’Etat, a partir desquelles des ramifications se multiplierent, lignes annexes ou lignes commerciales non subventionnees, comme les lignes de mer Noire, ouvertes a la faveur de Crimee et conservees ensuite, ou la ligne de Marseille a Londres developpee a partir de 1872.