
Auteur : Pierre Pelot
Date de saisie : 06/09/2005
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Ed. Heloise d’Ormesson, Paris, France
Prix : 19.00 / 124.63 F
ISBN : 978-2-35087-061-8
GENCOD : 9782350870618
Sorti le : 06/09/2005
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Le courrier des auteurs : 26/09/2007
… Les vraies librairies ou il y a de vrais libraires, c’est quand meme un bel endroit. Pousser la porte d’une librairie, c’est entrer chez des centaines voire des milliers d’amis, donc c’est quand meme une grande chose. Les libraires eux-memes, qui sont les amis des amis et qui sont les premieres chevilles qui vont sceller le destin, on va dire, d’un livre et de son lecteur possible, ca, c’est… Moi, j’ai une grande admiration, je peux le dire, oui, pour les libraires, et je me sens tres tres bien dans les librairies qui, bien entendu, devraient avoir plus de portes. Et donc si les libraires n’existaient, alors qu’est-ce qu’on deviendrait, et qu’est-ce que les livres deviendraient ? Ca ne suffit pas, les grandes surfaces. Je ne crois pas en tout cas. En grandes surfaces, les livres, c’est des objets, un peu comme n’importe quel autre objet. Leur place, c’est quand meme vraiment les librairies, en compagnie donc des libraires qui les guident et qui les dirigent, je pense. Au revoir, et au revoir a travers les livres, parce que ce n’est qu’un au revoir, bien evidemment. Et se revoir a travers les livres, c’est encore la de toute facon le principal. Au revoir, c’est un beau mot, c’est une belle expression. Au revoir aux libraires, aux librairies et aux lecteurs bien entendu.
- Le journal sonore des livres : Lu par Pierre Pelot – 13/09/2007
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Pierre Pelot – 13/09/2007
- Les presentations des editeurs : 11/07/2007
C’est vrai qu’il se passe quelquefois des choses insensees et qu’on ne comprend pas. Des choses en dehors des rails, a cote de la normale, au-dessus, en dessous… De la neige en juillet, ca c’est vu. Des presque canicules en janvier. Comme un grand bordel dans les normales saisonnieres.
Pont-Croix, petite ville bretonne des environs de Douarnenez. Datier y est venu hors saison se promener le long de la cote, plus particulierement entre la Pointe du Van et celle du Raz. Un homme paisible, en apparence. Mais avec une arme au fond de son sac, il risque de mettre le feu aux poudres.
Itineraire enigmatique d’un chasseur ? Tempete sous un crane ? Expert en scenarios implacables, Pierre Pelot aime a brouiller les pistes. Dans un climat de vrai faux roman criminel, il dose le suspense et defie le rationnel. Ses Normales saisonnieres repoussent les limites de l’ecriture pour sonder l’inconscient au plus pres.
Ne en 1945, Pierre Pelot a signe plus d’une centaine de livres, du polar a la SF en passant par la BD. Il est l’auteur notamment de L’Ete en pente douce, Natural Killer, C’est ainsi que les hommes vivent, Mechamment dimanche et de L’Ombre des voyageuses.
- La revue de presse Michel Abescat – Telerama du 7 novembre 2007
On dira, en premier lieu, l’essentielle etrangete de ce tres beau roman, l’un des plus reussis de cet automne, son mystere immobile a la Patricia Highsmith, la qualite de sa langue, d’une blancheur incandescente. Pierre Pelot joue sur le ralenti, la finesse des details, un sens machiavelique de la construction pour installer une atmosphere de menace etouffee, ou rien n’est jamais sur, sauf le drame qui peut surgir a tout instant.
- La revue de presse Frederique Roussel – Liberation du 27 septembre 2007
Pierre Pelot a parfaitement reussi a jouer l’economie. Il regarde son personnage d’un oeil clinique, tenant le couvercle a deux mains pour ne laisser passer que le necessaire. Son personnage, qui n’exprime rien, poursuit un but, mais lequel ? Entre les deambulations dans le paysage breton, l’auteur a insere un dialogue en flash-back qui explique petit a petit le moment present. L’echange s’etablit de maniere polie et familiere -deux amis qui semblent se retrouver apres de longues annees- puis grimpe en agressivite au fur et a mesure du roman. Cochise demeure impenetrable, voire insensible. Sauf quand un de ses rares souvenirs perce le cuir. Une histoire d’amour a mort. La reminiscence d’une etreinte brulante dans une foret ou tombe la neige sans cesse. Et ou c’etait l’ete dans un soleil brulant derriere le ciel de brume et les milliards de flocons dansants. Encore une derogation notable aux normales saisonnieres.
- La revue de presse Olivier Delcroix – Le Figaro du 13 septembre 2007
Surprise : Pierre Pelot, le romancier vosgien, signe un court roman maritime, battu par les embruns bretons. Une reussite…
Stupeur. Incomprehension. Une intrigue en percute une autre. Une etincelle de sensualite embrase violemment la suite du recit. Et l’on comprend que Pierre Pelot, tel un marionnettiste facetieux, s’est follement amuse a tirer les fils narratifs de cette serie d’histoires entrelacees comme les mailles d’un filet de terre-neuvas. Compte tenu des normales saisonnieres, la peche de Pelot aura ete miraculeuse.
- La revue de presse Josyane Savigneau – Le Monde du 7 septembre 2007
Pour en finir avec cet ete bien au-dessous des normales saisonnieres, rien de tel qu’un roman a l’anormale etrangete…
On ne sera pas decu. Jusqu’a la derniere ligne, et meme apres avoir referme le livre, tout demeure enigmatique. On est tantot du cote de Corto Maltese – il est parfois question, allusivement, de dessins et de BD -, tantot dans l’immobilite angoissante de Highsmith, ou l’on pressent le drame, sans savoir quand l’evenement va se produire…
A la toute fin, si l’on se reporte au debut, on peut peut-etre prendre l’hypothese qu’on vient de lire simplement un recit dans le recit, une tempete sous un crane, un livre ou un scenario ecrit dans sa chambre, et pas necessairement en Bretagne, par le heros, Cochise Datier, dont on sait qu’il est un ecrivain et un scenariste, auquel on reproche volontiers ses “scenarios a deux balles”. Mais rien n’est sur et on s’en moque, ce livre n’est pas un rebus qu’il faudrait decrypter, c’est une tres belle derive, un mystere breton.
- Les courts extraits de livres : 11/07/2007
LA GAMINE AUX YEUX LUISANT DE LARMES posa Sa main ouverte sur le combine et cria au garcon : -Vas-y ! Appelle-le ! Depeche-toi ! Puis retira sa main :
– Allo ? Oui, Fabi est parti le chercher, je sais pas ou il est, il etait dehors, dans le jardin, tout a l’heure… Tu reviens quand ?
Couche sur le lit defait il regardait le plafond.
Le soleil de cette derniere semaine d’aout n’empechait pas une certaine fraicheur, apparue des le milieu du mois. Des barres de lumiere horizontales traversaient la chambre de part en part, glissant par les fentes des volets fermes. A l’evidence le lit n’avait pas ete refait depuis un moment, les draps froisses tires sur un cote decouvrant une partie du matelas, l’oreiller au sol et la couverture repoussee au pied.
La cendre de la cigarette tomba quand ses doigts fremirent et il ecrasa le megot dans le couvercle metallique trop plein qui faisait office de cendrier. Le geste mit a mal l’equilibre du couvercle sur les draps entortilles, un peu des cendres se renverserent.
Des vetements etaient eparpilles sur la moquette, des cannettes de biere, plusieurs bouteilles de whisky et autant de Tequila Gold, avec en vrac, a portee de main a la tete du lit, les boites et flacons de tranquillisants. De plusieurs sortes. La carabine posee sur le lit, a cote de lui, canon vers le haut. Une replique 22 de Winchester.