
Auteur : Mark Henshaw
Traducteur : Aurelie Tronchet
Date de saisie : 10/01/2008
Genre : Policiers
Editeur : Bourgois, Paris, France
Collection : Litterature etrangere
Prix : 27.00 €
ISBN : 978-2-267-01954-4
GENCOD : 9782267019544
Sorti le : 10/01/2008
- Le choix des libraires : Choix de Valerie Broutin de la librairie L’HORIZON a BOULOGNE-SUR-MER, France (visiter son site) – 01/02/2008
Fermez les yeux et imaginez : vous vous installez confortablement, peut etre devant la cheminee par un apres-midi glacial et venteux, vous allez commencer un livre, un polar, en esperant qu’il vous tienne en haleine qu’il soit bien ecrit, que les personnages deviennent des amis ou des ennemis a abattre, et la, bingo c’est le cas !
Vous venez sans doute de vous plonger dans “l’ombre de la chute” un roman ecrit a deux mains par des australiens.
Le postulat de depart est simple : un malade enleve des enfants et exige en echange de leur liberation que leur mere se suicide, delicieux non ?
Vous avez compris je vous le recommande vivement !
- Les presentations des editeurs : 16/01/2008
Quand Amy est enlevee, tous craignent le pire. Le rituel est connu. Le kidnappeur envoie aux parents des morceaux de ses victimes et leur propose un odieux marche : l’enfant sera relache si la mere se tue.
Lorsque Salomon Glass se charge de l’enquete, l’histoire prend un nouveau tour. Ce detective enigmatique surmonte avec difficulte les suites d’une enquete douloureuse. Dans la course qu’il entreprend pour demasquer le kidnappeur, il est contraint de chercher les reponses au plus profond de lui-meme. Decouvrant le cote noir de sa personnalite, il realise qu’il est en realite totalement manipule. Ainsi se met en place un jeu mortel du chat et de la souris, dont l’enjeu est le plus sacre de tous.
Enquete magistrale, d’une puissance psychologique incontestable, L’Ombre de la chute est un de ces romans noirs qui nous laisse difficilement en paix.
Ne en 1951, Mark Henshaw a etudie la medecine et la musicologie. Il a vecu en France, en Yougoslavie et en Allemagne. Il travaille actuellement comme conservateur a la National Gallery of Australia, et vit a Canberra avec sa femme et sa fille.
Publie en France en 1990, Hors de la ligne de feu est considere en Australie comme un classique de la litterature post-moderne.
- Les courts extraits de livres : 16/01/2008
Glass savait ce que le paquet contiendrait. Du moins, il pensait le savoir. Apres tout, il en avait deja vu quatre similaires. Et maintenant, maintenant, il allait devoir dire a la mere d’Amy ce qu’il savait. La mere d’Amy qui le devisageait. Qui avait tellement peur qu’elle ne pouvait se resoudre a regarder ce paquet, si petit, si innocent, dans la main de Glass.
Amy Gardner. Neuf ans. Un ange. Disparue depuis trente-six heures.
La petite Amy Gardner collait au schema. Quatre enfants kidnappes au cours de l’annee ecoulee. Tous enleves le 22 du mois. Le jour du changement de saison. Juste pour qu’il n’y ait pas d’erreur, pas de confusion. Ensuite, dans chacun des cas, quelques jours plus tard, un paquet. Adresse a la mere. Dans le premier paquet, un doigt. Un doigt d’enfant. Le doigt de Rachel McNeill. Le deuxieme enfant ? Celui-ci avait ete une exception. Jusqu’a aujourd’hui. Le paquet ne contenait ni un doigt, ni aucune autre partie du corps de l’enfant. Non, ce qu’il contenait, c’etait un escargot. Un escargot mort. L’enfant, Rodney Springer, avait ete relache, indemne, deux jours plus tard. Avec un mot adresse a sa mere : Vous avez de la chance.
Pourquoi ? demandaient les gens. Pourquoi relacher un enfant indemne et pas le suivant ? Ou le precedent ? Bien qu’ils aient ete relaches. Finalement. En vie. Defigures. Traumatises.
Glass pensait qu’il savait. Savait qu’il savait. De cette maniere, on pouvait toujours croire que la liberation de l’enfant faisait partie du schema. Un sur deux ? Un sur trois ensuite ? Peut-etre une de ces morbides series de Fibonacci. Un calcul arbitraire de l’espoir. Ou bien n’etait-ce qu’une taquinerie malsaine et sadique ?
Il avait fallu deux paquets pour le troisieme enfant. Deux paquets a dix jours d’ecart. Un doigt, une oreille – et ensuite Mme Chen fit ce qu’on lui avait demande de faire. Exactement ce que la mere de Rachel avait fait. Elle se suicida. Apres, Mei Ling avait en effet ete relachee. Indemne. Un doigt et une oreille en moins. Quoi de plus juste ?
Alors, a present, dans la cuisine de la mere d’Amy, Glass lui dit ce qu’ils savaient : pour une raison quelconque, pour une raison irrationnelle et incomprehensible, on lui demanderait de se plier au meme sacrifice que les deux autres femmes. De sacrifier sa vie pour sauver celle de son enfant. A moins, bien sur, qu’elle ne fasse partie des chanceuses.
Vous etes certaine ? demanda Glass. Nous pourrions le rapporter au labo.
Mme Gardner secoua la tete.
D’accord, dit-il.
Il se tourna, posa le paquet sur la table et sortit ses gants. Le photographe legiste, appuye contre le montant de la porte, avanca en levant son appareil a hauteur de visage. Cessa de machouiller. Flash. Cadra une nouvelle fois. Flash.
Puis Glass tira une chaise et s’assit. Il retourna le paquet une fois, l’examina. Il prit le couteau, glissa la lame sous le ruban adhesif. Ecarta doucement le papier.
Flash.
Les cotes, ensuite. Le couvercle dorenavant familier etait decouvert. HABANOS NOCTURNOS, des cigares cubains, en lettres rouges sur le couvercle. Une nouvelle plaisanterie ? Une nouvelle piece du puzzle ? Glass lanca un regard a l’autre bout de la piece vers son equipier Malone dont le visage, pale, fige et au regard fixe, ne laissait rien transparaitre.
Glass reporta son attention sur la boite qu’il souleva pour la liberer de son emballage et la deposa nue devant eux. Le photographe decrivit un cercle autour de la table. Flash, flash, flash.
Puis Glass posa la boite sur sa paume. Dans l’autre main, le couteau. Il ecarta le couvercle avec la lame.