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Les peres en debat : regards croises sur la condition paternelle en France et a l’etranger

Couverture du livre Les peres en debat : regards croises sur la condition paternelle en France et a l'etranger

Auteur : Catherine Sellenet

Date de saisie : 05/03/2007

Genre : Sociologie, Societe

Editeur : Eres, Ramonville-Saint-Agne, France

Collection : Petite enfance et parentalite

Prix : 23.00 / 150.87 F

ISBN : 2-7492-0706-1

GENCOD : 9782749207063

Sorti le : 22/02/2007

  • Les courtes lectures : Lu par Melanie Couillaud – 09/05/2007

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Melanie Couillaud – 09/05/2007

  • Les presentations des editeurs : 10/03/2007

Alors que les medias, les politiques et meme les professionnels de l’enfance decrient les defaillances du pere d’aujourd’hui, qu’en est-il exactement ? Si tout le monde s’accorde sur l’evolution de la paternite, les avis sont partages sur son sens : les peres sont-ils plus impliques dans l’education de leurs enfants ou au contraire sont-ils de moins en moins responsables ? S’il est vrai que le pere moderne est peu autoritaire, constitue-t-il toujours une reference ?

Des psychologues, des sociologues, des pedagogues de France et de l’etranger apportent ici leur contribution au debat et tentent de repondre aux questions tres concretes que posent les nouvelles paternites : Le primat de la mere dans la relation a l’enfant est-il une donnee incontournable ? Que deviennent les interactions pere-enfant lorsqu’il y a separation du couple ? Qu’entendre de la revendication paternelle concernant la garde de l’enfant ou la residence alternee ? Quelles consequences pour l’enfant lorsque l’image sociale du pere est abimee ? Peut-on accepter l’homoparentalite et la concevoir sans risques pour le developpement de l’enfant ? Comment se joue la pluriparentalite lorsqu’un pere voisine avec un beau-pere ? Tous les peres, sous tous les cieux et dans tous les pays, sont-ils confrontes aux memes problemes ? Que nous apprennent les mythes et les contes sur cette figure paternelle incontournable ?

Catherine Sellenet est professeur d’universite en sciences de i’education a Nantes. Sociologue et psychologue, elle dirige le CREC (centre de recherche education-culture) et elle poursuit des recherches sur la famille et les interventions sociales au sein du CREF de Paris X-Nanterre.
Avec la participation de : Dominic Bizot, Sylvie Cadolle, France Frascarolo, Daniel Qorans, Emmanuel Graton, Marie-Helene Inglin-Routisseau, Martine Lani-Bayle, Patricia von Munchow, Francoise Nicol, Valere Nkelzok Komtsindi, Fabienne Portier-Le Cocq, Christian Poslianec, Chantal Zaouche-Gaudron.

  • Les courts extraits de livres : 10/03/2007

Devenir pere

Comme le soulignent Brazelton et Cramer (1991), la paternite s’ancre dans une predisposition a la parentalite qui interroge l’histoire personnelle du sujet, elle-meme inscrite dans une histoire familiale plus complexe. Contrairement a la visee deterministe, qui relate un passe familial destabilisant et destabilisateur dans cet univers de precarite, l’histoire familiale des peres rencontres ne semble pas empreinte d’un vecu particulierement perturbateur ou pathogene. Par contre, on rencontre une certaine determination socio-economique dans la mesure ou ils ont tous grandi au sein de familles disposant de peu de ressources financieres, et dans lesquelles, le plus souvent, la mere restait au foyer, dans un schema traditionnel de la famille. La plupart d’entre eux evoquent une relation chaleureuse avec leur mere au cours de l’enfance : C’etait de tres bonnes relations […] la meilleure maman du monde […] elle etait tendre, gentille ; La maman c’est tout […] chaleureuse, attentionnee, proche…, et soulignent son importance particuliere dans leur vie jusqu’a l’age adulte : J’ai ma mere au telephone chaque deux jours […] la relation est toujours maintenue […] j’en ai besoin. De nombreux souvenirs, precis et detailles, des moments partages avec elles emergent des discours : Un bon moment passe avec ma maman, c’est des trucs routiniers, c’est d’aller faire trois courses avec elle. Ou encore : Elle ecoutait tout le temps ce qu’on avait a dire, elle nous conseillait beaucoup. Peu temoignent a contrario d’une relation a la figure maternelle teintee d’ambivalence avec surprotection ou sentiment d’abandon. Du cote des relations avec leur pere, les termes de severite, d’autorite ou encore d’absence jalonnent les recits, bien qu’elles soient qualifiees de satisfaisantes. Semes de critiques, de propos paradoxaux a l’encontre de la figure paternelle – tels : Il etait severe et adorable en meme temps, le pere, neant […] mais present d’une autre maniere -, les discours tendent cependant a la valoriser. Les peres soulignent aussi qu’ils ont recu des valeurs, en priorite l’amour et l’honnetete, qu’ils estiment etre des bases necessaires pour pouvoir grandir et se construire. Actuellement, la majorite maintiennent un contact regulier et des relations satisfaisantes avec leur pere. De facon generale, la figure maternelle, centrale dans les discours, se revele contenante et constitue un etai dans les trajectoires de vie, de l’enfance a l’age adulte. La figure paternelle, plus ambivalente voire idealisee, refere neanmoins a un modele suffisamment structurant pour que ces hommes se construisent en tant que peres.

Chantal Zaouche-Gaudron