Les sept cadrans

Nathalie Brutiaux – 13/04/2007

La plaisanterie a mal tourne !
De la petite bande de jeunes gens invites a la campagne, Gerry Wade est toujours le dernier a descendre pour le breakfast. Aussi, les autres decident-ils de la reveiller en fanfare avec huit pendulettes achetees au bazar du village… Mais le lendemain a midi, Gerry dort encore…
De son dernier sommeil : on l’a assassine avec une forte dose de chloral.
Dans la chambre, on ne retrouvera que sept des huit reveils deposes sur le lit.
Le huitieme ? Il a ete jete par la fenetre…

Nouvelle traduction d’Alexis Champon

ENCORE LES SEPT CADRANS !

Bundle le fixa avec incredulite. Puis le monde qui, depuis trois quarts d’heure, avait ete sens dessus dessous, se remit peu a peu en place. Elle resta bouche bee deux minutes mais, lorsqu’elle reprit la parole, la jeune fille epouvantee avait cede la place a la veritable Bundle, calme, logique, efficace.
– Comment a-t-on pu l’abattre ?
– Je n’en sais rien, repondit le medecin d’un ton bref. Mais on lui a tire dessus, il a une balle dans le ventre. Il a eu une hemorragie interne, ce qui explique que vous n’ayez pas remarque sa blessure. Reste a savoir qui l’a tue. Vous n’avez vu personne ?
Bundle secoua la tete.
– Bizarre, fit le medecin. S’il s’etait agi d’un accident, l’auteur du coup de feu se serait precipite pour porter secours a la victime, a moins qu’il ne se soit rendu compte de rien, bien sur.
– Il n’y avait personne d’autre. En tout cas, pas sur la route.
– D’apres moi, reprit le medecin, le pauvre malheureux courait et la balle l’a atteint juste au moment ou il franchissait la barriere. Emporte par son elan, il a titube jusque sur la route. Avez-vous entendu une detonation ?
– Non. Et de toute facon, je n’aurais pas pu l’entendre, ajouta-t-elle. Pas avec le bruit du moteur.
– En effet. A-t-il parle avant de mourir ?
– Il a murmure quelques mots.
– Rien qui puisse nous aider a comprendre ?
– Non. Il voulait qu’on previenne un de ses amis. Ah, oui ! Il a parle des Sept Cadrans.