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Les sept merveilles du monde

Auteur : Elizabeth Romer | John Romer

Date de saisie : 27/12/2007

Genre : Histoire

Editeur : Oxus, Paris, France

Prix : 23.00 / 150.87 F

ISBN : 978-2-84898-097-3

GENCOD : 9782848980973

Sorti le : 26/11/2007

  • Les presentations des editeurs : 28/12/2007

Les sept Merveilles du Monde
John et Elizabeth Romer

Meme si certaines d’entre elles echappent a notre memoire, les Sept Merveilles du monde brillent toujours du meme eclat dans la part revee de notre histoire.

Vers 225 avant J.-C. Philon de Byzance en avait dresse la liste : le Zeus d’Olympie. le Colosse de Rhodes, le Phare d’Alexandrie, le Mausolee d’Halicarnasse. les Jardins suspendus de Babylone. le Temple d’Artemis a Ephese, les Pyramides de Memphis en Egypte. Le monde des Sept Merveilles est celui d’Alexandre le Grand. Elles sont situees dans les limites de son empire et, pour les decouvrir, on peut suivre les pas de ce conquerant entre vivant dans la legende.

En historien documente a l’extreme sur ce sujet, en archeologue qui a suivi attentivement les travaux de ses pairs. John Romer nous invite a retrouver l’histoire de ces merveilles : celle de leur antique realite et celle de leur destinee ulterieure pendant laquelle elles sont devenues symboles d’un monde d’autant plus magique que sa belle part se situe dans notre imaginaire.

Car, si les Pyramides de Memphis semblent defier le temps, il n’en a pas ete de meme pour les autres Merveilles. Le Zeus d’Olympie. le Colosse de Rhodes, le Phare d’Alexandrie ont disparu. Les hospitaliers ont brise l’ensemble du Mausolee pour le transformer en chaux ou en incorporer les morceaux a la decoration de leur forteresse. Les vestiges du Temple d’Artemis dont l’emplacement a ete retrouve par Charles Newton participent a la splendeur d’un site voue de toute epoque au sacre.

Quant aux jardins de Babylone, la longue enquete des archeologues n’a pu verifier leur existence. N’ont-ils ete, dans l’inconscient collectif, qu’un prolongement de l’Eden dont on trouve la premiere mention dans l’epopee de Gilgamesh, pres de trois mille ans avant Jesus-Christ ?

Archeologue et historien, John Romer est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La Bible et l’Histoire (Oxus Editions. 2006) et Histoire de la Vallee des Rois (Oxus Editions. 2007).

  • Les courts extraits de livres : 28/12/2007

Extrait de l’introduction :

Tous ont entendu parler des Sept Merveilles du monde, mais bien peu les ont toutes vues de leurs yeux. Pour ce faire, il faut aller jusqu’en Perse, traverser l’Euphrate, voyager en Egypte, passer quelque temps chez les Eleens de Grece, retourner a Halicarnasse en Carie, cingler vers Rhodes et voir Ephese en Ionie.

Philon de Byzance, Les Sept Merveilles, ecrit vers 225 av. J.-C., en Alexandrie d’Egypte.

Deux des premieres fouilles executees par les Europeens au Proche-Orient ont eu pour objectif de mettre au jour deux des Sept Merveilles du monde : le Mausolee d’Halicarnasse, en 1856, et le temple d’Artemis a Ephese, dans la decennie 1860. Ces entreprises couteuses promettaient non seulement la redecouverte de grandes oeuvres d’art, c’est-a-dire les vestiges tangibles des antiques Merveilles, mais aussi le temoignage d’un monde disparu qui avait produit la poesie, la prose vibrante, les images et les mythes eblouissants dont l’imagination occidentale s’etait nourrie durant presque deux millenaires.
Nous reconnaissons tous une merveille lorsque nous en voyons une. Journaux et magazines demandent regulierement a leurs lecteurs de voter pour elire une liste de merveilles modernes, susceptibles de provoquer des reactions semblables a celles que suscita la premiere liste des Sept Merveilles, a l’epoque de Philon de Byzance. Il semble, de prime abord, que l’histoire de celles-ci, voire l’idee meme de merveille terrestre, soit si profondement enracinee en nous qu’elle parait etre l’expression meme de la nature humaine. En fait, le sens apparemment inne qui nous permet de sentir la merveille releve d’une sensibilite intrinseque : les Sept Merveilles et les reves qu’elles incarnent ont eu des commencements definis. En elles se superposent deux histoires : celle de leur antique realite et celle de leur destinee ulterieure, pendant laquelle elles sont devenues symboles de splendeur et de prestige. Telle est la matiere de l’histoire, ce lent brassage des millenaires destine a former un vaste catalogue des reves du passe et des aspirations de l’avenir.
Comme beaucoup d’autres images et idees populaires, l’origine precise de cette liste des Sept Merveilles du monde est aujourd’hui perdue. Les references a ces monuments abondent dans les textes classiques, mais la plupart d’entre eux sont douteux quant a leurs auteurs, controverses quant a leurs dates, et renforcent bien souvent l’impression que les fameuses Sept Merveilles du monde etaient a la fois aussi celebres et aussi peu connues que de nos jours. Les temoignages dates avec certitude sont vieux de moins de quatre siecles (Italie, 1608) et, meme apres cette date, les sept elements de la liste ont quelque peu varie jusqu’au siecle dernier ou l’education populaire et la diffusion massive des ouvrages ont contribue a les fixer definitivement. Tout cela ne doit pas, toutefois, dissimuler des verites essentielles : les Sept Merveilles du monde ont fait partie de la culture de l’Occident depuis le temps de Philon de Byzance, au IIIe siecle av. J.-C. Et si leur liste a pu changer a travers les siecles, elles ont porte en elles des dizaines de merveilles diverses qui, toutes, ont merite, a un moment ou a un autre, le titre glorieux de l’une des Sept Merveilles du monde.
Les deux principaux textes anciens qui decrivent les Sept Merveilles – celui de Philon de Byzance et celui de Bede de Jarrow, quelque huit siecles plus tard – ont longtemps passe pour des compilations d’auteurs mineurs. Comme tous les textes de l’Antiquite, ils ont ete ecrits a la main, recopies individuellement et probablement gloses et enjolives pour l’occasion. Il s’ensuit qu’aucune conclusion n’est possible sur leur authenticite premiere. Comme ce fut le cas pour une grande part de notre histoire, nous dependons d’un certain consensus de l’opinion. Qu’ils aient ete composes par Bede ou par Philon, ces deux documents occupent une place vitale dans l’histoire de l’idee des Sept Merveilles, et ils ont certainement ete rediges au temps de ces deux illustres savants.
La liste de Philon est a coup sur la plus importante de toutes. Il est possible que d’autres textes soient plus anciens, mais aucun ne peut lui etre compare par l’ampleur, la qualite ou les informations qu’il comporte. On trouvera en annexes, pages 309 et suivantes, le magnifique essai de Philon intitule Les Sept Merveilles, qui figure sur un codex byzantin tres soigne que conserve l’universite de Heidelberg. L’essentiel des doutes sur l’authenticite de ce texte tourne autour des superbes fleurs de rhetorique qui semblent peu en rapport avec les cercles que frequentait Philon, dans le veritable foyer de culture qu’etait devenue l’ancienne bibliotheque d’Alexandrie. Reste que le coeur meme du texte parait authentique. L’etude – la premiere, depuis plus de cinquante ans – menee par Dennis Haynes sur une partie du texte l’amene a formuler l’appreciation suivante : A mon avis, nul ne contestera, pour peu qu’il lise avec l’esprit ouvert, que l’on trouve dans ces pages le recit coherent et credible d’un rhetoricien de l’Antiquite tardive; il est bien difficile de penser que cela ne remonte pas a une source hellenistique de qualite. A son epoque, l’essai de Philon a ete juge suffisamment important pour etre emporte d’Alexandrie a Byzance, copie sur les bords du Bosphore, puis transfere en Europe occidentale. La, il sejourna successivement dans un monastere suisse, puis chez un imprimeur editeur de la Renaissance, puis dans les cours de Heidelberg et du Vatican, avant de connaitre le Paris de Napoleon, puis de retourner a Heidelberg a la suite des decisions du congres de Vienne.