
Auteur : Michel Tournier
Illustrateur : Sibylle Delacroix
Date de saisie : 00/00/0000
Genre : Essais litteraires
Editeur : Flammarion, Paris, France
Prix : 17.00 / 111.51 F
ISBN : 978-2-08-210538-5
GENCOD : 9782082105385
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Le courrier des auteurs : 22/05/2007
… Je suis heureux d’avoir l’occasion de saluer ce personnage absolument essentiel pour les ecrivains, qui est le libraire. Mon libraire est a Chevreuse ; je vais le voir tous les jours, pour acheter mes journaux, mais aussi pour voir les nouvelles parutions. C’est un personnage absolument essentiel, car c’est un personnage qui fait la liaison entre le lecteur et l’auteur. Je vous dirai que, pour moi, le personnage le plus important de ma profession, c’est le monsieur ou la dame qui entre dans une librairie, ne sachant pas quel livre ils vont acheter, mais desireux de ressortir avec un livre. Et ils regardent, ils palpent, ils retournent. Il y a, dans un livre, quelque chose qui est absolument fondamental pour le libraire : c’est ce qu’on appelle la quatrieme page de couverture. Il faut vous dire que j’ai travaille pendant dix ans aux editions Plon et qu’une de mes fonctions etait de rediger la quatrieme page de couverture des livres qu’on publiait. Je recevais le manuscrit ; il fallait que je le lise et que j’en tire une demi-page dactylographiee qui, a la fois, donne une idee du contenu, et en meme temps, donne envie de le lire, mais en evitant grossierement les compliments, les dithyrambes qu’on a envie, evidemment dans ces cas-la, d’exprimer sur un livre. Il faut avoir l’air d’etre parfaitement objectif, c’est extremement difficile. Une des choses qu’on apprend tout de suite, quand on fait ce metier de redacteur de quatrieme page de couverture, c’est qu’il ne faut pas demander a l’auteur de le faire ; il est en est, generalement, tout a fait incapable. Donc le monsieur entre dans la librairie, il prend un livre, il regarde le nom de l’auteur, le titre, il retourne le livre, et il lit le texte de quatrieme page de couverture. Et a ce moment-la, il accomplit un geste absolument fondamental sur lequel, selon moi, repose toute la vie litteraire : il achete le livre. Je recois tous les jours quelque chose comme cinq cents a mille volumes des services de presse par an, du fait de mon appartenance a l’Academie Goncourt. Eh bien, ca ne m’empeche pas – et le cas s’est produit pas plus tard qu’hier – d’accomplir le geste fondamental, presque erotique, d’entrer dans une librairie, de prendre un livre et d’aller le payer a la caisse du libraire. Je trouve qu’il y a la quelque chose d’absolument fondamental dans la lecture de payer un livre, et vous m’excuserez du rapprochement, mais enfin, vous connaissez certainement autour de vous des hommes qui ne peuvent pas faire l’amour avec une femme s’ils ne la payent pas ; eh bien, moi, je pense qu’il y a des livres qu’on lit mieux si on les a payes chez le libraire. Je ne manque pas a ce petit rituel, et je dis : vive la librairie ! La librairie dans une ville, pour moi, c’est le lieu, la boutique absolument fondamentale.
(Propos recueillis par telephone)
- Le journal sonore des livres : Lu par Michel Tournier – 24/07/2006
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Le celebre auteur evoque, en toute simplicite et humour, le plaisir erotique qu’il y a a payer un livre…
- Les presentations des editeurs : 24/07/2006
Ces vers de Lanza del Vasto decrivent la demarche de ces auteurs dits pour les jeunes. Ayant des verites trop graves a exprimer, ils les dissimulent sous des histoires de voyage, de peche, de chasse, de naives amours. Si les lecteurs adultes les prennent a la legere et rangent leurs livres dans le rayon du second ordre de leur bibliotheque, c’est qu’ils ont reussi leur coup : le manteau d’images a joue son role. Les jeunes lecteurs, eux, ne s’y trompent pas. Ils devorent ces verites mysterieuses, profondes et cruelles si joliment enveloppees et qui nourrissent leur sensibilite.
On dit parfois d’un enfant qui aime la lecture qu’il est sage comme une image. A-t-on mesure toute la dangereuse et profonde sagesse des images ?
M.T.
- La revue de presse Thomas Regnier – Le Nouvel Observateur du 8 juin 2006
Enfin un essai stimulant sur la litterature enfantine, par un grand auteur contemporain ! La gloire pour un ecrivain s’epanouit a l’ecole, ecrit Michel Tournier… Capter l’attention des enfants : telle est, aux yeux de Tournier, l’aune a laquelle se mesure la vraie universalite. Et l’ecrivain de nous guider au travers des vertes lectures de sa jeunesse… Se preserver des lecons de l’adultat, cette machine a ratiboiser l’imaginaire : telle est la lecon d’un petit precis de litterature…