L’essence du soufisme

Auteur de plusieurs ouvrages consacres a l’esoterisme, aux Evangiles apocryphes et aux symboles chretiens, John Baldock presente ici les enseignements et les pratiques du soufisme aux lecteurs occidentaux. Son approche est a la fois historique, conceptuelle et litteraire. Apres avoir replace le soufisme dans le contexte de l’islam puis traite de son origine, de son histoire et de son symbolisme, l’auteur resume la vie et les ecrits d’une vingtaine d’adeptes de cette voie mystique avant de se concentrer sur quatre grands maitres soufis et leur oeuvre : Attar et son Langage des Oiseaux; Ibn Arabi et son Traite sur l’Etre; Rumi et son Mathnawi ; Shabestari et sa Roseraie du Mystere.

John Baldock a ete peintre et professeur d’art. Il a vecu quelques annees en France, etudiant notamment a l’Ecole du Louvre, ou l’art medieval eveille sa curiosite. L’art sacre lui ouvre les portes de toutes les religions et spiritualites. Des lors, il ne cessera de s’attacher aux symboliques, aux traditions des plus importantes religions du monde. Editeur et conferencier de renom, il a publie plusieurs ouvrages, consacres pour certains a la sagesse Soufi, au Zen, ou au symbolisme chretien.

Egalement chez Pocket, dans la meme collection :
L’Essence du Bouddhisme, L’Essence du Tao.

Extrait de l’introduction :

Les soufis sont renommes pour leurs histoires, dont beaucoup mettent en scene un personnage semi-mythique appele Mulla Nasrudin. Tantot Nasrudin parait empreint d’une profonde sagesse, tantot il se conduit comme un fou. Il est aussi imprevisible que la vie, et il en va de meme des recits qui le concernent : ils comportent souvent un ou plusieurs rebondissements inattendus. Idries Shah, auteur de nombreux ouvrages consacres aux soufis et au soufisme, cite l’exemple suivant :

Un jour les villageois eurent l’idee de jouer un tour a Nasrudin. Puisqu’il passait pour un saint homme, d’une espece indefinissable, ils allerent le trouver et lui demanderent de prononcer un sermon dans leur mosquee. Ce a quoi il consentit.
Lorsque le jour fut venu, Nasrudin monta en chaire : Mes freres, savez-vous de quoi je vais vous parler ?
– Non, nous ne le savons pas, crierent-ils tous en choeur.
– Tant que vous ne le saurez pas, je ne pourrai rien vous dire ; vous etes trop ignorants pour pouvoir commencer ! s’emporta le Mulla, indigne a l’idee que des individus aussi ignares puissent oser ainsi lui faire perdre son temps. Il descendit de chaire et rentra chez lui.