Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Leurs vies eclatantes

Auteur : Gregoire Polet

Date de saisie : 11/11/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Gallimard, Paris, France

Collection : Blanche

Prix : 21.00 / 137.75 F

ISBN : 978-2-07-078576-6

GENCOD : 9782070785766

Sorti le : 23/08/2007

  • La voix des auteurs : Gregoire Polet – 04/10/2007

Telecharger le MP3

Gregoire Polet – 04/10/2007

  • Les presentations des editeurs : 12/10/2007

Paris, une semaine de mai caniculaire. Du lundi au samedi, dans les alentours de l’eglise Saint-Sulpice, a l’occasion d’un mariage et d’un enterrement une vingtaine de personnages principaux vont se croiser, se heurter, s’aimer, se quitter ; certains verront des projets essentiels se realiser, d’autres s’effondrer tout espoir… Le roman explore, dans un enchainement de plans successifs, ces vies tressees avec une exceptionnelle virtuosite, formant la trame d’une reflexion a la fois jubilante et profonde sur l’amour et sur l’art.

Gregoire Polet a vingt-huit ans. Il a publie ses deux premiers romans aux Editions Gallimard : Madrid ne dort pas (2005) et Excusez les fautes du copiste (2006).

  • La revue de presse Alexandre Fillon – Lire, novembre 2007

Gregoire Polet met en scene un roman choral. En une semaine, la partition se joue et rejouit…
Les personnages, une vingtaine au total, vont tous se croiser et se debattre, ensemble ou separement, avec la vie, ses soubresauts, ses joies et ses peines. Gregoire Polet maitrise le montage et le scenario comme le ferait un cineaste aguerri. Il tient solidement les renes d’un roman choral ou l’on assistera notamment a un concert au theatre des Champs-Elysees, a une vente a Drouot ou a un enterrement au cimetiere de Montparnasse. Il y aura des coincidences, des retrouvailles et des rencontres. On croisera en route un ex-peintre de faux, un employe des pompes funebres, une femme qui a l’habitude de prendre son petit dejeuner nue dans sa cuisine puisqu’elle n’a pas de vis-a-vis, une pianiste qui a des oreilles sans lobes, comme des parentheses, et un saxophoniste a l’accent chantant. Tous en scene !

  • La revue de presse Patrick Kechichian – Le Monde du 19 octobre 2007

Le roman de Gregoire Polet se deploie donc autour d’un noyau de parfait hasard, durant une semaine, du lundi au samedi – dimanche, c’est le repos du romancier ! A l’interieur du cadre de chaque journee, des episodes nombreux, divers et pittoresques, droles ou dramatiques, se deroulent et s’emboitent. Lors de l’un d’eux, un personnage decrit le tableau de Velasquez, Les Menines, qui juxtapose les plans. A l’image du livre. Car en litterature comme en peinture, “le temps passe en cessant de passer”. Des personnages apparaissent, qui suivent chacun une ligne propre appelee a croiser, ou a ne pas croiser, celle des autres protagonistes. Un immense reseau de connexions souterraines se cree. A la surface, dans les rues et les avenues parisiennes, des personnages-semaphores se font signe, se repondent, selon une logique a la fois rigoureuse et aleatoire…
Pour composer la symphonie de cette “semaine de grand vent interieur”, l’auteur, comme Macha, refuse les gros plans. Avec une maitrise pleine de generosite, avec autant d’humour que de sens du tragique, il embrasse du regard un vaste espace de conscience. Ou de vie…
La joie que ce roman procure est trop rare en cette rentree pour ne pas etre saluee comme elle le merite.

  • La revue de presse Christine Ferniot – Telerama du 11 octobre 2007

Gregoire Polet ne cherche pas une conclusion a ces histoires plutot bourgeoises, il prefere poser des questions, decrire des attitudes, zoomer sur des visages. Puis il se retire et nous laisse avec l’impression que chaque personnage nous ressemble un peu dans nos doutes, nos desirs et nos masques qu’il faudrait peut-etre songer a retirer.

  • Les courts extraits de livres : 30/09/2007

Paris, six heures trente, un instant avant l’aurore.
Dans la tour de l’eglise Saint-Sulpice, Macha dechire les derniers cartons peints. Essentiellement des portraits, criards, a la maniere de Kirchner, peut-etre. Toujours des gros plans, sur des feuilles de carton d’un metre sur soixante centimetres, les yeux profonds et noirs, ou verts et distants, des visages anguleux, excessifs, du bleu sur les joues, d’epais traits rouges pour la bouche et parfois sur les oreilles. Elle les dechire calmement et les jette dans un grand sac-poubelle blanc.
Il est plein. Elle le saisit des deux mains par les bords, le souleve puis le traine jusqu’a la terrasse ou elle le range pres des trois autres. A cote des sacs-poubelle, il y a une caisse avec les oeuvres qu’elle ne detruit pas, qu’elle compte emporter, des rouleaux de papier beaucoup plus fins et legers, griffonnes a l’interieur de dessins minuscules qui s’accumulent sur toute la page et font comme de tres grands tableaux a echelle tres reduite, au feutre noir sur le papier jauni et curieusement quadrille au millimetre.
Macha pousse un soupir et s’accoude a la balustrade de la terrasse qui surplombe la place, et contemplee par un bon morceau de Paris. Elle embouche la petite cigarette roulee reservee derriere l’oreille et l’allume. Elle a de gros cheveux noirs parsemes de fils blancs – les soucis, Macha, les soucis -, comme si elle venait de peindre un plafond. La fontaine aux lions est eteinte, une seule fenetre est eclairee sur la place, en face, sixieme etage. Et puis sa fenetre a elle : ca doit faire deux. Dernier matin dans la tour de Saint-Sulpice ; une derniere fois cette vue de Paris ; une derniere fois jeter le megot par-dessus bord et regarder la chute du petit bout d’incandescence orange. A la fenetre eclairee, sixieme etage, c’est etrange, il y a une espece de lampadaire avec un abat-jour vert renverse contre la vitre, appuye et de travers, comme un voyageur qui attend le bus. Il a l’air un peu detraque, l’ampoule clignote. Le premier bus 63 passe sur la place sans s’arreter; personne n’est la pour le prendre. Macha cherche dans la caisse son gros appareil photo, prend la facade et la fenetre eclairee ou le lampadaire clignote. Deux photos en cascade, assez jolies, qu’elle regarde aussitot sur le petit ecran. Dans le premier cliche, panoramique, le lampadaire est allume. Dans le second, identique, il est eteint.
Macha rentre. Il lui reste une pile a dechirer, un sac-poubelle a remplir.

Pour ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension et à élargir leurs connaissances sur ce sujet particulier, nous recommandons vivement d'utiliser les ressources et les matériaux disponibles sur cette page : http://www.mathgv.com/blog/jessops-wolverhampton-a-photography-enthusiasts-guide. Ceux-ci ont été soigneusement sélectionnés et publiés dans le but de fournir des informations complètes, précises et à jour pour vous aider dans votre parcours d'apprentissage.