
Auteur : Sallie Bingham
Traducteur : Francis Kerline
Date de saisie : 10/05/2007
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Joelle Losfeld, Paris, France
Collection : Litterature etrangere
Prix : 21.00 €
ISBN : 978-2-07-078975-7
GENCOD : 9782070789757
Sorti le : 10/05/2007
- Le journal sonore des livres : Joachim Salinger – 31/05/2007
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Joachim Salinger – 31/05/2007
- Les presentations des editeurs : 22/05/2007
Dans ces nouvelles subtilement sensuelles, l’auteur observe avec indulgence, intelligence et brio les transgressions de la vie amoureuse : les amours d’un professeur d’un certain age avec l’un de ses etudiants, un menage a trois, gay, ou l’intrus viendra perturber le couple, ou encore l’inalterable soif de mentir sur ses relations sentimentales pour se sentir exister. Le combat mene entre le desir et la moralite, l’ambition et les regrets fait le lit de ces tres beaux moments de vie.
C’est avec une connaissance infaillible que Sallie Bingham decrit en un style depouille la frontiere qui relie l’ame humaine et ses defaillances. Paula Fox
Sallie Bingham est nee en 1937 dans le Kentucky, ou elle vit actuellement. Dramaturge, poetesse et romanciere, elle a publie une dizaine de livres aux Etats-Unis dont le premier a ete edite dans les annees 1960. Recompensee par de nombreux prix, elle est aussi connue pour la qualite de ses nouvelles parues dans diverses revues.
- Les courts extraits de livres : 22/05/2007
Pour une citadine, ancienne New-Yorkaise de surcroit, l’idee de passer une journee dans une cuisine embrumee de vapeurs etait inenvisageable, mais elle songea a tous les amis qui apprecieraient de bons gros bocaux de confiture d’abricots et se dit que les pots restants illumineraient les etageres de son cagibi au plus fort de l’hiver. Elle alla donc acheter quatre grandes marmites legeres en aluminium, les recipients les plus volumineux qu’elle eut jamais possedes, et decouvrit apres quelques recherches que les verres canneles a confiture dont elle avait garde le souvenir etaient toujours en vente dans des cartons, ainsi que les rectangles blancs de paraffine necessaires au scellement.
Mais la tache etait decourageante et Caroline comprit vite qu’elle aurait besoin d’aide. Dans le livre de cuisine de sa mere, la marche a suivre etait complexe : il fallait imperativement blanchir les fruits pour les peler, puis les traiter pour les empecher de foncer. (L’interet de cette operation echappait un peu a Caroline, vu que personne n’avait semble se soucier de leur couleur au bon vieux temps.)
Elle reflechit a la situation pendant plusieurs jours, sans cesser d’accumuler compotiers et paniers d’abricots, qu’elle conservait dans son refrigerateur. Elle sortait de bonne heure le matin pour ramasser ce qui etait tombe pendant la nuit, s’arretait un instant, les mains sur les hanches, pour observer les luminescentes nuees d’orage qui s’amoncelaient deja a l’ouest, puis se mettait a l’ouvrage, avec la sensation d’etre, non pas une femme vieillissante liberee des corvees improductives, mais une nymphe en vadrouille dans une clairiere d’Arcadie. Si son jardin et son allee n’etaient pas a la hauteur de cette image, elle s’en trouvait digne elle-meme, avec ses cheveux teints en ocre, ses membres longs, son visage alerte et sans rides.
Puis l’idee lui vint que l’un des jeunes gens de l’universite locale ou elle enseignait pourrait accepter de l’aider. Son cours n’avait pas ete une grande reussite, de son point de vue : ses etudiants etaient distraits et ses efforts pour les interesser a la poesie des modernistes avaient largement echoue. Il y en avait toutefois un, dans le lot, qui semblait manifester quelque velleite ; elle s’apercevait parfois que le jeune Charles Cooper la fixait des yeux pendant qu’elle parlait.
Le semestre toucha bientot a sa fin et, quand elle reunit ses etudiants pour leur remettre leurs compositions de fin d’annee et prononcer – esperait-elle – quelques sages paroles sur l’importance de E. E. Cummings et H. D., sa decision etait prise. Au moment ou le petit groupe se preparait a partir, elle fit signe a Charles qui, comme d’habitude, l’observait. Il s’approcha aussitot de son bureau.
J’ai un travail a vous proposer, dit-elle. Un travail domestique, precisa-t-elle, devinant qu’il pourrait penser qu’il s’agissait de lecture ou d’ecriture. Mon abricotier est couvert de fruits et je voudrais faire des confitures.
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