Auteur : Stephane Osmont
Date de saisie : 04/04/2008
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Grasset, Paris, France
Prix : 19.90 / 130.54 F
ISBN : 978-2-246-73561-8
GENCOD : 9782246735618
Sorti le : 19/03/2008
- Les presentations des editeurs : 05/04/2008
APRES LE ROMAN DE L’ARGENT ET CELUI DE LA POLITIQUE, VOICI LE ROMAN DES MEDIAS, DERNIER VOLET DE LA TRILOGIE DE MARX REVISITEE PAR OSMONT
“C’est du Rabelais : enorme, desopilant et hurlant de verite.”
Paris Match
“Incarne ce que le roman francais n’avait pas reussi a faire : depeindre avec ampleur et vigueur le monde du big-business a la facon d’un Scott Fitzgerald.”
Le Nouvel Economiste
“Jouissif ! On ne peut que tirer son chapeau…”
Le Figaro Magazine
“Ce roman parait ecrit a la testosterone, souleve par une jubilation giclante et propulsive.”
Le Point
“Une sorte de Bucher des Vanites dans la sphere des multinationales. On s’y croirait.”
Le Monde 2
“Comme le precedent, on ne peut lacher le livre une fois commence.”
Le Nouvel Observateur
“La preuve vivante que le roman francais peut encore brasser des themes universels et porter haut les couleurs de l’imaginaire.”
Le Figaro Magazine
“Riez, riez a la lecture de ce distrayant Manifeste, mais prenez-le au serieux.”
Elle
“Efficace, etonnant et enleve.”
Challenges
“C’est un farceur enarque qui aurait lu Marx. Ce manifeste du parti d’en rire est franchement rejouissant.”
Madame Figaro
“On retrouve toute la verve du romancier.”
Le Figaro Litteraire
Stephane Osmont est le pseudonyme d’un homme qui n’a rien a cacher mais tout a devoiler.
“Il est l’outsider de la rentree litteraire. Celui qui a conquis critiques et public. Un jeune romancier qui a quitte ses frusques de financier pour le jean du romancier”
Le Nouvel Economiste, 2004
- Les courts extraits de livres : 05/04/2008
Pour mes 18 ans, j’ai eu droit a un magnifique cadeau. Mon pere m’a enfin raconte la veritable histoire du 17 aout 1969, jour de mon premier anniversaire :
– Nous sommes arrives de New York quasiment une semaine avant le debut de la fiesta. Toute une bande de jeunes gens, beaux, blonds, deconneurs. Les organisateurs nous avaient demande un coup de main pour planter les clotures d’enceinte au pied de la colline. Personne n’imaginait a quelle vitesse elles seraient bientot submergees par la maree humaine. Les yellow sunshines nous donnaient du coeur a l’ouvrage. Ta mere en avalait par poignees entieres. Elle errait, hilare et les seins a l’air, au milieu des paturages. Tu la tetais goulument, puis t’endormais contre son epaule. Lorsque le concert a demarre, nous nous sommes refugies dans notre campement, a l’ecart de la foule. Les hallucinogenes nous rongeaient le cerveau. Le dimanche, il y eut un orage apocalyptique. Ta mere est sortie du tipi, les bras tendus vers le ciel. Elle a tournoye sous la pluie. Tournoye, tournoye encore. C’etait si bon de s’asperger apres une telle chaleur. Mais elle a betement derape dans une flaque d’eau. Tete la premiere. Je la revois se rouler dans la fange en poussant des petits cris extatiques. Le spectacle m’emerveillait. J’etais persuade que ce corps nu qui ondulait, allait se reincarner en plante luxuriante au contact de la terre humide. Des fleurs multicolores s’appretaient a surgir du sol. Sucant ton pouce, tu contemplais la scene toi aussi. Malheureusement, la reincarnation n’a pas eu lieu. Quelques glouglous se sont echappes de la bouche de ta mere. Puis plus rien. Je ne me suis pas rendu compte qu’elle etait en train de se noyer. Je me souviens seulement que tout au loin, devant 300 000 beatniks, John Sebastian fredonnait d’une voix bienheureuse I had a dream last night, What a lovely dream it was…
Pour moi, le reve d’une generation tournait au cauchemar. Me blamera-t-on si je me venge un jour de mes aines ?