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L’impunite des bourreaux

Auteur : Carlos Liscano

Traducteur : Francoise Thanas

Date de saisie : 15/02/2007

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Bourin editeur, Paris, France

Prix : 19.00 / 124.63 F

ISBN : 2-84941-059-4

GENCOD : 9782849410592

Sorti le : 15/02/2007

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  • Les presentations des editeurs : 16/02/2007

Apres le coup d’Etat militaire de 1976 en Argentine, le grand poete et intellectuel de gauche argentin Juan Gelman s’exile au Mexique. Son fils age de 20 ans est execute; on retrouvera son corps treize ans plus tard. Sa belle-fille, agee de 19 ans et enceinte, disparait. Gelman n’a aucune nouvelle de la jeune femme jusqu’au moment ou, en 1978, il recoit, via le Vatican, un bref message The child was born. Alors, obstinement, pendant vingt-cinq ans, Gelman recherchera cet enfant et traquera la verite.
L’Impunite des bourreaux est l’extraordinaire et minutieux recit par Carlos Liscano de cette enquete qui conduira finalement le poete argentin a retrouver l’enfant, sa petite-fille, en Uruguay. Elevee dans la famille d’un policier, elle ignorait tout de ses origines. Recit de la tenacite d’un homme, L’Impunite des bourreaux raconte aussi les exactions des dictatures militaires qui ont sevi dans les pays d’Amerique latine (Argentine, Uruguay, Chili, Paraguay…). Sous ces regimes, les gouvernants s’appropriaient les enfants de militants assassines pour les donner a de bonnes familles. Ensuite, les silences, les connivences, les mensonges et, parfois, les jeux troubles de la politique, ont institue l’impunite des bourreaux.
Le recit de Carlos Liscano est suivi d’un entretien avec Pierre Boncenne.
Apres avoir ete un des leaders des tupamaros, l’Uruguayen Carlos Liscano est aujourd’hui l’un des grands ecrivains sud-americains. Dramaturge, poete et romancier, il a notamment publie La Route d’Ithaque, Le Fourgon des fous (recit de ses treize annees de prison et de torture) et Souvenirs de la guerre recente aux editions Belfond.

  • Les courts extraits de livres : 16/02/2007

Le 1er decembre 1986, le gouvernement convia a une reunion les dirigeants politiques et leur presenta un document concernant une soi-disant autocritique des forces armees. Il y etait question de la perte des points de repere qui aurait conduit militaires et policiers a des deviations. On n’y donnait aucune information sur ce qu’etaient devenus les disparus, pas plus qu’on y manifestait l’intention de les rechercher a un moment quelconque. On ne reconnaissait pas les tortures, les disparitions, les assassinats. Plutot que d’une autocritique, il s’agissait en fait d’un auto-eloge assorti d’une menace.
En decembre 1986, des militaires commencerent a etre cites pour temoigner. Le ministere de l’Interieur etudia ces assignations par l’intermediaire du ministere de la Defense. Le commandant en chef de l’armee, le lieutenant general Hugo Medina, ne s’acquitta pas de cette obligation. Il ne cacha pas meme ces assignations, pas plus qu’il ne cacha ce qu’il avait fait. Il dit qu’il les avait rangees dans son coffre-fort. On voulait faire des recherches sur les personnes assignees a propos d’actes odieux pratiques en Argentine : sequestrations, tortures, disparitions, vols d’enfants. Ils auraient ete lies a la repression, dans le centre de detention connu sous le nom de Garage Orletti, contre des militants du Partido por la Victoria del Pueblo (Parti pour la victoire du peuple). Les individus assignes etaient Jose Nino Gavazzo, Guillermo Ramirez, Jorge Silveira, Jose Arab, Ricardo Medina, Hugo Campos Hermida et Manuel Cordero. Ils devaient se presenter au tribunal le 23 decembre. S’ils ne se presentaient pas, leur refus de respecter la loi etait enregistre.
Le pouvoir executif, preside par Sanguinetti, laissait apparaitre des menaces de destabilisation de la democratie, venant des militaires. Au cas ou les militaires seraient cites a comparaitre, ils refuseraient d’obeir. Ce qui jetterait le discredit sur le pouvoir judiciaire.