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L’incertain

Auteur : Virginie Ollagnier

Date de saisie : 25/08/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : L. Levi, Paris, France

Collection : Litterature francaise

Prix : 22.00 / 144.31 F

ISBN : 978-2-86746-490-4

GENCOD : 9782867464904

Sorti le : 25/08/2008

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  • Le choix des libraires : Choix de Olivier Augier de la librairie Arts & LIVRES a Le Plan de Grasse, France (visiter son site) – 06/09/2008

Nous sommes a la toute fin des annees 60, Zoltan Soloviev, ecrivain New-Yorkais, fait un detour par Nice afin d’assister a l’enterrement de la femme qui a fortement marquee son existence : Jiska.
A cette triste occasion, il rencontre la petite-fille de Jiska, qui va le pousser a ecrire ses memoires… L’une des particularites du roman est que nous allons lire les memoires de Zoltan tout en suivant sa rencontre avec la jeune femme, qui va le bouleverser.
Le recit de ses memoires est pour sa part litteralement captivant ! De la fuite de la Russie en pleine revolution avec sa mere en 1920, qui le fait passer du statut d’heritier d’une famille de riches proprietaires terriens a celui de jeune homme en exil a Constantinople, jusqu’a son installation avec Jiska dans le New-York des annees folles et debridees. En passant par la longue periode de son adolescence dans une grande maison sur les hauteurs de Nice, dans ce qui est alors la Riviera de la grande epoque…
L’enchainement entre les memoires de Zoltan (qui nous donne la profonde envie de connaitre personnellement Jiska) et son vecu de la fin des annees 60 (dans lequel il s’avere etre un vieux tour a tour attachant et desesperant) est parfaitement maitrisee ! L’ecriture, quant a elle est splendide.
Au final, une confirmation au-dela de nos esperances du talent de Virginie Ollagnier. Plus qu’un roman, un coup de coeur !

  • Les presentations des editeurs : 01/07/2008

C’est en 1920 a l’age de onze ans que Zoltan Soloviev, pris dans les remous de l’Histoire, perd tous ses ancrages. La revolution bolchevique le prive du grand domaine familial a Yalta, et d’un avenir tout trace. Avec ses morts tragiques, ses exils douloureux, ses amours inattendues, la vie le place devant ce qu’il est le moins prepare a affronter : l’incertain. Un incertain qui fera de lui un eternel enfant, toujours indecis. Des Balkans de l’entre-deux-guerres au New York des annees folles, en passant par la villa cosmopolite de la belle Jiska a Nice, il parcourt le siecle en se laissant porter par les femmes, par le desir. Un desir dont il voudrait verifier la permanence et la force a l’aube de ses soixante ans.

Virginie Ollagnier, nee a Lyon en 1970, est co-scenariste de la bande dessinee Kia Ora. Son premier roman, Toutes ces vies qu’on abandonne, lui a valu un succes public et critique. Elle nous offre ici la confirmation de son talent.

  • Les courts extraits de livres : 01/07/2008

Comment tout a commence

D’abord il y a ce desir puissant de raconter. Et puis on hesite. Ne pas faire de mal, ne pas trahir les secrets. Mais voila, je vais enfin m’offrir cette trahison. Je vais quitter ce Zoltan si sage. Ce Zoltan si parfait, si propre depuis cinquante ans. Je me suis tant neglige pendant toutes ces annees lisses et nettes. Cinquante ans, c’est vertigineux et pourtant c’est par la que je commence. Par la fin.
J’etais venu a Paris pour d’obscures raisons de proprietaire de pied-a-terre. Une loge de concierge, achetee avec les droits de mon deuxieme roman au 5 de la place Jussieu. Ce reve de possession que nourrissent tous les expatries, les exiles, je l’avais realise. Pourtant je n’y avais pas remis les pieds depuis cinq ans. Il fallut un plafond ecaille par une fuite dans le circuit d’eau pour m’y trainer.
Donc, fin mars 1968, j’etais arrive inquiet dans mon antre transforme en pataugeoire. Francois Burtin, mon voisin du dessus, ne savait plus comment se faire pardonner l’aller-retour depuis New York qu’il m’imposait pour un constat d’assurance. Nous l’avions rempli devant un cafe au Bistrot Jussieu.
C’est ainsi que par hasard, dans un journal abandonne sur une table, je decouvris la mort de Jiska. Un petit encart dans le Carnet du jour. Une genealogie expeditive, des regrets, l’annonce de l’enterrement a Nice le surlendemain a onze heures.
Lire mon avenir dans le marc d’un bistrot ne me surprenait pas. Cela n’aurait pas deplu a Jiska, mon premier amour, ma premiere vie.
Je decidai de me rendre a Nice le lendemain pour l’accompagner a sa derniere demeure. L’etrangete de la situation me brulait. Jiska, bien evidemment, avait manigance le tout depuis sa tombe.
Il me restait a Jussieu un tuxedo pour les grandes occasions et un costume en velours brun cotele pour les moins formelles, mais aucun pour les enterrements. Je decidai d’improviser.
Gare de Lyon, un sac de voyage, Le Monde, quatre sandwichs francais et vite, Nice, la grisaille, la mer.