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L’institution educative specialisee : entre mise en scene et mise en sens

Auteur : Philippe Bouchez

Date de saisie : 05/03/2007

Genre : Societe Problemes et services sociaux

Editeur : Eres, Ramonville-Saint-Agne, France

Collection : L’education specialisee au quotidien

Prix : 23.00 / 150.87 F

ISBN : 2-7492-0705-3

GENCOD : 9782749207056

Sorti le : 22/02/2007

  • Les courtes lectures : Lu par Claire Lamarre – 16/09/2008

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Claire Lamarre – 19/04/2007

  • Les presentations des editeurs : 16/09/2008

Comment transmettre la Loi symbolique dont la presence permet aux etres de desirer et de se parler ? Comment nouer l’affect a la parole ? Comment donner aux enfants le cadre necessaire a leur humanisation et a leur socialisation ? Comment des limites bien etablies, elaborees a partir des lois fondamentales (interdit d’inceste, de meurtre, de nuire a autrui), offrent-elles un contenant a la haine ? En quoi repondre de maniere ferme et depassionnee a la violence peut eviter au sujet d’avoir a inventer de plus graves transgressions ?

En animant les reunions cliniques des equipes educatives, l’auteur tente, par son approche analytique, de comprendre ce qui se rejoue de traumatismes passes sur la scene de la vie quotidienne de l’institution. En effet, les relations que les residents, enfants ou adultes, nouent avec leurs soignants, sont marquees par des repetitions sous-jacentes. Reperer ces effets de transfert libere de nouvelles voies d’expressions et permet au sujet de depasser le cycle infernal du symptome.

Croisant ainsi l’experience de la nevrose de transfert avec celle des educateurs aux prises avec le reel des pulsions et des passages a l’acte, l’auteur interroge les evenements quotidiens et leurs enjeux a la lumiere de la theorie. Il temoigne ainsi de l’importance du travail de representation symbolique necessaire pour etayer le psychisme malmene des personnes accueillies.

Philippe Bouchez est psychologue-psychanalyste, il exerce depuis trente ans aupres d’equipes educatives et soignantes dans differentes institutions de soins de la petite enfance (CMP, psychiatrie infantile, IME), jusqu ‘a l’adolescence et la jeune majorite dans les services dependants de la justice pour enfants (AEMO, MECS), et l’age adulte dans des foyers pour handicapes mentaux.

  • Les courts extraits de livres : 16/09/2008

Nous partons de l’idee qu’il faut, en institution, faire jouer ce qui se trame et se transmet dans cette rencontre entre l’enfant et son pere fort, mais en desamorcant le piege qu’elle recele.
Avant de repondre, il nous faut donc decrire ce qui se joue dans cette rencontre en demontant ce qui se passe quand elle n’a pas lieu.
De quelle rencontre s’agit-il donc ? Celle qui permet l’expression de la haine. Et pourquoi privilegier l’expression de la haine ? Parce que c’est la premiere reponse de la psyche, la reponse la plus archaique quand elle rencontre la frustration, ce sur quoi elle ne cesse de buter. Quand le monde dans lequel elle se represente ne lui offre pas la satisfaction qui lui parait legitime, nait alors le desir de detruire ce monde. Plus la frustration est continue et precoce, plus la fureur est grande et plus le danger de destruction totale est important. Dans la mesure ou, aux stades originaires, la psyche est creation de la totalite du monde, elle se trouve de facto a l’origine d’un monde fait d’attaques ; elle se vit alors comme creatrice de mauvaises choses (kaka en grec) ; il faut donc qu’elle se detruise ou qu’elle detruise le corps s’il n’est que chaos, s’il n’apporte que dysharmonie. C’est l’origine de beaucoup de comportements de mutilation chez les enfants autistes, mais aussi chez certains delinquants – comportements dont ceux-ci se protegent la plupart du temps en les retournant contre l’autre.
A un stade plus evolue, au stade primaire ou la psyche decouvre l’existence de l’autre que soi, l’Autre est postule comme engendrant toute chose. Tout ce qui arrive est comme cree par le desir de cet Autre a qui est dorenavant attribuee la toute-puissance originaire dont la psyche a bien du se rendre compte qu’elle n’en pouvait mais… Et l’attribution de cette toute-puissance a l’Autre garantit la perennite du fantasme de toute-puissance du desir.