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L’oeuvre croise : Andre Wogenscky-Marta Pan

Auteur : Francois Barre

Date de saisie : 07/11/2007

Genre : Architecture

Editeur : Cercle d’art, Paris, France

Collection : Cercle d’art contemporain

Prix : 25.00 / 163.99 F

ISBN : 2-7022-0782-0

GENCOD : 9782702207826

Sorti le : 25/10/2007

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Tout commence par une rencontre, deux createurs, deux trajets personnels qui se croisent. Andre Wogenscky est un jeune architecte, chef d’agence chez Le Corbusier. Marta Pan est une jeune sculptrice hongroise arrivee en France a vingt-trois ans. Ils se rencontrent a Paris, l’un et l’autre ont deja une oeuvre en cours, des convictions, des affinites, une passion partagee pour une modernite a construire et a divulguer.

Andre Wogenscky invente une theorie de “l’architecture active” qu’il veut renforcer par une organisation esthetique : “Si j’avais encore beaucoup d’annees devant moi, j’essaierais d’elargir mon propos en evoquant non seulement une architecture active, mais un art actif.” “La sculpture nous suractive”, ajoutait-il, signifiant en cela que Marta avait deja decouvert cet art. Toute a ses propres recherches, celle-ci affirmait : “Cette faculte d’agir sur le lieu et sur le comportement des personnes qui le traversent, cette faculte est notre force, notre raison d’etre et notre responsabilite.”

“L’oeuvre croise” est cet apprentissage de l’autre, la confrontation des accords et des divergences, le constat et la construction d’un corpus de pensee et de projet qui fait oeuvre commune. Francois Barre s’applique a distinguer dans cette aventure toujours perilleuse, ces points de rencontre, qui de l’un a l’autre – sculpture-architecture, architecture-sculpture – appartiennent completement a l’ecriture de chacun et forment cependant, dans la reconnaissance et l’echange, une oeuvre chorale. Une oeuvre majeure de l’architecture et de l’art de notre temps.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Art et architecture : une improbable rencontre

Le trait discriminant entre art et architecture est l’utilite. L’architecture a une fonction et des usages, l’art est gratuite. C’est bien ce qu’affirmait Adolf Loos :” Il n’y a qu’une faible partie du travail de l’architecte qui soit du domaine des Beaux-Arts… : le tombeau et le monument… tout ce qui est utile, tout ce qui repond a un besoin, doit etre retranche de l’art.” Quatre-vingts ans plus tard, Richard Serra dira la meme chose :”Priver l’art de son inutilite, c’est lui faire perdre sa qualite d’art.” Ainsi existerait-il, entre l’art et l’architecture, une difference de nature fondee sur l’opposition de l’utilite et de la gratuite. Sans vouloir entamer une analyse approfondie des constituants de l’art et de l’architecture – ce n’est pas notre propos -, on peut douter de la pertinence de ces affirmations liees a des contextes historiques et a des combats particuliers.

Ce qui est concu et realise par des architectes, cette masse batie qui nous entoure ne “fait” pas forcement architecture. Un batiment doit fonctionner, accueillir des usages, etre habitable, s’ordonner et s’organiser en circulations, distributions et niveaux, utiliser avec justesse les materiaux, pratiquer des ouvertures et des passages, jouer des couleurs, etre construit selon des lois de structure et des lignes de forces. Mais s’il doit etre tout cela, il lui faudra pour devenir architecture une dimension supplementaire. C’est bien celle-ci qui nous interesse et qui fait s’avoisiner art et architecture.

On n’a cesse de gloser sur la relation entre l’art et l’architecture et plus generalement sur l’integration, ou la synthese des arts. Cette connivence et cette alliance qui peuvent apparaitre comme des evidences dans les cathedrales gothiques, dans nombre de palais et de demeures aristocratiques comme dans des logis paysans, chez Michel-Ange ou chez Bramante deviennent improbables et introuvables lorsqu’on arrive au temps present. La premiere aspiration de la modernite etait fusionnelle. Pour Mondrian, tourne tout entier vers une societe nouvelle “fondee sur la dualite equivalente du materiel et du spirituel”, le jeu des plans, des masses et des couleurs devait entrainer l’abolition des coupures spatiales et des ruptures d’usage. Une esthetique generalisee englobant la maison, la rue et la cite devait dissoudre l’art en tant qu’activite separee, pour le repandre dans tout le corps social et spatial :”Un jour viendra, predisait-il, ou nous pourrons nous passer de tous les arts tels que nous les connaissons a present parce que la beaute aura muri dans la realite tangible.” Conjonction des arts et des savoir-faire, le reve de l’oeuvre d’art totale – la Gesamtkunstwerk – rejoint par d’autres voies la societe edenique de Mondrian. Il tend a couvrir l’espace en son entier, le saturer, denombrer la totalite sans y laisser le moindre “reste”. Des lors que tout fait corps, la question de la relation entre oeuvre et lieu, impliquant un ecart, ne peut plus se poser. L’opera, la maison de Gabriele d’Annunzio, le theatre de Piscator, mais surtout l’admirable Palais Stoclet de Josef Hoffmann a Bruxelles expriment cette aspiration a la totalite. Les recherches de Walter Gropius sur le concept de “theatre total” qu’il a developpees en 1927 pour le Volksbuhne de Berlin inspireront Andre Wogenscky pour la conception et la realisation des salles de theatre de la maison de la culture de Grenoble.

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