Auteur : Anne Perry
Traducteur : Paul Benita
Date de saisie : 27/03/2008
Genre : Policiers
Editeur : 10-18, Paris, France
Collection : 10-18. Grands detectives, n 4111
Prix : 7.90 / 51.82 F
ISBN : 978-2-264-04642-0
GENCOD : 9782264046420
Sorti le : 20/03/2008
- Les presentations des editeurs : 04/04/2008
Reveille en pleine nuit par Victor Narraway, chef de la Special Branch, Thomas Pitt est somme de se rendre d’urgence dans Myrdle Street ou des anarchistes menacent de faire sauter une bombe. Apres une course-poursuite effrenee, il parvient a arreter deux d’entre eux, mais decouvre dans leur Q. G. de Long Spoon Lane le cadavre de leur chef, fils d’un lord tres influent, abattu d’une balle dans la nuque. Intrigue par ce meurtre et les accusations plutot troublantes des deux anarchistes qui denoncent une corruption policiere etendue, Pitt decide d’enqueter avec l’aide de son ancien acolyte du commissariat de Bow Street, l’inspecteur Tellman. Il decouvre alors une conspiration policiere et politique terrifiante, orchestree par le Cercle interieur, qui ne lui laissera pas d’autre choix que de s’allier avec son pire ennemi, Lord Charles Voisey.
Traduit de l’anglais par Paul Benita
“Grands detectives” dirige par Jean-Claude Zylberstein
- Les courts extraits de livres : 04/04/2008
Le cab fit une embardee dans le virage et Pitt faillit etre projete hors du siege. Narraway profera un juron. Ils accelererent encore en direction d’Aldgate et de Whitechapel High Street, les sabots du cheval cognant sur les paves. Devant eux, les autres vehicules s’ecartaient en hate. Dieu merci, a cette heure, ils etaient peu nombreux : quelques charrettes de fruits et legumes, un haquet charge de barriques, un omnibus.
– A droite ! hurla Narraway au cocher. Commercial Road ! C’est plus court.
L’homme obeit. A six heures moins le quart en ce matin d’ete, ouvriers, colporteurs, marchands et domestiques etaient deja dehors. Plaise au ciel qu’ils arrivent a Myrdle Street avant six heures !
Le coeur de Pitt battait a tout rompre. L’appel etait arrive a peine une demi-heure plus tot, mais il avait l’impression que cela faisait une eternite. Le telephone l’avait reveille et il avait devale l’escalier en chemise de nuit. La voix de Narraway avait resonne avant meme qu’il ne porte l’ecouteur a son oreille.
– Retrouvez-moi sur Cornhill, devant le Royal Exchange. Sur-le-champ. Des anarchistes vont faire sauter une bombe dans Myrdle Street.
Narraway avait raccroche sans attendre de reponse Pitt etait remonte prevenir Charlotte, qui s’etait aussitot levee pour lui servir un verre de lait et une tranche de pain. Pas le temps de preparer du the.
Cela faisait cinq minutes qu’il se trouvait devant le Royal Exchange quand un cab lance a toute allure s’etait arrete a sa hauteur. Il avait grimpe a bord et n’etait pas encore assis que le cocher faisait deja claquer son long fouet.
A present, ils foncaient vers Myrdle Street et il n’avait toujours qu’une tres vague idee de ce qui se passait. Apparemment, Narraway avait recu une information d’un de ses indicateurs dans l’East End – une de ses sources douteuses qui sommeillaient dans ce royaume souterrain situe au bord du fleuve, un sous-monde peuple de ruffians, de cambrioleurs et de faussaires.
– Pourquoi Myrdle Street ? cria-t-il. Qui sont-ils ?
– Je n’en sais rien, repliqua Narraway sans quitter la route des yeux.
Il etait le chef de la Special Branch, un service cree a l’origine pour surveiller les Fenians, des activistes irlandais, mais qui a present s’occupait de toutes les menaces pesant sur le pays. En ce debut d’ete 1893, la plus sombre etait celle constituee par les anarchistes poseurs de bombes. Il y avait eu plusieurs incidents a Paris ; Londres elle-meme avait deja connu une demi-douzaine d’explosions.
Narraway avait voulu dire qu’il ignorait si cette derniere alerte etait due aux Irlandais, toujours en quete du Home Rule, ou bien a des revolutionnaires qui visaient le gouvernement, le trone et, d’une facon plus generale, la loi et l’ordre.
Un dernier virage et ils arriverent enfin dans Myrdle Street, ou ils durent s’immobiliser en catastrophe. Dans la rue, des policiers reveillaient les habitants, leur ordonnant d’evacuer leurs maisons. Ceux-ci avaient a peine le temps d’attraper une veste ou un chale pour se proteger de l’air frais du matin et devaient abandonner en quelques secondes les maigres biens que toute une vie de labeur leur avait permis d’acquerir.
Pitt vit un agent d’une vingtaine d’annees pressant une vieille dame dont la chevelure blanche pendait lamentablement sur les epaules. Ses pieds, deformes par l’arthrite, etaient nus sur les paves. Soudain, il fut pris d’une bouffee de rage a l’egard de ceux qui etaient responsables d’un tel desordre.
Un petit garcon errait dans la rue, les yeux ecarquilles d’etonnement, tirant un petit chien batard au bout d’une ficelle.
Narraway avait deja quitte le cab pour se ruer vers le policier le plus proche. Le constable fit volte-face, anxieux et agace.
– Vous feriez mieux de vous eloigner, monsieur. Il y a une bombe dans une…
– Je sais ! Je suis Victor Narraway, de la Special Branch. Sait-on ou est cette bombe ?
L’agent se mit quasi au garde-a-vous tout en continuant a tendre un bras pour empecher les gens de retourner chez eux.
– Non, monsieur. On n’est pas surs. Mais on croit qu’elle doit etre dans une de ces deux maisons la-bas.
Du menton, il designa l’autre extremite de la rue : deux maisons etroites, a trois etages, appuyees l’une contre l’autre, les portes grandes ouvertes, les marches du perron briquees par des femmes travailleuses et fieres. Un chat fila d’un des porches, aussitot poursuivi par un gamin qui criait.
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