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Lots of love : Scott et Scottie, correspondance 1936-1940

Couverture du livre Lots of love : Scott et Scottie, correspondance 1936-1940

Auteur : Francis Scott Fitzgerald | Scottie Fitzgerald Smith

Traducteur : Romain Sardou

Date de saisie : 28/10/2008

Genre : Biographies, memoires, correspondances…

Editeur : B. Pascuito editeur, Paris, France

Prix : 22.90 / 150.21 F

ISBN : 978-2-35085-033-7

GENCOD : 9782350850337

Sorti le : 25/08/2008

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  • Le choix des libraires : Choix de Claire Strohm et Robert Roth de la librairie AU MOULIN DES LETTRES a EPINAL, France (visiter son site) – 28/10/2008

Bien que pres de 70 ans se soient ecoules depuis que l’ecrivain americain ait adresse une derniere lettre a sa fille, Scottie, on est stupefait par la modernite de leur relation. Fitzgerald reproche a sa fille de ne pas lire suffisamment, de telephoner des heures durant, de se preoccuper davantage de seduire plutot que de batir son avenir de jeune femme independante. Car il la voudrait emancipee, contrairement a sa femme, Zelda, dont l’ombre plane sur cette correspondance. Mais Scottie se rebiffe, traine des pieds, rale…Cela vous rappelle quelque chose ? Oui, car nous avons tous ete ce pere inquiet, intransigeant, aimant ; nous avons tous ete cette adolescente rebelle, desordonnee et tendre.
Et puis la relation evolue : en quittant peu a peu l’enfance, la voix de Scottie se fait moins legere, plus grave, plus a l’ecoute de cet homme a la derive, prive de sa femme, internee, de sa renommee, epuisee, de son eclatante jeunesse. Prive d’existence, tres bientot. Les derniers mots echanges ont ceci de bouleversants que l’essentiel a eu lieu, l’acte d’amour, et que la mort brutalement vient vous en delier.

  • Les presentations des editeurs : 23/10/2008

Tous ceux qui ont pu, dans les annees 70, lire les lettres de Scott Fitzgerald a sa fille Scottie, ont ete fascines par leur beaute, leur violence parfois, et aussi toute la tendresse qui s’en degage. Personnellement, certaines de ces lettres sont restees gravees dans ma memoire, j’en connais des passages par coeur et j’ai longtemps regrette, en tant que lecteur, de ne pas pouvoir lire, aussi, les lettres de Scottie. J’etais persuade qu’elles devaient forcement exister car je n’imaginais pas Fitzgerald, aussi extravagant qu’il fut, ecrire regulierement des lettres a quelqu’un qui ne lui repondait jamais.
Apres quatre ans de recherches, nous avons pu mettre la main sur une trentaine de lettres de Scottie, toutes inedites, et pour cause : elles n’ont jamais ete publiees aux Etats-Unis, l’editeur de Fitzgerald ne les connaissant pas. C’est en cherchant, a ma demande faite par l’intermediaire de l’agent de la famille Fitzgerald, que les ayant droits ont deniche ces lettres a l’Universite de Princeton.
Dans le meme temps, une vingtaine de lettres inedites de Scott Fitzgerald a sa fille etaient retrouvees.
Toutes, celles du pere comme celles de la fille, se situent entre 1936 et 1940, annee de la mort de l’ecrivain. En 1936, Scottie avait quinze ans, Scott avait quarante ans. Elle etait interne dans un college, il etait ecrivain de studio, desseche, prive de toute imagination, alcoolique, puni et brule par la vie. Zelda etait internee dans un hopital psychiatrique.

L’AUTEUR :

De l’auteur de Tendre et la nuit, Gatsby le magnifique et d’autres merveilles de romans et de nouvelles, il faut retenir aussi ces lettres qui montrent un homme qui a tout detruit de sa grace et de son talent, composer sur sa fin un personnage de pere emouvant, parfois irritant a force d’etre severe, attentif toujours a tirer parti de sa propre decheance pour eviter que sa fille ne s’enlise dans les memes marecages. C’est dit avec durete parfois, mais l’on sent toujours une tendresse et un amour infinis.
De l’autre cote de chaque lettre, il y a une jeune fille qui ne comprend pas toujours ces lecons de vie, ces conseils formules comme des semonces, cette intransigeance affichee, parfois blessante. Et qui, au-dela des ‘gifles’ recues, dans une atmosphere de psychodrame permanent, construit sa personnalite et s’ouvre a la vie.

  • La revue de presse Frederic Vitoux – Le Nouvel Observateur du 15 octobre 2008

On lira ainsi avec une curiosite passionnee les lettres (pour une part inedites) echangees par Fitzgerald avec sa fille Scottie, entre 1936 et 1940, alors que le premier vegete a Hollywood, s’epuise a des boulots scenaristiques sans interet et s’apprete a mourir, et que la seconde, gracieuse et frivole, passe du lycee a l’universite, ne sait pas encore que la vie est tragique, que son pere a eu du genie et que sa mere ne retrouvera jamais la raison…

  • Les courts extraits de livres : 23/10/2008

Extrait de l’introduction :

Lors de ma prochaine reincarnation, je ne choisirai probablement pas d’etre de nouveau la fille d’un auteur celebre.
La paie n’est pas mauvaise, on profite de menus avantages accessoires, mais les conditions de travail sont trop aleatoires. Les individus vivant du fruit de leur imagination sont des etres fascinants, brillants et souvent seduisants, mais il est preferable de les cotoyer lors d’un diner que de vivre en leur compagnie. Imaginez que votre bien-etre depende d’un Bernard Shaw ou d’un Somerset Maugham, sans parler des celebrites du moment comme Norman Mailer ! Je crois bien que les seules personnes aussi intolerables que les ecrivains sont les peintres.
Je suis longtemps restee a me demander pourquoi et j’ai fini par reunir quelques debuts de reponse.
Primo, je suppose qu’il n’est pas possible, lorsqu’on a pris le pli d’inventer des personnages, de les faconner, de les briser ou de les faire se mouvoir comme des poupees de son, de ne pas reproduire la chose sur ceux qui vous entourent. Les grands ecrivains sont essentiellement des fouille-merde-, exhibant la nature revoltante de l’ame humaine. Leur affaire, c’est de gratter sous le vernis des situations et des etres. Nous autres voyons nos semblables tels qu’ils se presentent, quitte a ravaler l’exasperation que certains nous inspirent. Pas les ecrivains ; ceux-la doivent tailler dans le vif, les agacer, les sonder, les tester, les faire douter d’eux-memes, les harceler ; sacrifice qui appelle inevitablement un flux constant de nouvelles victimes et de nouvelles pratiques.