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Luttes de pouvoir aux Comores : entre notables traditionnels, notables professionnalises et politiques professionnels : le cas Azali

Auteur : Djamal M’Sa Ali

Date de saisie : 05/01/2007

Genre : Politique

Editeur : De la lune, Levallois-Perret, France

Prix : 14.00 / 91.83 F

ISBN : 978-2-916735-02-3

GENCOD : 9782916735023

Sorti le : 30/11/2006

  • Les presentations des editeurs : 16/09/2008

Comment entrer en politique, se professionnaliser, dans le contexte social comorien ? Quelles strategies les hommes politiques deploient-ils pour devancer leurs adversaires et se garantir quelques chances de succes politique ? Comment comprendre que l’institution du grand mariage creee par une certaine categorie sociale dominante represente a la fois une anomie dans le champ politique et des ressources que puisent les hommes politique pour acceder, influencer ou se maintenir au pouvoir ? Comment Azali Assoumani, l’homme qui a deserte en 1995 alors que son pays etait sous l’emprise de mercenaires, a-t-il pu etre considere par son entourage, en 1999, comme l’homme de situation, le sauveur des Comores ?

Dans ce livre, Djamal M’SA ALI aborde ces questions. Pour ce faire, il fait la genese du champ coutumier et du champ politique pour essayer, par une approche bourdieusienne et une perspective somme toute webberienne, d’analyser les luttes de positionnement, les enjeux du pouvoir et les rapports de force entre notables traditionnels, notables professionnalises et politiques professionnels dans le champ politique comorien, dans une sequence historique bien determinee (1999-2004), dans un contexte social et une configuration politique precise avec des acteurs occupant des fonctions sociales bien identifiees, comme le cas precis d’Azali Assoumani. L’interet de ce livre se trouve peut-etre la : pour qui veut comprendre et faire de la politique aux Comores, cet ouvrage constitue une lampe qui guide et eclaire sur la vie politique comorienne.

  • La revue de presse – Temoignages du 22 decembre 2006

DJAMAL M’sa Ali n’est pas un inconnu du public qui s’interesse aux Comores. En effet, il est Redacteur en chef de Kweli, le magazine des Comores. Il y a 2 ans, il avait publie son premier ouvrage, intitule La dynamique de l’Histoire. Il reitere un tel effort avec Luttes de pouvoir aux Comores, publie aux editions De La Lune. L’auteur le precise dans son avant-propos, cet ouvrage est issu d’un memoire de maitrise soutenu a Paris X, soit a Nanterre. Il s’interesse particulierement aux acteurs politiques des Comores entre 1999 et 2004. On rappelle que ce pays a ete temoin de son dernier putsch le 30 avril 1999 lorsque Azali Assoumani a pris le pouvoir.

Avant de continuer ce compte-rendu, nous souhaitons d’abord souligner, malgre toutes les critiques que nous offrons plus bas, l’importance du travail effectue. Ce livre constitue une bonne introduction a toute personne interessee par une connaissance plus fine du monde politique comorien… (…)

Au cours des pages, il decrit bien les 3 categories, leur evolution. En ce qui concerne les notables professionnalises, il montre ainsi que les soixante-huitards considerent la politique autrement que leurs aines ! La crise qui secoue les universites francaises provoque donc, au sein de l’elite comorienne qui vient etudier dans l’Hexagone, un effet important. L’aspiration a l’independance se fera plus consequente a partir de cette annee-la. Sept ans plus tard, les Comores accedent a l’independance. (…)

En excellent connaisseur de la situation, l’auteur retrace les hauts faits de certains grands hommes politiques de son pays. Il evoque par exemple la pratique du dejeuner de Mohamed Taki qui change la maniere de faire de la politique. Ce renouveau de la politique de proximite s’oppose au traditionnel centralisme des regnants. En redonnant de l’importance au local, Mohamed Taki ne prefigure-t-il pas l’arrivee au pouvoir d’Azali Assoumani, plebiscite par les petites gens qui manquent de reseau et qui ont peu de possibilites d’ascension politique ?

D’autre part, il montre que ce dernier est beaucoup plus fin que son predecesseur. (…)

Pour ce qui est des critiques, nous reprocherons volontiers a l’auteur d’etre trop seduit par les arguments du sociologue francais Pierre Bourdieu et de les plaquer sur le reel. (…)