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Marseille au temps du Roi-Soleil : la ville, les galeres, l’arsenal (1660-1715)

Auteur : Andre Zysberg

Date de saisie : 28/11/2007

Genre : Histoire, Geographie

Editeur : J. Laffitte, Marseille, France

Prix : 45.00 / 295.18 F

ISBN : 978-2-86276-409-2

GENCOD : 9782862764092

Sorti le : 15/11/2007

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  • Les presentations des editeurs : 28/11/2007

Marseille au temps du Roi-Soleil la ville, les galeres, l’arsenal

Quand, pourquoi et comment Marseille est-elle devenue une ville moderne ? Cette enquete historique emmene le lecteur au milieu du XVIIe siecle. Tout commence lorsque Louis XIV entre dans Marseille par la breche pratiquee a travers son rempart et ordonne la construction de la citadelle Saint-Nicolas. Il faut punir une cite rebelle, mais aussi prendre tres vite, en quelques annees, les decisions qui vont propulser ce port provencal un peu endormi au premier rang des places de commerce d’Europe. L’operation de l’agrandissement permet le developpement urbain au-dela des collines et des vieilles murailles : la superficie de la ville triple en trente ans. La croissance est portee par le trafic avec les Echelles du Levant et l’essor des fabriques qui s’installent du cote de la Joliette et de Rive-Neuve. Neanmoins, tous les Marseillais ne deviennent pas riches comme Moussou Bruny. Les gens du petit peuple, manoeuvres et matelots, gagnent juste de quoi vivre et se loger avec leur famille. Autre facette meconnue de son histoire, Marseille fut aussi le port des galeres de France. Louis XIV ordonna en 1665 la construction du magnifique arsenal, qui occupait tout le fond du port, puis s’etendit sur une bonne partie de la rive sud. Vers 1700, quarante galeres mouillaient dans le bassin du Lacydon, sur lesquelles vivaient 12 000 hommes de chiourme. Ce livre restitue la memoire de ces Marseillais en casaque rouge, ni reclus ni exclus, qui ont pris part a la vie quotidienne de la cite.
Grand carrefour mediterraneen et port de guerre, Marseille joua egalement le role d’escale culturelle, a mi-chemin entre baroque et classicisme. Sa vie artistique et litteraire s’epanouit genereusement, avec des artistes, des hommes de lettres et des savants nes dans son terroir, tels que Antoine de Ruffi, Pierre Puget, Meiffrein Conte, Xavier Marchetti, Laurent d’Arvieux et Louis Feuillee. Ce temps de Marseille sous le regne du Roi-Soleil pourrait bien etre le grand siecle des Marseillais.

  • Les courts extraits de livres : 28/11/2007

Marseille et les Marseillais au temps du Roi-Soleil

Dans l’un de ses plus beaux recits, Noe, Jean Giono nous invite a une promenade onirique dans les quartiers de Marseille, traversant de part en part cette ville qu’il aime, et ou il fut aussi reclus, emprisonne durant trois mois en 1939, pour cause de pacifisme militant, dans une cellule du fort Saint-Nicolas. Empruntant tour a tour differentes lignes de tramway, dont la fameuse 54, qui partait de Castellane et descendait la Canebiere jusqu’au Vieux Port, l’ecrivain nous embarque a la decouverte d’une cite en partie disparue, le Marseille des annees 1900. Au cours de cette balade, nullement nostalgique, nous visitons de superbes chateaux et des lieux peu recommandables. Nous croisons des personnages savoureux, qui ont vraiment existe, comme Melchior, le fabricant d’huile, l’amoureux fou de Rachel, et d’autres imaginaires mais si reels, comme Giono savait les inventer, tel l’Empereur Jules, richissime armateur qui possedait pas moins de cent cinquante cargos…
Ce Marseille et les Marseillais au temps du Roi-Soleil voudrait aussi convier le lecteur a un voyage dans le temps et l’espace : partir a la decouverte d’une grande cite portuaire de la Mediterranee occidentale, qui a connu maints bouleversements au cours d’une periode charniere, les annees 1660-1720, situee entre l’age baroque et le Siecle des Lumieres. Mon point de depart est un livre bref, que j’ai publie voici plus de vingt ans aux editions Rivages, esquisse de ma these de doctorat, qui traitait surtout de la presence des galeres et des galeriens dans la ville. J’ai voulu aller plus loin et creuser plus profondement, saisir Marseille et les Marseillais sous toutes les coutures pendant le long regne de Louis XIV. Cet essai d’histoire urbaine prend sa source dans les differents fonds de la ville de Marseille : archives du departement des Bouches-du-Rhone, de la Commune et de la Chambre de Commerce. J’ai aussi travaille sur les archives de la Marine, h Toulon, Paris et Vincennes, ainsi qu’a la Bibliotheque nationale de France, ou sont conserves les papiers de Colbert et ceux de la famille Arnoul. J’ai egalement consulte les auteurs du XVIIe et du XVIIIe siecle, dont les etudes ont valeur de source, tels Ruffi, Bouche, Papon, Achard et Marchetti, sans oublier les recits de voyage du chevalier d’Arvieux et du Pere Labat. Je dois enfin beaucoup a tous les chercheurs et erudits : ceux du XIXe siecle et du premier XXe siecle, comme Fabre, Lagrange, Cremieux et Masson, dont les solides travaux ne sont nullement depasses ; enfin les historiens actuels, qui explorent de nouvelles pistes sur l’economie et la societe, dont on trouvera les references dans la bibliographie. Je suis egalement tres redevable a l’egard de toutes les expositions d’art et d’histoire qui furent organisees a Marseille, dont les catalogues sont autant d’instruments de navigation, qu’il s’agisse de L’Orient des Provencaux, de l’hommage des musees de Marseille a Pierre Puget, sans oublier au premier chef, le travail pionnier realise par Arnaud Ramiere de Fortanier sur le patrimoine archivistique de la Ville. Le sujet de ce livre, c’est Marseille au seuil de la modernite. Les personnages sont prets a entrer en scene : ecuyers sans chevaux, acteurs d’une ultime revolte contre l’autorite royale, qui disparaissent assez tot, pour laisser la place aux gens de la Loge, negociants et hommes d’affaires, qui captent le pouvoir municipal avec la benediction de Colbert.