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Melusine ou Le jardin secret

Auteur : Jacqueline Kelen

Date de saisie : 02/11/2007

Genre : Litterature Etudes et theories

Editeur : Presses de la Renaissance, Paris, France

Collection : L’intelligence des mythes

Prix : 16.00 / 104.95 F

ISBN : 978-2-7509-0252-0

GENCOD : 9782750902520

Sorti le : 02/11/2007

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  • Les presentations des editeurs : 08/11/2007

Dans le chef-d’oeuvre qu’il composa a la fin du XIVe siecle Jean d’Arras raconte l’etrange et magnifique histoire d’amour qui unit, pendant de longues annees, le chevalier Raymondin et Melusine la fee. Mais ce recit initiatique evoque tout autant l’alliance precieuse et tres ancienne passee entre l’Eternel et la creature humaine, toujours libre de rompre son serment ou de garder la Parole confiee.
Bien plus qu’une simple histoire divertissante, ce premier titre de la collection L’intelligence des mythes offre des sujets essentiels a mediter : les epreuves et la grace, le desir, le secret, la solitude, la parole donnee… L’auteur les aborde l’un apres l’autre pour nous devoiler leur signification et nous montrer leur portee spirituelle. Ainsi decrypte, le conte devient roman d’apprentissage et quete de transcendance. Il invite chacun a s’interroger sur le sens de l’amour, sur la vie de couple, sur la fidelite et la separation, autant de themes universels.

De par sa formation en lettres classiques autant que par gout personnel, Jacqueline Kelen se passionne pour les mythes d’Occident, dont elle devoile la sagesse dans ses livres et dans ses seminaires. Mais elle ecrit aussi sur les richesses du coeur et la voie mystique. Elle a publie plus de trente ouvrages, dont plusieurs sont traduits a l’etranger, parmi lesquels Marie Madeleine, un amour infini (Albin Michel), Aimer d’amitie (Robert Laffont), L’Esprit de solitude (Albin Michel, prix Alef 2002), Divine blessure (Albin Michel) et, en 2002, La faim de l’ame aux Presses de la Renaissance.

  • Les courts extraits de livres : 08/11/2007

Issue du fonds legendaire et populaire du Poitou, l’histoire de Melusine acquiert ses lettres de noblesse sous la plume de deux auteurs qui inscrivent la fee comme ancetre de la prestigieuse famille de Lusignan. Le premier, Jean d’Arras, commence a rediger en prose son recit dans l’hiver de l’an de grace 1392, selon ses propres paroles, a la demande du puissant duc Jean de Berry, homme chevaleresque et raffine, grand mecene pour qui, en particulier, seront peintes les Tres Riches Heures. C’est par Jean d’Arras que la fee bienfaitrice recoit pour la premiere fois le nom de Melusine.
Une dizaine d’annees plus tard, un libraire parisien, Coudrette, donne de cette histoire une version plus courte, en vers octosyllabiques, ou la foi chretienne s’affirme avec eclat. Parvenus intacts jusqu’a nous, les deux recits donnent corps a une legende qui a circule durant tout le Moyen Age et en font un mythe fondateur a la gloire des Lusignan. Mais s’ils nous touchent tant, si leur enchantement persiste, c’est parce qu’ils evoquent des themes profondement humains : l’amour et la confiance, la solitude, le mal, la mort, l’engagement et la trahison… On comprend que, de Rabelais a Goethe, de Nerval a Andre Breton, et de Brentano a Guillaume Apollinaire, poetes et ecrivains aient donne echo a la merveilleuse et douloureuse histoire de la fee Melusine et de Raymond de Lusignan.
L’union entre un etre surnaturel et une creature mortelle constitue le noyau du roman et elle retient toute l’attention. Mais autour de l’histoire conjugale peu banale gravitent d’autres recits : les aventures des nombreux fils de Melusine, avec leurs combats, leurs exploits, leurs alliances ; les faits et gestes concernant les proches de Raymondin, eleve par son oncle le comte Aymeri de Poitiers et, plus tard, bien mal conseille par son frere, le comte de Forez, qui l’incite a trahir son serment ; enfin, ce que nous appellerions aujourd’hui les secrets de famille, touchant au lignage de Melusine, qui a pour parents Helinas, roi d’Ecosse, et la fee Presine, et pour soeurs Melior et Palestine, dont les destins sont egalement contes.
Ainsi, l’idylle qui se noue dans la foret de Colombiers, pres de Poitiers, entre un chevalier a la triste figure et une gracieuse dame donne naissance a la lignee de Lusignan qui essaime a travers le monde, batissant son empire et sa renommee. Tout part d’elle et tout s’y relie. Il s’agit bien, pour Jean d’Arras puis pour Coudrette, de faire oeuvre genealogique, fut-elle imaginaire, sans dedaigner les affinites du coeur. Mais, si l’on considere l’importance du pacte initial conclu entre la fee et Raymondin au profond de la foret, aupres de la Fontaine de Soif, on peut se dire que l’histoire du monde repose sur une rencontre d’amour et un secret bien garde. C’est la la dimension metaphysique et meme mystique du recit.
Le coeur de la legende se resume en quelques phrases. Un jeune chevalier du nom de Raymondin se trouve accable de chagrin pour avoir cause involontairement, lors d’une chasse au sanglier, la mort de son oncle bienfaiteur. Errant dans la foret, il rencontre pres d’une source une ravissante jeune femme qui n’est autre qu’une fee. Celle-ci promet au chevalier, s’il l’epouse, une vie heureuse et opulente ainsi qu’une belle descendance. Mais a une condition : il ne cherchera pas a la voir le samedi ni a savoir ce qu’elle fait durant cette journee.